L’équipe de France a décroché ce vendredi matin une première victoire, face à l’Argentine, dans les Jeux de Paris 2024. Nikola Karabatic, qui dispute ses 6e Jeux olympiques, livre ses impressions avant le match décisif de dimanche face à la Hongrie.
Quel regard poses-tu sur votre prestation face à l’Argentine ?
Je trouve qu’on est sur la continuité de ce qu’on a fait contre l’Égypte. On voit que l’état d’esprit est là, le plaisir est là dans l’équipe, même quand tout n’est pas rose. On aurait pu appuyer encore plus et se rendre le match plus facile. On rate des choses faciles, un peu à l’image de ce tournoi, mais ce n’est pas grave. De toute façon, il n’y a pas de match facile sur les Jeux Olympiques. Le seul match qui pouvait être un poil au niveau en dessous, c’était contre l’Argentine. Encore, on a vu qu’ils ont posé des problèmes à pas mal d’équipes. De toute façon, si on veut gagner, on n’a pas envie de gagner dans la facilité. Ce n’est pas marrant.
Au-delà de cette première victoire, en quoi est-ce encourageant avant d’affronter la Hongrie ?
Ce qui est important, c’est l’état d’esprit de l’équipe. Après un début de tournoi si compliqué, l’équipe peut imploser, ça peut tirer dans tous les sens, individuellement, collectivement. Ça peut commencer à se chercher des excuses, et ça on ne le fait pas. On joue, même quand cela ne va pas dans notre sens, on continue, on se bat sur le terrain, on croit en nous, c’est vraiment très positif. Je suis très fier de ça. Je pense que le niveau va monter petit à petit. De toute façon, on savait que cela n’allait pas revenir comme ça. La confiance se construit sur le long terme. On savait qu’on avait les trois matchs-là, pour un peu sortir de ces deux premiers. Pour l’instant, tout va bien. Le plan B est en marche. Il n’y a pas de plan C, donc ce serait bien que le plan B marche.
Comment le collectif a-t-il traversé cette première semaine des Jeux ?
On a traversé cette période en équipe, on l’a traversé ensemble, en se parlant, en étant à l’écoute, en se remettant en question. C’est ça que je trouve très fort de la part de l’équipe. On a essayé de se remettre en place, de chercher des solutions, d’avancer et de ne pas se morfondre parce qu’on a raté le début de la compétition. Je ne vais pas refaire l’histoire des Jeux, mais on a vu tellement d’équipes rater au début et bien finir. A l’inverse, j’étais présent en 2004 où on fait un super début de compétition. On ne marche pas sur l’eau, mais presque, et on se fait sortir en quart. Le classement dans le groupe aux Jeux olympiques, c’est important, mais ça ne fait pas la suite.