Le handball club Cournon Auvergne compte deux licenciés de plus. Deux jeunes issus de l’Institut Médical Éducatif (IME) venus participer à deux journées d’échanges et de jeux au gymnase Raymond-Boisset et qui ont décidé de s’engager pour le reste de la saison. « Ça nous a beaucoup touché, confesse Fanny Dauzat, et ça montre, surtout, l’intérêt de nos différentes opérations. »
Fanny Dauzat, responsable administrative et financière au club, est la référente du projet « Tous unis contre le harcèlement ». Au travers de cette initiative portée par le projet du Label Intégrité, le club a sensibilisé ses membres à la lutte contre le harcèlement dans le milieu sportif. Le HCCA a ainsi réaffirmé son engagement en faveur d’un environnement respectueux et bienveillant. « En fait, explique-t-elle, nous avons connu quelques cas au sein du club, des incidents que des parents nous ont signalés. Nous avons mis en place des actions pour les enrayer, mais il nous paraissait aussi intéressant de participer à cette campagne de prévention. »
Le club du Puy-de-Dôme, qui compte plus de 300 licenciés, fourmille d’idées et a multiplié les initiatives afin de d’attirer l’attention de tous. « Les -11 ans ont réalisé une fresque pendant les vacances, et les -18 ans ont tourné un court métrage et mis en scène un harceleur et un harcelé, détaille-t-elle. Nous avons également proposé des jeux de rôle sur cette même thématique, pour montrer les réactions possibles dans telle ou telle situation. D’autres ont écrit de simples phrases, dessiné, ou réalisé des vidéos. Nous avons également sensibilisé les entraîneurs. Le temps d’un week-end, tous ont porté le ruban vert, symbole de la lutte contre le harcèlement. L’idée était vraiment de toucher le plus de monde possible. »
La bonne vingtaine de dessins placardés à l’entrée du gymnase, les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, la fresque, bien sûr, ont tous eu un impact au point que de nombreux jeunes ont ensuite éprouvé le besoin de prendre la parole. « Nous avons été assez surpris, constate Luc Ravon, le responsable opérationnel. Il y a même eu quelques signalements suite à ça. »
Et puis donc cet échange avec une quinzaine d’enfants de l’IME. Ils ont participé à des ateliers peintures ou dessins sur le thème du harcèlement, à des jeux de rôle avec des jeunes qui jouaient les scènes en imaginant des situations. « Le message était : nous sommes tous différents mais tous égaux. C’était très riche et même touchant », conclut Fanny Dauzat.