Les Minots avaient annoncé la couleur avant même de s’envoler pour Ékaterinbourg : décrocher le titre mondial. Sacrés champions d’Europe l’été dernier, les jeunes garçons se sont encore rapprochés de leur objectif cet après-midi en maitrisant, dans les grandes largeurs, la formation ibérique. Après la Suisse puis la Suède, c’est l’Espagne qui est passée à la trappe, victime du rouleau compresseur tricolore. Menés de cinq buts à la mi-temps, les garçons d’Alberto Suarez, solides en défense jusque là, ont pris l’eau de toute part. Demain, face à l’Islande, ils tenteront de remporter la médaille de bronze, comme l’an passé à l’Euro.
Si l’enchaînement vers la finale laisse finalement peu de temps pour savourer ce succès probant, il faut apprécier avec délectation la domination des Bleuets cet après-midi. « C’est une joie forte mais je suis d’abord concentré sur mon boulot, concède Éric Quintin. Il y a un match important à disputer demain et je sens qu’il y a matière à apporter des choses à des joueurs qui pourraient donner plus encore. Forcément exigeant, le champion du monde estime aussi que si l’équipe de France n’a pas tremblé, elle a mis du temps à se libérer. Forcément reconnaissant aussi : J’apprécie notre puissance offensive qui est hallucinante et derrière les garçons se sont bien battus. » Aymeric Minne a encore brillé avec neuf nouveaux buts qui ont perforé l’arrière garde espagnole. Plus que sa prestation individuelle, le demi-centre retient que l’équipe de France « a réalisé un match très sérieux. Même si nous avons commencé avec un peu de retenue, nous nous sommes vite mis au niveau d’une demi-finale de championnat du monde. » Éric Quintin, en porte-parole du staff confie aussi : « J’ai beaucoup de gratitude envers les joueurs que nous accompagnons et qui amènent vers le plus beau de match. »
Battus l’an passé par la Hongrie au tour préliminaire, les Bleuets avaient pris une magnifique revanche en finale. Le cas de figure est similaire cette année avec la Slovénie qui a tenu en échec les Bleuets revenus à leur hauteur dans les derniers instants. « Oui demain ce sera petit peu la revanche face à une sympathique équipe slovène qui joue bien au handball. C’est la plus belle affiche que l’épreuve pouvait présenter et les garçons auront l’opportunité de jouer le plus beau match de leur vie. » Comment alerter les joueurs sur les capacités de l’adversaire à proposer une tactique différente ? « Ce sera une partie de poker intéressante. Les staffs vont préparer les plans de jeu et définir les orientations, rapporte Éric Quintin déjà investi dans la préparation du grand match. Après le dîner puis les soins et une bonne nuit, la journée de la finale aura le rythme suivant : petit-déjeuner à 09h suivi du réveil musculaire effectué à proximité de l’hôtel, séance vidéo à 12h puis déjeuner à 13h30. Après une sieste, les Minots endosseront leur bleu de chauffe pour disputer la finale à 18h (15h en France).
S’offrir une nouvelle médaille du plus prestigieux des métaux : voici le défi que se sont offerts les Minots. À l’instar des juniors garçons sacrés au Brésil, cette nouvelle finale mondiale constitue une grande première ! Depuis 2006 et la 1e édition du Mondial jeunes, jamais une génération tricolore n’avait encore réussi à décrocher une récompense mondiale. Avec la victoire des cadets au FOJE et le titre mondial des juniors, le handball français est à une marche de réussir un invraisemblable grand chelem qui consacrerait toutes ses équipes masculines sur la scène mondiale dominée par les Experts ! Le capitaine des Minots, Lucas Ferrandier lâchait à la sortie de la demi-finale : « C’est énorme. Désormais, nous sommes à une marche du graal, à une marche d’un doublé historique. »
RÉSULTATS ET PROGRAMME :
– 07 au 21 août : Championnats du monde à Ékaterinbourg (Russie)
Tour préliminaire :
08 août : France – Argentine : 37-18 (15-7)
10 août : Japon – France : 18-27 (12-15)
11 août : France – Tunisie : 34-24 (14-9)
13 août : Brésil – France : 27-23 (14-9)
14 août : France – Slovénie : 32-32 (16-17)
Huitièmes de finale :
16 août : France – Suisse : 29-24 (18-10) // Et : Islande – Corée-du-Sud : 34-28 // Brésil – Russie : 28-26 / Norvège – Hongrie : 39-33 // Slovénie – Croatie : 26-23 // Suède – Égypte : 31-26// Serbie – Espagne : 19-25 // Danemark – Tunisie : 28-14
Quarts de finale :
17 août : France – Suède : 35-28 (20-16) // Et : Islande – Brésil : 32-27 / Norvège – Slovénie : 29-34 / Espagne – Danemark : 23-18
Demi-finales :
19 août à 15h : France – Espagne : 34-27 (18-13) et Islande – Slovénie : 30-31
Finale :
Jeudi 20 août à 15h : France – Slovénie
Places 3-4 :
Jeudi 20 août à 12h30 : Islande – Espagne
LA SÉLECTION : Gardiens : Florent BONNEAU (USAM Nîmes) – Nicolas GAUTHIER (Massy Essonne HB) – Medhi HARBAOUI (Istres Provence HB) / Ailiers droits : Benoît KOUNKOUD (Paris SG) – Yanis LENNE (Sélestat AHB) / Demi-centres : Lucas FERRANDIER (US Créteil) – Aymeric MINNE (Fénix Toulouse HB) / Arrières droits : Dika MEM (Saint-Gratien Sannois HB) – Melvyn RICHARDSON (Chambéry Savoie HB) – Tom PELAYO (Dunkerque HB Grand Littoral) / Pivots : Sacha BOUCHILLOU (US Ivry) – Ludovic Fabregas (MAHB Montpellier) – Hugo KAMTCHOP-BARIL (Cesson Rennes Métropole HB) / Arrières gauches : Dylan GARAIN (Paris SG HB) – Romain LAGARDE (HBC Nantes) / Ailiers gauches : Étienne MOCQUAIS (US Créteil) – Tom NOZERAN (Fénix Toulouse HB)
LE STAFF : Entraîneurs : Éric QUINTIN – Mirko PERISIC – Pascal BOURGEAIS – Daouda KARABOUÉ / Médecin : Éric RENAUD / Kinésithérapeutes : Sébastien GAUTIER et Julien KAMM / Chef de délégation : Jean-Louis GUICHARD