Quasiment moribond il y a tout juste 6 mois, Massy Essonne Handball s’était juré d’aborder le championnat différemment. Différemment ? Oui en s’appliquant tout le temps, quel que soit l’adversaire et surtout jouer sur son principal point fort, le jeu de transition, en montant les ballons à toute vitesse. Et force est de constater que ça marche. Troisièmes ex aequo, les hommes de Benjamin Braux viennent d’aligner 4 victoires consécutives. Et la venue d’une équipe de Valence mal en point(s) pourrait bien prolonger la série. Battus une 6ème fois à domicile, les Drômois ne sont pas pour autant des victimes désignées d’avance. En plus d’être solide derrière (Valence est 3ème du top défenses), le VHB est plutôt à l’aise à l’extérieur (3 victoires et 1 nul). Assez solide pour déstabiliser la redoutable Armada offensive essonnienne ?

Première étape, gagner
En cas de succès, Massy pourrait bien prendre seul la 3ème place. Car Mulhouse, son collègue de podium effectue un périlleux voyage à Chartres. Malgré un final intéressant, les Alsaciens ont été battus à Dijon la semaine dernière. Avec cette 4ème défaite en 5 matches, c’est donc logiquement que le MHSA a dû céder la place de dauphin au DBHB. L’objectif de montée directe s’éloignant au fil des défaites (4 sur les 5 dernières journées), Mulhouse se doit d’assurer a minima les play-offs. Et c’est un candidat déclaré à ces finales que les hommes de Brahim Ighirri vont affronter. Un prétendant en grande difficulté, Chartres Métropole n’ayant plus savouré le goût de la victoire depuis le 30 novembre, date des derniers 3 points pris par les Chartrains. Autant dire qu’à 10 points du leader, les hommes de Benoit Guillaume ont définitivement fait le deuil d’une montée directe. Reste à se reprendre, à retrouver la bonne alchimie du début de saison, et surtout à stopper cette spirale de mauvais résultats pendant qu’il en est encore temps. Première étape de ce sursaut, la réception gagnante d’Alsaciens tout aussi décidés à se racheter. Un beau duel en perspective.

Question beau duel, le Angers-Nîmes ne devrait pas être en reste. Car si les Gardois caracolent en tête de ProD2, ils n’en sont pas pour autant invincibles. Et sujet parfois à jouer un ton en dessous de leur niveau. Comme face à Gonfreville que les hommes de Jérôme Chauvet ont eu toutes les peines à maîtriser 45 minutes durant. Et si au final, le métier a fini par payer, ce gros retard à l’allumage est un avertissement sans frais. D’autant qu’Angers semble définitivement revenu dans de bonnes dispositions, celles d’un sérieux prétendant aux premières places. Bien en place derrière, efficaces devant, les Noyangevins ne seront pas des victimes consentantes du leader. Pas des victimes, mais des bourreaux ?

Istres, l’éternel retour ?
Victoire impérative, le conseil s’applique à Istres. Et plus qu’un conseil, c’est une obligation de gagner qu’ont les Provençaux. Avec 1 victoire et 1 nul (et 4 défaites donc) lors des 6 derniers matches, Istres est plus proche du chercheur de maintien que du prétendant à l’accession. Aussi le déplacement à Semur revêt-il une importance capitale. Car sans dramatiser une situation pas encore totalement compromise, tout autre résultat qu’une victoire en Bourgogne plongerait les hommes de Christophe Mazel dans les affres d’une possible relégation en Nationale 1.
La Nationale 1, Semur l’a quittée il n’y a pas si longtemps, 3 ans pour être exact. Et si les deux premières années en Hanball ProD2 ont été très satisfaisantes en termes de résultats (9ème en 2010-2011 et 6ème en 2011-2012), la saison en cours est nettement plus compliquée. Difficile mais pas au point de renoncer et d’y croire. Aux débuts chaotiques des Bourguignons (7 défaites et 1 nul) a succédé une bonne période, 8 matches et seulement 2 défaites. Mais si ce sursaut a permis aux hommes de Thierry Vamillier de s’extirper de la zone rouge, l’équilibre reste fragile. Profiter de ce second match consécutif à domicile pour emmagasiner points et confiance rendrait cet équilibre un peu moins instable.

Zone rouge ou plays-offs, là est la question
Semur peut d’autant plus jouer sans pression que ses compagnons d’infortune les plus proches ne seront pas à la fête. Outre Valence qui joue à Massy, Gonfreville accueille Vernon, Besançon se rend à Pontault et Nancy a la redoutable tâche de recevoir Dijon, le dauphin du leader. Le duel entre Haut-Normands s’annonce plus indécis qu’il n’y parait. Battu à Nîmes, Gonfreville n’en a point moins fourni une belle prestation. Au point d’inquiéter le leader pendant 45 minutes. Les hommes de Dragan Mihailovic sauront-ils reproduire cette belle résistance au leader dans un contexte de derby ? On peut l’espérer. Vernon n’est pas Nîmes, mais cette lapalissade ne diminue en rien les qualités d’un SMV qui, en battant in extremis Pontault, semble reprendre petit à petit ses marques de prétendant aux plays-offs. Impression à confirmer à Gonfreville.

Pour Pontault, la réception de Besançon est cruciale. Une victoire ouvrirait les portes de la 1ère moitié du classement alors qu’une défaite ramènerait les Pontellois dans les profondeurs du classement. Une zone dangereuse dont Besançon s’est éloigné à la faveur de 3 succès de suite à domicile. Nancy, dernière victime du fighting spirit bisontin, est à peu près dans la même configuration que ses deux acolytes. Gagner relancerait (une énième fois) des Nancéiens aux prestations pas assez régulières et perdre les plongerait à nouveau dans le doute. Et à l’heure de recevoir une formation bourguignonne en pleine ascension, Nancy ferait bien de laisser ses états d’âme au vestiaire. Sous peine d’une nouvelle désillusion.

LE PROGRAMME DE LA 17ème JOURNEE
Gonfreville – Vernon – Vendredi 15 février à 20h30
Angers – Nîmes – Vendredi 15 février à 20h30
Nancy – Dijon – Vendredi 15 février à 20h30
Chartres – Mulhouse – Samedi 16 février à 20h30
Massy – Valence – Samedi 16 février à 20h30
Pontault-Combault – Besançon – Samedi 16 février à 20h30
Semur – Istres – Samedi 16 février à 20h30