Issy Paris a réussi une magnifique performance en se qualifiant pour la finale de la Coupe des Coupes. Avec Metz en finale de la Coupe de l’EHF, ce sont deux clubs français qui disputeront un titre continental, du jamais vu ! En LFH, Mios a écarté Nîmes.

C’est sans doute la plus belle performance du handball féminin français cette saison. Issy Paris ne partait pas favori face à l’un des ténors du championnat russe. Mais autant les Franciliennes n’avaient rien pu faire face à Zvezda en début de saison lors du tournoi wild card qualificatif pour la Ligue des champions, autant elles sont parvenues à dompter Rostov en deux manches, et de quelle manière !
Déjà vainqueurs à l’aller en France (23-22), elles ont tenu tête aux Russes tout le match retour pour finalement s’imposer à nouveau d’un but dans la salle de Rostov (20-19, 10-10 à la mi-temps, avec 3 buts de Mariama Signaté et 2 d’Amélie Goudjo). Un exploit majuscule pour la troupe d’Arnaud Gandais, pourtant peu expérimentée au niveau européen, et déjà vainqueur de la Coupe de la Ligue cette année !
Dix ans après, Issy Paris rejoint ainsi Besançon en finale de la Coupe des Coupes et tentera de lui succéder au palmarès. Mais ce ne sera pas chose aisée puisque l’équipe autrichienne d’Hypo sera l’adversaire des Parisiennes, après s’être défait des Allemandes de Thüringer. Hypo est habitué à jouer la Ligue des Champions chaque année, et est en réalité un condensé de l’équipe nationale du Brésil, puisque parmi ses dix joueuses majeures figurent huit Brésiliennes (en plus de Temes et Acimovic). Le tirage au sort pour déterminer l’ordre des deux matches sera effectué mardi à Vienne.

La fête du handball français promet d’être belle le mois prochain, puisque Metz disputera également la première finale continentale de son histoire, en Coupe de l’EHF. Victorieuses de dix-neuf buts à l’aller face à Zalau, les Messines se sont à nouveau imposées lors du match retour en Roumanie (26-21, 3 buts pour Paule Baudouin, 2 pour Nina Kanto). Les Messines affronteront les Danoises de Holstebro en finale, qui se sont qualifiées malgré leur défaite de six buts chez leurs compatriotes du FC Midtjylland. Les Danoises ayant déjà disputé une finale européenne il y a deux ans, en commençant à domicile, la logique voudrait qu’elles héritent du match retour cette fois-ci, et donc que Metz joue le match aller aux Arènes. Mais ceci reste à confirmer ce mardi par la fédération européenne, qui a annoncé dans un premier temps que Metz aurait le match retour à domicile?

Quoiqu’il en soit, cette saison 2012/2013 marque la véritable percée « collective » du hand féminin français sur la scène européenne. Seul Besançon avait jusqu’à présent disputé (et gagné) une finale européenne, si l’on met de côté la petite dernière des Coupes d’Europe, la Coupe Challenge, qui ne concerne pas les clubs des sept pays les mieux classés à l’indice européen (la France est 8e depuis plusieurs années). Cette année, ils seront donc deux (ce qu’aucun autre pays n’a réussi cette saison), et il faut encore ajouter à cela la présence d’une Française en finale de la Ligue des Champions (Raphaëlle Tervel avec Györ), ce qui n’est arrivé qu’à quatre reprises par le passé (Stéphanie Cano deux fois, Valérie Nicolas et déjà Raphaëlle Tervel). La France sera donc concernée par les trois grandes finales européennes le mois prochain, ce qui est historique !

Sur la scène nationale, Mios a réussi la performance du week-end en éliminant Nîmes, troisième de la saison régulière, en quart de finale des play-offs de la LFH. Les Girondines l’ont à nouveau emporté, cette fois-ci en terre gardoise (32-29, grâce notamment à un 6/6 pour Sabrina Ciavatti-Boukili et malgré le 3/3 de Blandine Dancette). Mios sera donc confronté à Fleury en demi-finale de la LFH, alors que Metz connaîtra son adversaire mercredi après le déplacement d’Issy Paris au Havre (les Normandes n’ont qu’un but à remonter après leur défaite à l’aller 24-23).

Enfin, en play-downs de LFH, tout est à refaire puisque les deux équipes distancées lors de la première journée ont gagné ce week-end. Dijon a écrasé Besançon (27-13) et Nice s’est imposé devant Toulon (35-30). Les écarts sont donc à nouveau les mêmes qu’en début de play-downs, avec Dijon qui comptent 2 points de retard sur Nice, 3 sur Besançon et 4 sur Toulon, sauf qu’il ne reste maintenant que quatre rencontres pour éviter la dernière place synonyme de descente en D2.