Pour sa dernière saison avant d’être intégrée à la LNH, l’antichambre de l’élite offre un plateau de qualité, où les prétendants aux playoffs sont nombreux. Et le spectacle s’annonce au rendez-vous avec de nombreux champions du monde, sur le terrain comme sur les bancs de touche.


Ça se bousculera pour les playoffs

Trois mois après le titre de champion de France d’Ivry et la victoire en playoffs de Chartres, une nouvelle saison de Pro D2 démarre ce vendredi. Et difficile de citer un favori naturel à l’accession. « Il y a énormément de clubs intéressés par les playoffs, au moins douze, estime Stéphane PLANTIN, l’entraîneur de Nancy, 6e du dernier exercice. Le niveau est très homogène. » Battu en finale la saison dernière (trois défaites ces quatre dernières saisons), Mulhouse sera un nouveau concurrent sérieux, malgré les départs de ses précieux arrières Grégory MARTIN (Sélestat) et Guirrec CHERRIER (arrêt). Qualifié en playoffs en mai dernier, Massy compte bien jouer les trouble-fête. Tout comme Cherbourg, 5e pour sa première année à ce niveau et encore ambitieux cette saison. « On veut conserver la dynamique de la saison passée, tout en ajoutant des joueurs à la densité physique plus importante, explique Sébastien LERICHE, l’entraîneur normand. L’objectif prioritaire est d’assurer un maintien rapide, car c’est toujours plus compliqué de confirmer. Et une fois cette mission remplie, on tentera de saisir notre chance pour une qualification. Ce sera un championnat relevé, dont j’attends de prendre la température au cours du mois de septembre. » Sélestat et Istres, relégués de LNH, font également figure de costauds, alors que Dijon, Nancy et Billère espèrent se mêler à la lutte pour les premières places. « C’est assez ouvert », juge Sébastien LERICHE. La première journée, avec un duel entre Sélestadiens et Massicois vendredi, offrira les premiers éléments de réponse.

Trois coachs champions du monde !

Avec Stéphane PLANTIN, à la tête de Nancy depuis l’an passé, Christian GAUDIN, relégué de LNH avec Sélestat, et Jackson RICHARDSON, qui tente une première expérience comme numéro 1 à Dijon, ils seront trois entraîneurs champions du monde sur les bancs de la Pro D2. Trois internationaux qui ont levé ensemble le trophée en 2001, à Bercy, en plus du titre en 1995 pour les deux derniers. « Même si être champion du monde ne garantit pas d’être un bon entraîneur, cela me semble une bonne chose pour la D2, affirme Stéphane PLANTIN. Cela montre que l’on suit la progression de la LNH. Nous sommes nés dans le handball, avons été confrontés à des problématiques professionnelles pendant longtemps, et on peut amener notre savoir-faire, notre vécu aux joueurs. Et c’est, je pense, quelque chose d’intéressant pour la médiatisation et l’économie du championnat. » Malgré son année d’expérience de ce niveau, le technicien se garde bien de donner des conseils à ses anciens coéquipiers. Mais lui admet avoir été « surpris par la qualité de cette division, du jeu et des joueurs, ainsi que par l’homogénéité des clubs que l’on ne retrouve pas ailleurs. » Parole de champion du monde.

Des jeunes dorés sur les terrains

Si les équipes de France jeunes ont brillé de la Russie jusqu’au Brésil cet été avec deux titres de champion du monde, c’est bien sur les parquets de Pro D2 que certains de ces jeunes talents pourront s’exprimer ces prochains mois. Parmi les juniors, Luka BRKLJACIC (Besançon), Sébastien JOUMEL (Massy), Rudy SERI et Julien MEYER (Sélestat) poursuivront leur apprentissage. Une chance, selon ce dernier, élu meilleur gardien du Mondial juniors. « Malgré les sollicitations, je suis resté à Sélestat car j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, justifie Julien MEYER. À 18 ans, la perspective d’avoir du temps de jeu en ProD2 est un bon choix et suffit à nourrir mes ambitions. De plus, il s’agit de mon club formateur et l’entraîneur actuel était un grand gardien. » Les jeunes Nicolas GAUTHIER (Massy), Medhi HARBAOUI (Istres) et Yanis LENNE (Sélestat), sacrés chez les U19, seront également à suivre.

Ils espèrent un maintien rapide

Jusqu’aux derniers matchs, ils ont dû se battre pour assurer leur maintien en ProD2 la saison dernière. Alors, cette fois, des équipes comme Angers (9e), Besançon (10e), Valence (11e) ou Pontault-Combault (12e, maintenu lors du tournoi de barrage) aimeraient se faire moins de frayeurs. « Le premier objectif, c’est clairement de se maintenir le plus rapidement possible, affirme Christophe VIENNET, l’entraîneur bisontin. Le championnat est de plus en plus dense et il est difficile de dégager des hiérarchies : les équipes d’en bas progressent, alors que l’écart me semble un peu réduit avec les équipes qui descendent, par rapport aux autres années. Alors on voudra d’abord se sauver, et pourquoi pas tutoyer la 7e ou la 8e place. »

Les promus veulent se faire leur place

Deux nouveaux venus fêteront leur premier match de ProD2 ce week-end : Saran et Limoges. Et l’un comme l’autre savent que ce ne sera pas facile. « Quand on change de niveau, ça ne l’est jamais, souligne Nenad STANIC, le coach limougeaud. On ne connaît pas ce championnat, on n’en a pas les habitudes et on découvre un monde professionnalisé, ce qui est nouveau pour nous. Alors on a travaillé sur la structuration du club, son organisation, on a pour but de devenir un vrai club pro et, pourquoi pas, avoir un rôle plus important dans quelques années. » Le champion de France de Nationale 1, comme Saran, a choisi de conserver les maillons forts de son effectif, auxquels il a ajouté de l’expérience, pour rester sur sa bonne dynamique. Et pourquoi pas réussir une performance à la Cherbourg, demi-finaliste pour sa première expérience à ce niveau ? « La ProD2 offre toujours des résultats surprenants, et on peut se retrouver à jouer les playoffs comme la place de barragiste lors de la dernière journée, prévient l’entraîneur du LH87. Bien sûr, faire aussi bien que Cherbourg serait positif. On va prendre match par match, sans trop se projeter et en profitant au maximum de tout ça. » Tout en évitant l’une des deux dernières places qui renverraient les promus en Nationale 1.

La première journée de ProD2 :Vendredi 4 septembre à 20h00
ISTRES PROVENCE HANDBALL – USM SARAN HB
SELESTAT ALSACE HB – MASSY ESSONNE HBVendredi 4 septembre à 20h30
GRAND BESANCON DOUBS HANDBALL – VALENCE HANDBALL
MULHOUSE HANDBALL SUD ALSACE – ANGERS NOYANT HBC
BILLERE HANDBALL PAU PYRENEES – JS CHERBOURG MANCHE HBSamedi 5 septembre à 20H30
UMS PONTAULT COMBAULT HANDBALL – GRAND NANCY ASPTT HB
DIJON BOURGOGNE HB – LIMOGES HAND 87

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