C’était le rendez-vous de la dernière chance pour Savoyards et Parisiens d’offrir un peu de saveur à une saison vierge. Dans l’étuve de la Halle Carpentier, les deux ensembles étaient attendus par des tribunes combles. Avec pour chacun l’ambition d’achever la saison sur une note heureuse. Les Parisiens, privés de leur titre par Dunkerque, stoppés en quart de finale de la Ligue des Champions n’avaient certainement pas l’intention de revivre la finale de 2013 perdue face à Montpellier. Tandis que Chambéry, longtemps abonné au trio de tête en championnat, rêvait de saluer dignement les départs de plusieurs cadres, à l’image de ceux de Guillaume Gille (retraite) et Cyril Dumoulin (Toulouse). C’est d’ailleurs le gardien des Bleus, récent champion d’Europe, qui montre la voie en s’interposant face au premier tir parisien. De quoi mettre les Savoyards sur de bons rails. Si Luc Abalo et sa bande répliquent, les Savoyards s’installent dans le match et prennent leurs aises (7-4 ; 13ème). Les débats se durcissent. Quelques approximations chambériennes, un égarement défensif et les Parisiens prennent l’avantage par Garcia (11-10 ; 23ème). Un cinquième but de Samuel Honrubia et une prouesse signée Luc Abalo permettent aux Parisiens de virer en tête à la pause. Il faut un superbe arrêt de Dumoulin sur jet de sept mètres au buzzer pour limiter la casse côté Chambéry (15-12).

Abalo show !
L’écart se maintient en début de seconde période. Les Savoyards parviennent même à le réduire à la faveur de quelques cafouillages parisiens qui leur offrent des balles de récupération. Nyokas et N’Guessan font parler la poudre pour remettre Chambéry à deux longueurs (19-21 ; 42ème). La formation des frères Gille va même jusqu’à ne plus compter qu’un but de retard, mais Annonay dans ses buts et Abalo dans ses oeuvres redonnent de l’air aux Parisiens (23-20 ; 47ème). L’écart se maintient, se réduit puis s’aggrave à nouveau. Les Savoyards ne plient pas sous les relances parisiennes. Mais le temps joue contre eux. Abalo buteur, Abalo passeur pour Vori qui trompe Dumoulin deux fois de suite. Alors que tout reste possible pour les Savoyards, Patrice Annonay poursuit sur sa lancée et scelle le destin de cette finale 2014. Un dernier but de l’Espagnol Garcia propulse Paris au paradis (31-27) pour conclure le dernier rendez-vous de la saison.

COUPE DE FRANCE
Finale Nationale Masculine
CHAMBERY SAVOIE HB / PARIS SAINT-GERMAIN HB : 27-31 (12-15)
Arbitres : Moreno et Serrano. Spectateurs : 5000.
CHAMBERY – Gardiens : Dumoulin (17/48 dt 2/4 pen.), Diot ; Buteurs – Buffard, Tritta (1/2), Nyokas (8/13), Panic (3/4 dt 1/2), Gille Ben. (1/2), Gille Ber. (0/1), Gille G., Basic (4/6 dt 2/2), N’Guessan (3/5), Paturel (1/1), Detrez (1/3), Bicanic (5/9).
Entraîneur : Mario Cavalli.
PARIS-SAINT-GERMAIN HB – Gardiens : Annonay (11/28 dt 1/3 pen.), Sierra (2/12 dt 0/1) ; Buteurs : Hallgrimsson (2/3), Diaw (0/1), Garcia (2/6), Vori (6/6), Gojun, Gunnarsson (0/1), Abalo (6/11), Hansen (5/8 dt 1/1), Narcisse (1/4), Honrubia (6/8), Kopljar (2/7), Bojinovic (1/3 dt 1/3).
Entraîneur : Philippe Gardent.

LES RÉACTIONS
Philippe GARDENT (Entraîneur du Paris SG Handball)
« Dans les matchs, il y a toujours des temps forts et des temps faibles. Sur l?ensemble de la saison, les temps faibles nous ont pénalisé. On savait qu?il fallait bien gérer ces moments, et on s?est à chaque fois bien ressaisis aujourd?hui. C?est un très bon résultat, c?est un nouveau titre qu?on apporte au Paris SG. On aurait aimé en ramener d?autres, mais celui-ci, je ne l?avais jamais gagné, j?étais passé à côté avec Chambéry, et je suis très satisfait de l?avoir remporté avec cette équipe. »

Luc ABALO (Ailier du Paris SG Handball)
« Avec une défaite aujourd?hui, on aurait tout raté cette saison. On avait envie de bien finir. En deux ans, depuis la création du club, on a gagné le championnat, et maintenant une Coupe de France, donc même si on est passés à côté de pas mal de choses, il faut retenir cette coupe qui est quelque chose de vraiment positif. »

Samuel HONRUBIA (Ailier du Paris SG Handball)
« On revient de loin sur cette Coupe de France ! On passe de justesse à Montpellier, de justesse à Toulouse, et la finale était très serrée aussi. C?était un match très accroché, on a eu beaucoup de temps faibles mais on a tout de suite réussi à inverser la tendance. C?est la magie de la Coupe de France, et on est très content d?avoir remporté ce titre. À titre personnel, je n?aurais pas bien vécu une saison blanche. Je suis très fier pour la ville de Paris et pour le club. »

Benjamin GILLE (Chambéry)
« Ils ont mérité la victoire, tout simplement. Ils ont été plus performants. En première période, ils ont marqué l?essentiel de leurs buts sur montée de balle et c?est ce qui nous fait mal. On savait qu?une fois qu?ils passent devant au tableau d?affichage, c?est compliqué de revenir. On n?a pas réussi à s?en sortir. »

Cyril DUMOULIN (Gardien de Chambéry)
« On n?a pas réussi à gérer la fatigue, ce qui nous aurait permis sur la fin de remettre un peu de rythme, et ils ont bien su garder leur avance. On savait qu?avec le coeur, on pouvait le faire, il aurait fallu un peu plus de réussite à certains moments, ça se joue encore sur des détails. On a payé cash les erreurs en attaque, sur leurs contres. »