Seule femme élue présidente de Ligue lors du renouvellement opéré l’hiver dernier, Sylvie Le Vigouroux officie à la tête de la Ligue de Bretagne depuis février dernier. À l’occasion de la venue de l’équipe de France sur le territoire breton, elle est l’invitée de l’Entretien du Lundi.

Votre quotidien a t’il changé depuis votre élection ?
J’avais déjà officié lors de trois mandats en tant que vice-présidente. Je prends cette responsabilité avec beaucoup de sérieux et en effet le rythme s’est accéléré. La particularité de cette élection était de se situer au milieu de la saison sportive, ce qui a rendu la transition un peu plus compliquée. Le renouvellement des élus de la Ligue de Bretagne a atteint 75 % avec l’arrivée de compétences spécifiques et plus de présidents de clubs. C’est une équipe de femmes et d’hommes impliqués dans leurs clubs.

Comment vivez-vous le fait d’être l’unique présidente de Ligue ?
J’ai effectué mon parcours de dirigeante dans un monde masculin et cela ne m’a jamais dérangé. Je ne vis donc pas mal cette situation. Dans le cadre du plan de féminisation, je me suis inspirée du parcours de mes drôles de dames : Béatrice Barbusse, Marie-Christine Biojout et Sylvie Pascal-Lagarrigue. Je crois beaucoup que si plus de femmes prennent des responsabilités, plus elles seront suivies. Si je suis devenue présidente, c’est que j’ai osé.

La Bretagne est l’une des régions qui n’a pas vu sa carte administrative modifiée…
J’imagine combien cela doit être difficile dans certaines Ligues qui ont fusionné et je suis consciente que nous avons sûrement la capacité à nous mettre en place plus rapidement. Dans le cadre de cette élection, nous avons monté un projet commun avec les quatre comités. Deux nouveaux présidents sont entrés en fonction et adhérent pleinement au projet territorial. La collaboration avec les quatre présidents de Comité est excellente et nous pouvons travailler ainsi dans un cadre apaisé pour plus d’efficacité.

Quel est le projet qui guide votre équipe en Bretagne ?
Au travers du pacte de développement initié par la fédération, la Territorialité guide notre action sur les trois prochaines années. Nous travaillons en osmose au sein de la Ligue avec les quatre Comités. Notre objectif permanent est la proximité avec les clubs et notre capacité à vouloir simplifier leur vie. Nous avons aussi embauché un directeur général et revu l’organigramme avec l’ensemble des professionnels des 4 comités et de la ligue. Pour cela nous nous appuyons sur une véritable méthodologie de projet que nous souhaitons mener à l’échelle du territoire. L’implication et l’adhésion de tous est indispensable.

Quel objectif chiffré avez-vous fixé pour la fin de votre première mandature en 2020 ?
Aujourd’hui nous comptons 26 000 licenciés et notre ambition est d’atteindre la barre des 30 000 licences compétitives. Ce travail doit être réalisé en commun avec les clubs qui ont parfois une capacité d’accueil limitée. Notre développement passera aussi par les nouvelles pratiques.

Le Beach Handball constitue t’il un axe majeur de développement pour l’avenir ?
En effet, outre le BabyHand, le Handfit et le Handensemble, le Beach Handball constitue une opportunité de développement au moment où le Sandball décline légèrement. Le Cercle Paul Bert de Rennes organise chaque année un tournoi de Sandball et nous envisageons une collaboration future. À partir de la stratégie de la FFHandball, notre objectif est de mettre en place un circuit de Beach Handball, sur la période de juin-juillet, avec une étape par Comité plus une grande finale. La Bretagne pourra être aussi une terre d’accueil pour les stages et pour la formation des arbitres de Beach Handball.

Quel est le bilan de l’accueil de la Coupe du Président à Brest lors du Mondial 2017 de janvier dernier ?
C’était un challenge passionnant pour notre Territoire. Nous l’avons relevé… L’un des matches de cette Coupe du président a été disputé à guichets fermés et nous avons pu aussi accueillir de nombreux scolaires sur les autres matches. Nous sommes déjà dans la préparation de l’EURO féminin qui aura lieu en Décembre 2018.

La venue de l’équipe de France féminine sera bientôt aussi un temps fort sur votre Territoire ?
Plus de 95 % de nos clubs sont mixtes et la pratique féminine est plus importante sur notre Territoire qu’au niveau national. C’est une chance d’accueillir les équipes de France et du Brésil pour le match à Brest (vendredi 29 septembre à 20h à la Brest Aréna) ainsi que le stage des Bleues et Brésiliennes à Landerneau. L’entraînement du mercredi sera ouvert au public et sera un temps fort de cette semaine internationale. Cet événement est rendu possible par le soutien de la Ville de Brest et du Conseil Régional.