Comment se présentent ces Finalités du Championnat de France et en particulier la compétition dédiée aux équipes ultramarines ?
En tant que représentant des territoires ultra-marins, je coordonne la compétition avec la Ligue PIFO qui organise depuis 4 ans sous l’égide de la Fédération. Avec le président Georges Potard, Nicolas Hachette est la cheville ouvrière de la manifestation où interviennent aussi Pascal Baude et Sandrine Petit. Concernant l’arbitrage, la CCA est bien sûr mobilisée avec François Garcia, Alain Dessertenne et Joëlle Marteau. Trois binômes ultramarins (Guadeloupe, Martinique et Réunion) siffleront sur la compétition avec en particulier une paire féminine venue de l’île de la Réunion.
Quelles sont les équipes ultra-marines présentes à Paris ?
Cinq territoires ultramarins vont participer avec des équipes masculines et féminines soient un total de dix équipes représentants la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et la Réunion. Tahiti et la Nouvelle-Calédonie ne sont pas présents pour des raisons budgétaires. L’an prochain nous prendrons des dispositions pour anticiper et faciliter leur venue.
Quelle est la formule sportive retenue pour ces finalités ultramarines ?
Par le passé nous avions parfois deux poules de trois ou même une poule de trois et une poule de deux. Depuis trois ans nous avons trouvé la bonne formule avec une poule de cinq où toutes les équipes se rencontrent à partir de 09h mardi et mercredi. Après les finales, le classement envoie les équipes défier les équipes métropolitaines. L’équipe féminine victorieuse disputera la finale de Nationale 1, l’équipe finaliste la N2 et l’équipe classée 3e, la finale de N3. Pour les garçons, le vainqueur sera en lice dans la finale N2 et le finaliste, la N3. Avec les matches de classement, cela garantit à chaque équipe de disputer au moins cinq matches.
Les équipes ultramarines sont-elles déjà arrivées ?
Les délégations sont arrivées depuis samedi soir et cela représente 200 personnes qui sont installées dans des hôtels de la Porte d’Italie, à deux pas de la Halle Carpentier. Cela leur permet de s’acclimater au décalage horaire et de s’entraîner. Lundi soir (18h), nous aurons la traditionnelle réunion technique organisée au Creps de Chatenay-Malabry suivie (19h30) de la diffusion d’un film sur la vie culturelle et touristique de l’Île de la Réunion et de l’Île de la Martinique.
Quelle importance revêtent ces finalités dans les territoires ultramarins ?
Il y a deux compétitions en une. Les équipes veulent d’abord décrocher le titre ultramarin avant d’aller défier les équipes de la Métropole. C’est un honneur et l’engouement est très important. La concurrence est très vive entre les territoires qui espèrent détrôner la Réunion qui possède le plus grand nombre de licenciés et le plus beau palmarès.
Un an après, peux-tu mesurer l’impact de l’organisation de l’AG fédérale à la Martinique ?
Avec Daniel NISAS, le Président de la Ligue de la Martinique, nous avons travaillé pendant trois ans avec une équipe d’une trentaine de bénévoles. La Ligue de handball était déjà bien reconnue par les instances et le grand public mais il est certain que la tenue de cette AG a amplifié le phénomène. La reconnaissance est encore plus forte de la part des instances territoriales et du monde sportif. Cette organisation a été une réussite et permet encore aujourd’hui des retours vraiment positifs de la part du handball métropolitain et ultramarin.
Et au niveau de la pratique ?
Au niveau des licenciés, l’effectif est stable ou en légère augmentation dans tous les territoires ultramarins. Les difficultés économiques sont compensées par les locomotives que représentent les équipes de France seniors et jeunes. La pratique du Sandball et du Handensemble s’implantent aussi progressivement.
Huit jours après l’AG de Brest, l’ancien CTS de la Martinique, Patrice LECROCQ, a été emporté par un arrêt cardiaque…
Avec Daniel NISAS nous avions tenu l’an passé à inviter Patrice à cette AG 2014 et nous serions encore plus malheureux s’il n’avait pas pu participer à cette fête. Nous nous sommes retrouvés à Brest pour l’AG 2015 et la distinction obtenue par Patrice l’avait rendu encore plus joyeux et féérique une semaine avant sa disparition.
Avez-vous prévu de lui rendre hommage ?
Avec Patrice, nous partageons de nombreux souvenirs : pendant 10 années il a été le CTS de la Martinique et a effectué un travail remarquable. Nous lui avons déjà rendu un hommage vibrant lors des compétitions jeunes et seniors qui se sont achevées à la Martinique. Et nous poursuivrons cet hommage lors du match international du 30 juin où nous avons invité son épouse et sa fille.
Peux-tu nous présenter ce match ?
Il s’agit d’un projet que nous avons initié avec Daniel Nisas et Patrice. Didier Dinart est aussi de la partie : il met en place l’équipe des internationaux français et espagnols face à une sélection bâtie avec des joueurs martiniquais qui ont rejoint la Métropole. Le match se déroulera à 20h le mardi 30 juin et sera précédé, en lever de rideau, par des matches de jeunes afin qu’ils participent à la fête.
Quels sont les prochains objectifs de la Ligue de la Martinique au niveau événementiel ?
La venue de l’équipe de France masculine à la Guadeloupe et Martinique l’an passé a crée un engouement et nous visons, pour 2016, un événement féminin ambitieux. Les Ligues des Antilles et de la Guyane sont désormais affiliées à la zone panaméricaine. Daniel Nisas et Eddy Couriol s’attellent à négocier avec l’IHF pour organiser, de façon pérenne, des compétitions sur nos territoires.
Quels sont les points communs entre les territoires ultramarins parfois distants de dizaine de milliers de kilomètres ?
Le handball est notre point commun. Nous devons accentuer notre travail commun pour progresser, à l’image du territoire des Antilles qui réunit la Guyane, la Guadeloupe et la Martinique. La création l’an passé du pôle féminin en Nouvelle – Calédonie est aussi très positive car nous devons toujours augmenter le niveau dans nos territoires pour fournir les équipes de France jeunes et seniors. Nous devons également trouver des solutions pour que les meilleurs joueurs de Mayotte puissent intégrer le Pôle de la Réunion. Tous les joueurs ne pourront pas être des internationaux ou des joueurs professionnels et nous devons les diriger très tôt vers l’arbitrage et la formation des dirigeants.