Après un service civique concluant effectué en 2018 au sein du club breton du Plestin Handball, Maëlys Dudous a été élue présidente en 2020. La jeune femme de bientôt 23 ans a déjà fait ses preuves au sein du club basé à Plestin-les-Grèves dans les Côtes d’Armor : ses actions en faveur de la pratique féminine ont notamment permis de doubler le nombre de pratiquantes en seulement trois ans.
Jeune présidente de club, est-ce que, selon toi, cela modifie le rapport aux élus, aux partenaires ?
Le Maire de Plestin-les-Grèves est un ancien licencié du club et il est le parent d’un jeune handballeur. Les beaux-enfants de l’adjoint au sport sont également licenciés. Ces liens favorisent évidemment les contacts. Je me sens très bien entourée et soutenue y compris lorsque j’ai râlé en début de saison car les choses n’avançaient pas comme nous le souhaitions.
Quelle place occupe la pratique féminine au sein du club ?
Dans le cadre de mon service civique, il y a maintenant trois ans, l’une des actions consistait à valoriser la pratique féminine. Nous avions mis en place un tournoi et des animations, du baby hand jusqu’au hand loisir, des sections qui perdurent aujourd’hui. Et depuis, on explose avec le nombre de nouvelles licenciées. Lors de la saison 2018-2029, le club recensait 53 licenciées et 100 licenciés. Trois saisons plus tard, le club compte 115 filles pour 126 garçons !
En quoi l’équipe de France et les clubs féminins les plus médiatisés favorisent-ils le développement de la pratique ?
Je ne suis pas certaine que l’équipe de France impacte jusque chez nous. Depuis la venue de Cléopatre Darleux au club en 2020 dans le cadre de l’action Demain en mains (les -13 et -15 étaient folles de joie), les filles sont intéressées par le Brest Bretagne Handball. De plus en plus de joueuses viennent à l’entraînement avec le maillot du BBH. Je pense que les filles du club sont plus passionnées par la pratique que par le fait de suivre l’équipe de France. En revanche, du côté des garçons, cela cogite avec l’équipe de France masculine.
Quel est ton plus beau souvenir de handball féminin ou même de sport féminin au niveau médiatique ?
Depuis toute petite, je suis bercée par le hand et chez moi on regardait plus les gars de l’équipe de France, c’était un peu l’équipe fanion de la fédération. La compétition féminine que j’ai la plus suivie est sans conteste l’Euro 2018 en France. J’entamais mon service civique et je me suis prise au jeu.
Propos recueillis par Hubert Guériau