Club historique du championnat de France et de la région Ile de France, l’ACBB est devenu au terme d’une rencontre intense, face aux Martiniquais de l’Etoile de Gondeau, champion de France de N2.

L’intensité est montée d’un cran. La chaleur et la ferveur également. À croire que les hommes de Rodolphe Gina avaient ramené avec eux la chaleur de leur île. Devant un parterre plein – sous les yeux de Béatrice Edwige, Laurisa Landré, Patrice Annonay ou encore Guynel Pintor -, et dans une touffeur digne de la halle Carpentier, l’Etoile de Gondeau et l’ACBB ont offert la plus belle rencontre de la journée. Au jeu délié et tout en vivacité des jeunes franciliens, les Iliens ont proposé leur puissance physique et leur envie. Parés au combat, les partenaires de Mathieu Pain, l’ancien Dijonnais, dégainent les premiers (3-2, 5e). Mais leur défense énergivore et leur manque de lucidité dans le dernier geste (ou la dernière passe) mettent sur orbite Romain Perdrix (14/19) et l’ACBB (5-8, 20e). Puis vint le moment de surchauffe où Marc Queinnec (23 arrêts) et Mathieu Pain (20 arrêts), les deux portiers, étalèrent toute leur classe dans leurs bois. Et au jeu de celui qui rate le moins, ce sont les hommes d’Olivier Le Bail qui s’en sortent le mieux, creusant petitement, mais sûrement l’écart (8-10, 25e ; 10-16, 35e). À vingt minutes du terme, « on pensait avoir fait le plus dur en creusant l’écart, raconte Hugo Le Bail, passé par le centre de formation du Paris HB. Et là, on les voit revenir à quelques longueurs… Ça a commencé à être difficile. Mais l’histoire retiendra que c’est le plus jeune d’entre nous qui a pris ses responsabilités, et nous a permis d’asseoir notre domination en toute fin de rencontre. » Plus appliqués et volontaires, les Martiniquais, dans le sillage du facteur X, Steff Samot, grappillent leur retard (16-19, 43e), avant de retomber dans leurs travers habituels : la précipitation et les pertes de balles (18-23, 50e ; 21-26, 55e). Mais comme un beau diable, les Iliens se sont accrochés aux dernières lueurs d’espoir, incarnées par une double exclusion temporaire en toute fin de rencontre. Hélas, ces derniers la gèrent mal et ne parviennent qu’à repousser les Parisiens dans leur dernier retranchement (24-26, 59e). Moment choisi par Enzo de Flaviis, à peine 18 ans, pour entériner la décision. « Cela a été probablement le match le plus dur de cette saison, commente le n°51 francilien. C’est vraiment une belle histoire, parce que cela fait quatre ans que toute cette bande de potes est revenue au club afin de le maintenir en N2. A force de travail, nous voilà désormais en N1, avec ce titre de champion en plus. »

Fiche technique :
Etoile de Gondeau (Martinique) – Athletic Club Boulogne Billancourt 25-28 (8-13)

GONDEAU
Gardiens de but : Pain (20 arrêts dont 3 pén.), Marous
Joueurs de champ : Cabsoit, Japel (1/3), Samot (5/5), Bamba (2/7), Villet, Rabout (5/13 dont 3/5 pén.), Gros Desirs (1/3), Mormin (4/5), Etienne (3/3), Anglieviel (0/1), Jourdan (2/4 dont 1/2 pén.), Thelcide (2/5)
Exclusions temporaires : Etienne (7e, 17e), Mormin (53e)
Entraîneur :
Rodolphe Gina

ACBB

Gardien de but : Queinnec (23 arrêts dont 2 pén.)
Joueurs de champ : Marcet (1/1), Perdrix (14/19 dont 4/6 pén.), Rajot (0/1), Tellier (0/1), Bonnin, De Flaviis (4/6), Chalmandrier (1/5), Mazaud (1/1), Vincent (3/6), Gaulard (0/2), Le Bail (4/7), Doux, Dupre
Exclusions temporaires : Chalmandrier (23e), Gaulard (41e, 54e), Rajot (46e), Mazaud (60e)
Entraîneur : Olivier Le Bail