Il ne reste plus qu’une semaine et quelques séances d’entraînement, à l’équipe de France U20F, avant son entrée en lice mondiale. Il sera temps alors de défier l’Espagne (mercredi 19/06, 20h15) en ouverture. Une tout autre paire de manche, certainement, que la victoire acquise la semaine dernière dans le cadre des 4 Nations au Portugal.

Affronter deux équipes de son groupe du Mondial, en guise de fin de préparation, n’était certainement pas dans les plans d’Éric Baradat en début de saison, lors de l’établissement de son programme 2023-24. Mais le tirage au sort du mois de mars en a décidé autrement, et il n’était pas question de bouleverser l’affiche du tournoi des 4 Nations au Portugal. Une échéance au cours de laquelle la France a donc croisé, la semaine passée, outre le pays hôte, l’Espagne puis l’Allemagne. Soit deux de ses adversaires du groupe F dans quelques jours à Skopje, en plus de la… Serbie, appelée au pied levé à supplanter la défection d’un représentant de l’Océanie. Un hasard pas très international, ni particulièrement favorable, et forcément regretté par la délégation tricolore. Mais le responsable de la filière féminine n’est pas du genre à s’apitoyer sur son sort, et fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il préfère se focaliser à juste titre sur le développement de sa troupe, rassemblée en amont au compte-goutte à la MDH.

« Une première semaine de travail du coup totalement individualisée, jusqu’à ce que l’on récupère les dernières arrivées, Enola Borg, Nina Dury et Lilou Pintat. À partir de là, nous avons entamé le travail collectif, au gré de quatre séances, avant de s’envoler pour le Portugal. Il restait heureusement des traces du travail effectué en mars et avril, nous ne sommes pas repartis de zéro. » Même si le technicien n’a pas été tout de suite pleinement satisfait. « Il y a toujours forcément des choses à remettre au goût du jour. La défense notamment m’a laissé sur ma faim. Nous avions avancé sur le dernier stage, avec la mise en place d’une 0-6, en complément de notre 1-5 de la saison dernière. Or, si nous étions bien en place offensivement, je les ai vite alertées sur le fait que nous étions très loin de nos standards défensifs. » Une impression d’ailleurs confirmée dès le premier match des 4 Nations face au Portugal (36-31). En dépit de la victoire en effet, le sélectionneur retenait plutôt une manière qui laissait à désirer. « Que ce soit dans les intentions, la concentration sur la mise en place de relations simples… l’organisation des défenses à la française nécessite plus que d’enfiler simplement le maillot bleu pour que cela fonctionne. En ce sens, nous sommes repartis d’assez loin. »

Les intentions plutôt que les impressions

Un rappel à l’ordre et une défiance que les résultats suivants favorables n’ont pas pleinement comblés. Le coach ne dérogeant pas à son obsession de rigueur et de complémentarité avant tout. 
« Je ne tire aucune conclusion des résultats de ce tournoi. Ce qui m’intéresse c’est l’opportunité de développement de notre identité et projet de jeu. Et nous avons vraiment livré un premier match inconsistant défensivement. Heureusement, il y a eu une nette amélioration dans le deuxième, avec plus de cartouches sur le grand espace. Puis le troisième est de nouveau décevant. »

Après deux succès en effet sur leurs hôtes, puis l’Espagne (32-18), les partenaires de Nina Dury ont largement trébuché en dernier lieu face à l’Allemagne (29-37). Et pas question de se retrancher derrière les mises au repos forcé de Lilou Pintat et Fatou Karamoko. 

« Certaines ont su élever leur niveau de jeu, mais d’autres se sont clairement noyées. Et à ce stade de la préparation, on ne peut pas se raconter des histoires. J’aurais aimé que tout le monde soit capable d’élargir la palette de notre groupe. Ce ne fût pas le cas. Et dans un sport collectif, si une seule partie ne répond pas aux attentes, on se fait forcément sanctionner. »

Une bonne piqûre de rappel surtout avant les explications décisives. « Nous avons perdu contre les Allemandes, elles-mêmes dominées par les Espagnoles que nous avions auparavant battues. Je ne serai pas surpris au Mondial si tous les résultats étaient inversés et que cela se joue au goal-average particulier entre les trois nations, se hasarde Éric Baradat. Dans cette poule de la mort, il y a une bonne équipe qui va rester au tapis, et on doit tout faire pour que ce ne soit pas la France. Les trois équipes ont de vrais arguments et des futures joueuses de haut niveau. »Sans attacher plus d’importance à ces confrontations amicales en amont. « On peut tout dire sur ce genre de match. Nous ne cherchions pas à nous rassurer. La seule chose qui compte c’est notre prochain match, de nouveau face à l’Espagne dans dix jours. Tout est à écrire. Dans le sport de haut niveau, tu ne peux pas tout le temps dominer, mais il faut en avoir la volonté à chaque fois. » Un état d’esprit conquérant exigé à ses joueuses. « Les seuls matchs qui comptent sont dans les grandes compétitions. Il nous reste quatre séances pour tout travailler et préparer tactiquement ces échéances déterminantes du tour préliminaire. »
Sans négliger la Serbie au milieu, l’ouverture face à l’Espagne et la conclusion contre l’Allemagne donneront le ton de ce championnat du Monde. Bien au-delà d’une ultime sortie amicale qui n’a servi qu’à aiguiser ses armes. Mais certainement pas à figer la hiérarchie de ce groupe F entre habitués européens…

pROGRAMME ET RÉSULTATS

Stage à la Maison du handball à Créteil : du dimanche 8 au mercredi 11 octobre (matin) 2023
Stage et matchs en Espagne : du 11 (après-midi) au dimanche 15 octobre
Jeudi 12 octobre, à San Sebastian : Bera Bera – France : 20-22 (14-15)
Vendredi 13 octobre, à Villava : Beti Onak Pampelune – France : 26-29 (10-17)
Samedi 14 octobre, à Barakaldo : Zuazo Bilbao – France : 31-35 (18-19)

Stage à la MDH : du jeudi 30 novembre au mercredi 6 décembre (matin) 2023
Tournoi Femina Cup à Plan de Cuques (13) : du jeudi 7 au dimanche 10 décembre
Jeudi 7 décembre, quarts de finale : France – Suisse : 39-29 (18-15) ; Plan-de-Cuques – Besançon : 35-34 après jets de 7m (18-9, 29-29) ; Clermont – Nice ; Brest – Saint-Maur : 26-22 (14-6)

Vendredi 8 décembre, demi-finales : Clermont – Brest : 24-34 (15-15) ; Plan-de-Cuques – France : 25-23 (13-12)
Dimanche 9 décembre, finales : France – Clermont : 29-24 (12-12) ; Plan-de-Cuques – Brest : 27-26 (15-15)

Stage à la MDH Tournoi en Hongrie : du dimanche 25 février au mercredi 28 février 2024

Tournoi en Hongrie (à Dabas) : jeudi 29 février au dimanche 3 mars

Jeudi 29 février : France – Danemark : 33-25 (18-16) ; Hongrie – Allemagne : 33-30 (14-11)

Vendredi 1er mars : Hongrie – France : 28-19 (14-10) ; Allemagne – Danemark : 31-23 (19-12)

Samedi 2 mars : France – Allemagne : 33-36 (15-19) ; Hongrie – Danemark : 29-24 (15-12)

Stage à la MDH : du lundi 1er au jeudi 4 avril
Tournée en Suisse (2 matchs) : du 4 au dimanche 7 avril
Vendredi 5 avril à Siggenthal : Suisse – France 28-26 (13-10)
Samedi 6 avril à Zürich :
Suisse – France 24-30 (9-11)

Stage à la MDH : du dimanche 7 au mercredi 10 avril
Tournoi de France des 4 Nations Printemps à Meudon-la-Forêt : du 11 au dimanche 14 avril
Vendredi 12 avril : France – Suède 29-14 (17-8) ; Roumanie – Pays-Bas 33-33 (15-14)

Samedi 13 avril : France – Roumanie 33-19 (15-12) ; Pays-Bas – Suède 25-25 (8-13)

Dimanche 14 avril : France – Pays-Bas 31-20 (16-14) ; Suède – Roumanie 27-21 (10-12)


Stage MDH : du lundi 27 mai au mercredi 5 juin 2024

Jeudi 6 juin : Portugal – France 31-36 (16-20)  

Vendredi 7 : France – Espagne 32-18 (12-12)
Samedi 8 : Allemagne – France 37-29 (18-13)

Tirage au sort
Groupe A : Roumanie, Pays-Bas, Brésil, Iran

Groupe B : Suisse, Égypte, Tunisie, Chili

Groupe C : Hongrie, Corée du Sud, Argentine, Mexique

Groupe D : Danemark, Norvège, Japon, Taipei

Groupe E : Suède, R. Tchèque, Chine, Algérie

Groupe F : France, Allemagne, Espagne, Océanie

Groupe G : Portugal, Monténégro, Guinée, Ouzbékistan

Groupe H : Angola, Macédoine du Nord, Islande, USA
Calendrier :

TOUR PRÉLIMINAIRE (Jane Sandanski, Skopje)

Mercredi 19 juin, 20h15 : France – Espagne ; Allemagne – Serbie (18h)

Vendredi 21/06, 15h45 : Serbie – France ; Allemagne – Espagne (18h)

Samedi 22/06, 20h15 : France – Allemagne ; Espagne – Serbie (18h)

TOUR PRINCIPAL : les deux premiers au tour principal face à ceux du groupe E, lundi 24/06 (16h15 ou 18h30) et mardi 25/06 (18h ou 20h15).
PHASE FINALE : les deux premiers de chaque groupe du tour principal en quart de finale, jeudi 27/06 (18h ou 20h30). Demi-finale, vendredi 28/06 (18h ou 20h30) puis finales dimanche 30/06 (14h45 ou 17h30).

Le groupe

Gardiennes : Alix TIGNON (01/05/04, Pessac D2, Nouvelle Aquitaine) ; Romane LE HUAULT-PARC (23/04/05, Brest N1, Bretagne) ; Zazie SAMZUN (24/09/04, Nice, Nouvelle Aquitaine)

Ailières gauches : Nina DURY (16/01/04, JDA Dijon LBE, Bourgogne Franche-Comté, capitaine) ; Louane TEXIER (02/08/05, Mérignac LBE, Nouvelle Aquitaine, aussi demi-centre) ; Séphora GENYAH (08/07/05, Saint-Maur LBE, Auvergne Rhône-Alpes) 
Arrières gauches : Enola BORG (31/05/05, Pessac D2, Nouvelle Aquitaine) ; Assa SISSOKO DABO (13/01/05, Mérignac LBE, Nouvelle Aquitaine)

Arrières : Fatou KARAMOKO (14/12/05, Saint-Maur LBE, Ile de France, aussi pivot) ; Lylou BORG (31/05/05, Mérignac LBE, Nouvelle Aquitaine, aussi demi-centre)
Demi-centre : 
Nina PERRET (12/09/04, JDA Dijon N1, Bourgogne France Comté, aussi arrière)
Pivots : Clémence NKINDANDA (20/06/04, Chambray N1, Centre Val de Loire) ; Lilou PINTAT (09/11/04, Dijon LBE, Grand Est)
Arrières droites : Lina COLINOT (08/02/05, Mérignac, Nouvelle Aquitaine) ; Alice MONTEILLET (15/12/05, Metz N1, Grand Est) ; Eva MBATA (09/08/04, Noisy-le-Grand D2, Ile de France)
Ailières droites : Manon ERRARD (09/02/05, Metz N1, Grand Est) ; Emma TUCCELLA (08/01/04, Metz N1/LBE, Grand Est)

LE STAFF

Entraîneur : Éric BARADAT / Adjoints : Éric CALCAGNINI – Gaël ROBERT – Lucille BRUXELLES (Vidéo) / Médecin : Philippe PAULIN / Kinésithérapeutes : Damien FAYOLLE et Loïc LAUZIS / Accompagnement PPF : Françoise NICOLE / Cheffe de délégation : Gina SAINT PHOR / Préparateur physique : Romain ROUTIER / DTN adjointe : Sylvie PASCAL LAGARRIGUE