Elles avaient remporté la coupe de France départementale la saison passée, les filles de Pagny sur Moselle ont remis ça en 2025, mais cette fois en remportant l’édition régionale. Pas impressionnées par un adversaire évoluant en Nationale 3, les Meurthes et Mosellanes ont attendu leur heure avant d’enfoncer le clou dans les dix dernières minutes (31-24). Elles réalisent un exploit inédit et historique : remporter deux fois la coupe de France deux années d’affilée.
Tifo noir et jaune derrière un but pour supporter Pagny, tifo rouge et blanc derrière l’autre pour pousser Aunis La Rochelle : la finale régionale tant attendue peut débuter ! La rencontre débute sous le signe de la crispation : pertes de balle, tirs manqués et même exclusion temporaire précoce, pas de doute, les ingrédients d’une finale à haute intensité sont réunis. C’est finalement Léa Salardaine qui marque le premier but de la rencontre sur jet de 7 mètres pour Aunis (1-0, 2′). Les Pagnotines, évoluant pourtant une division en dessous des Rochelaises, montrent les dents à l’image du but rageur de Ninon Pele qui donne l’avantage aux siennes peu de temps après (2-3, 6′). Des deux côtés du terrain, chaque situation d’attaque donne lieu à une lutte défensive de tous les instants et le duo arbitral doit redoubler de vigilance pour éviter tout excès d’engagement. Manon Guignard, la pivot d’Aunis, donne deux buts d’avance aux siennes après sa troisième banderille personnelle en seulement douze minutes de jeu (6-4, 12′). Dans son but, Alycia Royal sort un jet de 7 mètres important alors que son équipe de Pagny est plus en difficulté en attaque, laissant les Mosellanes au contact (7-5, 16′). L’écart oscille alors entre deux et trois buts d’avance en faveur des Charentaises alors que les deux équipes se rendent coup pour coup (10-7, 20′). A la suite de deux contre-attaques conclues par Arielle Grenu, les Mosellanes reviennent à la hauteur de leur adversaire alors que leur virage se met encore plus à faire du bruit (11-11, 24′). Et si Aunis arrive à rentrer au vestiaire avec un petit bus d’avance, c’est uniquement parce que la gardienne Solène L’Hour sort le grand jeu en déviant deux pénaltys de suite, laissant le suspens entier à la moitié de la rencontre (14-13, MT).
Pagny en route vers l’exploit
Le début de deuxième période conserve la même intensité que le premier acte. Pagny revient tout de suite à la hauteur des Charentaises (15-15, 33′) mais ne parvient pas à prendre l’avantage suite à une perte de balle en attaque mais aussi à deux nouveaux arrêts de Solène L’Hour. De l’autre côté du terrain Charlotte Bret n’en demande pas tant pour redonner l’avantage à Aunis (17-16, 36′). La pression monte, la fatigue s’accumule et les ballons deviennent progressivement de plus en plus lourds. Et c’est à la suite d’un ballon récupéré en défense que Pagny repasse en tête, pour la première fois depuis la septième minute de jeu (18-19, 40′). Mathilde Coste fait même exploser de joie le mur jaune des supporters pagnotin lorsqu’elle donne deux buts d’avance à son équipe (21-23, 46′). En attaque, Aunis La Rochelle déjoue et Pagny en profite, convertissant les contre-attaques offertes par les pertes de balle adverses (23-26, 53′). Le temps-mort posé par Vincent Drean, entraîneur charentais, n’y fait rien. Les Pagnotines ont une confiance débordante en fin de match, à l’image d’Arielle Grenu et de ses sept buts, alors que leurs adversaires ne trouvent plus de solution (23-29, 56′). Alycia Royal, dans les buts mosellans, termine le match survoltée (40% d’arrêts sur l’ensemble de la rencontre). Devant leur public venu nombreux à Paris, les joueuses de David Lerbscher peuvent laisser éclater leur joie après ce très bel exploit face à une équipe leader de sa poule de Nationale 3 (24-31, FT).
Retrouvez la feuille de match de la rencontre ici.
DÉCLARATIONS
David Lerbscher (entraineur Pagny sur Moselle) : Ca a été un match incroyable. Sur la première période, on paye cher nos deux minutes. On n’était pas inquiet, on avait des solutions, il fallait juste faire ce qu’on attendait de nous, faire des transitions rapides. Le retour des vestiaires, le score est accroché et on savait que si on repassait devant, elles allaient se poser des questions. J’ai fait des rotations pertinentes, on s’est battu pour garder l’avantage et on a vite compris que c’était plié. On avait l’expérience de l’année dernière, ça nous a servi mais on sait aussi que ce sont des moments qui passent vite donc on n’a qu’une envie, c’est d’en profiter avec nos proches. Deux ans de travail aboutissent aujourd’hui.
Arielle Grenu (Pagny sur Moselle) : Je suis super fière, gagner deux coupes de France de suite, c’est assez fou, d’autant qu’on a battu beaucoup d’équipes de N3 sur le chemin de Bercy. Avoir joué ici la saison passée nous a aidé à appréhender l’événement, à ne pas paniquer. On savait à quoi s’attendre, on connaissait la salle et aussi la pression qui va avec une finale. En plus, on avait plein de supporters, on n’avait pas envie de les décevoir. La première période est compliquée, mais on s’en doutait, surtout qu’on a été pas mal sanctionnées aussi. On a réussi à rester dans le match, à jouer notre jeu et à défendre fort.
Vincent Drean (entraineur Aunis La Rochelle) : Je sais pas ce qu’il se passe en deuxième période. Pagny a proposé ce qu’on avait identifié, mais on a eu une rupture de faisceau. Est-ce qu’on a eu peur ? Le vertige de Bercy ? J’ai la conviction qu’on avait les cartes en main, mais elles sont rentrées dans notre tête. Et c’est compliqué quand le plan A ne se passe pas comme on le veut. A la mi-temps, les filles commençaient déjà à lâcher, parce qu’elles ont subi des fautes et elles n’aiment pas ça. Et elles ont pas su passer au dessus. Je suis déçu, déçu, déçu.
Julie Parmentelat (Aunis La Rochelle) : Je pense qu’on peut les battre, mais on ne les bat pas, pour moi, c’est aussi simple que ça. Ce soir, on n’a pas joué notre jeu, on n’a pas joué vite, on sait qu’on a des problèmes en attaque placée et on n’a fait que jouer en attaque placée. Donc bon, j’ai un peu l’impression qu’on est venu à Bercy, mais on n’a fait que venir. Avec le recul, c’est vrai qu’on fait une très belle saison, on a validé la montée en N2 début avril, bon de ce côté là l’objectif est rempli. Mais il y a quand même une déception sur ce soir, la saison est aboutie mais la cerise sur le gateau n’est pas là. Et encore une fois, j’ai l’impression qu’on aurait pu les battre.
PROGRAMME et résultats des finales
9h00 : Finale Départementale Masculine : Handball Club Bourgetain / Handball Orvault 34-24 (17-14)
Arbitres : Sorin-Gabriel GEORGESCU / Kamel GHOZAL (Groupe T1N)
11h00 : Finale Départementale Féminine : CS Marguerittes Handball / Villeparisis 28-22 (14-10)
Arbitres : Céléna DEVOITINE / Flora MAIRE (Groupe T1N)
13h00 : Finale Handsourd : Association Sportive des sourds de Lyon / Pontault-Combault Handball 37-23 (15-11)
Arbitres : Wilfried PAPINEAU / Frédéric CARITE (Groupe T1)
15h00 : Finale Régionale Féminine : Aunis Handball La Rochelle Perigny – AS Pagny Handball 24-31 (14-13)
Arbitres : Jade MEDOUARD / Pauline LACROUX (Groupe Excellence 3)
17h00 : Finale Fédérale Masculine – Metz Handball / Élite Val d’Oise
Arbitres : Melvyn CROIZIER / Farid MEDJOUB (Groupe Excellence 1)
19h30 : Finale Nationale Féminine – Metz Handball / Paris 92
Arbitres : Maïlys CARMAUX / Yasmine DIAR (Groupe Elite)
21h15 : Showcase de Kendji Girac
DIMANCHE 18 MAI
10h30 : Finale Régionale Masculine : St Genis Laval AL Handball / Jeunesse Athlétique Isle HB
Arbitres : Saïd EL-MADHOUN et Mehdi-Kaled LABED (Groupe Excellence 2)
12h45 : Finale Handfauteuil – Union Sportive Ledonienne / HB Club Canteleu
Arbitres : Christopher LAHACHE / Germain SOUBRIE (Groupe Elite)
14h30 : Finale Fédérale Féminine – USAM Nîmes / La Motte Servolex
Arbitres : Baptiste JOBLON / Obrad IVEZIC (Groupe Joueurs Pro)
17h00 : Finale Nationale Masculine – Montpellier Handball / Paris Saint-Germain Handball
Arbitres : Saïd BOUNOUARA / Stevann PICHON (Groupe Elite).