Lors de l’Assemblée Générale de la FFHB à Nancy, vous avez révélé les villes hôtes. Comment s’est déroulé le processus de désignation ?
L’appel à candidatures a été lancé en février 2015 et un certain nombre de dossiers ont été déposés. Puis nous avons effectué des visites sur toutes les villes candidates. Dans une période liée à la réforme territoriale et à une période électorale dans les régions, certains Territoires ont rencontré des difficultés à s’engager au delà de 2017 et ont du se retirer. Les cinq sites hôtes (sous réserve de validation par l’EHF) permettront de réaliser un Euro de grande qualité.
Avec quatre sites en Province et Paris pour la phase finale, la compétition sera très lisible…
Si l’EHF doit valider les sites et le schéma de compétition, nous avons bien évidemment tenu compte du cahier des charges, notamment en matière de jauges. Ainsi nous aurons 4 sites pour le 1e tour, Montbéliard, Brest, Nancy et Nantes sachant que les deux derniers accueilleront aussi le tour principal. Puis c’est à Paris que se déroulera la phase finale.
Après l’équipe de France masculine lors du Mondial 2017, Nantes pourrait avoir aussi le privilège de recevoir l’équipe de France féminine…
L’agglomération nantaise s’est engagée dans une véritable dynamique pour développer le sport féminin et souhaite ardemment que l’événement soit un tremplin pour le Handball féminin et la jeunesse. La salle XXL et les installations annexes permettront de développer des animations, notamment la Fan Zone.
Quel sera le prochain temps fort de l’Euro 2018 ?
Le dévoilement du logo devrait intervenir à la veille du match France – Suisse, dernier match de qualification à l’Euro 2016, le 4 juin à Beauvais. Nous sommes impatients que le logo soit révélé afin de pouvoir plus communiquer et mieux exposer l’Euro 2018. Notre ambition est de donner plus de visibilité au Handball féminin de haut niveau. Cela passe par le soutien de notre équipe de France. La perspective d’obtenir l’organisation des J.O. de 2024 donnerait aussi plus de perspectives encore à cet Euro.
Vous êtes aussi impliquée sur le plan de féminisation mise en place par la FFHB. En quoi sera t-il un atout pour la promotion de l’Euro 2018 ?
Lors de notre dernier séminaire des référents territoriaux, 80 personnes issues des Territoires avec à chaque fois un élu et un salarié, sont impliquées sur ce plan de féminisation. Tous ont réalisé un diagnostic territorial très précis. Cela nous permet de dégager des priorités et de communiquer sur les temps forts des actions de féminisation. Sur l’Île de la Réunion, dans l’Hérault et dans beaucoup de territoires, des actions très intéressantes et innovantes sont menées et nous devons absolument les soutenir et les accompagner, notamment en matière de communication, pour développer cette dynamique. Il y a une nécessité de faire-savoir absolument nécessaire. La plate-forme de mise en commun des projets est incitative et permet un partage d’expérience.
Quels sont les projets mis en place avec la commission de développement pour accompagner la promotion de l’Euro 2018 ?
Actuellement, la communication est axée, et c’est logique, sur le Mondial 2017. Je le répète mais c’est indispensable que nous puissions communiquer au travers des animations mises en place sur le Mondial. Nous allons travailler pour imaginer des animations en lien avec l’Euro et dans la continuité de celles menées pour le mondial 2017.
En quoi votre expérience de cheffe de délégation de l’équipe de France juniors est elle précieuse pour mener l’organisation de l’Euro 2018 ?
Avec la prise de fonction d’Éric Calcagigni qui a remplacé Éric Baradat parti rejoindre Olivier Krumbholz, le rôle de la cheffe de délégation est par exemple de mettre du lien entre le staff technique, le staff médical et les joueuses. Le jeu évolue vite et cela permet de rester en contact avec le haut niveau. Les juniors seront amenées à évoluer en équipe de France A et pour certaines d’entres elles pourquoi pas lors des J.O. de 2024 à Paris. Les niveaux jeunes et juniors n’ont pas les mêmes standards en matière d’organisation mais participer à des événements internationaux permet de mieux connaître les difficultés et les enjeux pour réussir un événement. Je retiens en ce sens le travail réalisé à Plaisir à l’occasion du Tournoi de Qualification au Championnat du monde.
Ce TQM à Plaisir a été un succès…
Lors du 1e match du tournoi, sans l’équipe de France, plus de 500 enfants étaient présents grâce à la mobilisation de la ville de Plaisir qui avait déjà accueilli en 2007 la Coupe du Président. Cela démontre la force de tous les acteurs du Territoire à se mobiliser et à travailler avec les collectivités territoriales qui nous ont suivi et fait confiance.
À titre professionnel, vous occupez une fonction à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale des Yvelines. Quel regard portez-vous sur la réforme territoriale engagée par la FFHB ?
La FFHB a pris les devants afin d’anticiper la réforme territoriale qui génère des contraintes et des changements dans les régions. C’est complexe au niveau des services et c’est positif que les Ligues soient en place afin de créer de nouveaux contacts car les interlocuteurs institutionnels ne seront bientôt plus les mêmes.
Vous suivez aussi le développement des Services Civiques…
Actuellement plus de 300 jeunes sont engagés sur différentes missions, dont une partie en lien avec les animations du Mondial. L’objectif sur l’année 2016, selon le souhait du gouvernement, est de renforcer le développement des Services Civiques. Ce sont de véritables opportunités pour s’engager dans la vie associative et réaliser une mission d’intérêt général. Les clubs ont besoin du dynamisme et de l’engagement des jeunes pour lesquels c’est un véritable tremplin et une ouverture.