Jean-Yves CAER, Président de la Ligue de Bretagne depuis 2012, évoque l’actualité du Territoire qui est sous les feux de l’actualité avec deux événements majeurs cette semaine à Brest. Avant le rassemblement des dirigeants de tous les Territoires vendredi et samedi pour l’Assemblée Générale de la FFHB, l’équipe de France féminine est arrivée ce lundi dans le Finistère pour un stage de préparation.

À 4 jours de la tenue de l’AG fédérale, quel est votre niveau de préparation ?

À priori tout rentre dans les clous ! Les réservations pour les hébergements et les transports sont bouclées ainsi que le planning des réunions. Avec l’équipe de bénévoles, nous serons d’abord mobilisés pour assurer les différentes liaisons entre la gare, l’aéroport et Le Quartz qui servira de cadre à cette AG 2015.

Avez-vous déjà préparé votre discours d’ouverture ?

Ce n’est pas forcément le domaine où je suis le plus performant. Alors en effet j’ai anticipé et mon propos sera assez simple. Je vais évoquer l’économie du handball sur le territoire breton au travers de ses structures et le projet du Territoire breton.

Organiser l’AG après celle historique de 2014 à la Martinique, n’est-ce pas un défi difficile à relever ?

On n’ira pas se baigner dans la rade de Brest mais j’espère que nous aurons le même climat que ces derniers jours, cela permettrait de passer un meilleur moment. Si porter un tel événement avec des budgets restreints rend la tâche difficile, nous souhaitons donner une image positive de la Bretagne et des Bretons qui savent accueillir. En 2003, la Bretagne, avec Vannes, avait accueilli l’AG fédérale.

Outre la venue de l’équipe de France féminine, de cette AG, Cesson-Rennes – Dunkerque se disputera mercredi soir à l’Aréna de Brest…

Toutes ces opérations sont des événements médiatiques forts pour le handball breton. Une séance d’entraînement de l’équipe de France sera ouverte mercredi pour les jeunes qui pourront compléter leurs carnets d’autographes. Puis, avant le match Cesson-Rennes – Dunkerque, un point presse sera organisé à l’Aréna de Brest avec Alain PORTES et les joueuses.


Quel regard portez-vous sur le haut niveau avec Cesson-Rennes et le projet féminin de Brest Bretagne Handball ?

Cesson-Rennes arrive à se faire une place dans le gotha français, sa récente présence en demi-finale de la Coupe de la Ligue en témoigne, ou encore jeudi passé en s’imposant à Chambéry. En délocalisant des matches sur le territoire breton, le club s’inscrit dans une logique de développement car financièrement il est sur le fil du rasoir. Le Comité du Finistère compte une pratique équilibrée (50% de féminines) et l’arrêt de Brest Arvor avait été très mal vécu. Avec la Brest Aréna, un outil adapté au handball, le projet de Brest Bretagne Handball est intéressant. Début février, le club a réussi la prouesse d’attirer 4 200 spectateurs pour le sommet de D2 face à l’ES Besançon.


Les Femmes de Défis pourront-elles compter sur un soutien aussi important le 7 juin prochain ?

La billetterie n’a pas démarré mais les billets seront pris d’assaut pour ce France – Slovénie. Ce match qualificatif pour le Mondial 2015 est très important et nous sommes très heureux d’accueillir les Femmes de Défis, d’autant plus que cela fait très longtemps que les équipes de France n’ont pas disputé un match sur le Territoire breton.

La Bretagne, toujours au travers de Brest, sera une place forte du Mondial 2017…

Le Territoire breton était candidat pour le Mondial 2017 car nous ne voulions pas passer à côté de cet événement. Dans un premier temps, nous avions imaginé une structure éphémère à Rennes mais la Brest Aréna s’est logiquement imposée pour accueillir la Coupe du Président.

Quelle stratégie adopter pour attirer les spectateurs ?

Cette Coupe du Président peut recueillir des équipes intéressantes. Nous allons travailler afin que pendant trois jours, ce soit la fête du handball. Des efforts particuliers seront effectués en direction des scolaires, au travers de l’USEP, l’UGSEL et de l’UNSS.


Jean BRIHAULT, le Président de la confédération européenne (EHF) est également un symbole du handball breton.

Jean, de par sa fonction, représente bien le handball breton. Il est licencié au Cercle Paul Bert à Rennes et je peux confier que chaque année, il est l’un des tout premiers à prendre sa licence. Il est très accessible et de bon conseil. Il prête toujours une oreille attentive au handball breton et à la vie de la ligue.

Comment se porte la Ligue de Bretagne ?

À date nous comptons 23 478 licences sportives, ce qui correspond à un maintien de l’effectif. Il est encore trop tôt pour comptabiliser les licences événementielles mais nous devrions atteindre au total les 30000 licenciés. Le budget de la Ligue est de 1,6 M€ et nous avons plus d’une dizaine d’employés dont certains sont mutualisés avec des clubs ou des Comités.

Et le projet de développement ?

En 2012 nous sommes arrivés à la Ligue avec une équipe motivée, qui s’inscrit dans le projet de développement engagé par Philippe BOUTHÉMY. Ainsi, la Ligue dispose d’un nouveau siège à Rennes depuis l’an passé avec un Institut de Formation. Nous avons revu toute la charge graphique qui est uniforme à tous les Territoires. L’accueil et l’appropriation de cette charte par les Territoires ont dépassé nos espérances. Sur le même principe, nous travaillons sur une refonte de nos sites internet avec un portail commun.

Vous êtes à l’initiative d’une étude sur la structuration du Territoire ?

Nous avons lancé une étude sur les 5 structures (les 4 Comités + la Ligue) pour auditer notre fonctionnement. L’objectif est d’optimiser l’affection des ressources et des moyens afin d’avoir une gestion plus uniforme sur le Territoire. Mon souhait est de pouvoir offrir au personnel qui travaille sur le Territoire des perspectives d’avenir. Enfin, il faut poser un regard réaliste sur notre organisation qui compte 25 administrateurs par structure, soit un total de 125. Est-ce bien adapté et nécessaire ? Dans cette optique, certains des Comités révisent actuellement leur statuts.