Après son triomphe en finale de la Coupe de France dimanche dernier, Montpellier HB s’attaque au Final 4 de la Ligue européenne EHF avec un premier rendez-vous face au favori de la compétition, le THW Kiel, samedi 24 mai à 18h00.
La saison dernière, déjà face à Kiel, les Montpelliérains pensaient – ils n’étaient pas les seuls – avoir fait le travail en s’offrant un matelas de 9 buts lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions. Une semaine plus tard, les Allemands réalisaient une remontada légendaire et s’imposaient avec 10 buts d’écart pour filer vers le Final 4 de la Ligue des Champions. Cette fois, les deux clubs sont qualifiés pour le Final 4 mais celui qui se disputera au Nord de Cologne, à Hambourg, le dernier carré de la Ligue européenne EHF. Pour autant, avec ce plateau et le décorum de la Barclays arena, cette compétition a tout d’une grande. « Les places en Ligue des Champions sont de plus en plus chères. Même si ce n’est pas la C1, ça aura la même saveur pour moi et pour les gars, confie Karl Konan. On n’a rien à envier à la Ligue des Champions même si on la respecte énormément et qu’on se bat tous pour y participer. Ce Final Four a un niveau exceptionnel. C’est énorme d’en faire partie. »
Touché à la cheville lors de la finale de la Coupe de France, s’il a pu revenir en jeu face à Paris, Karl Konan boitait bas à la fin de cette finale ébouriffante. L’international français n’est pas assuré de tenir son poste 3 chéri pour contrer le redoutable collectif du THW Kiel. Il poursuivra les soins jusqu’au dernier moment avec l’espoir de prendre une revanche sur la déconvenue de l’an passé. « Je pense qu’on a appris de nos erreurs. À nous de montrer qu’on a mûri. On y va sans pression, avec beaucoup de détermination et surtout l’envie de montrer que Montpellier fait partie des top clubs européens. Et si on peut faire quelque chose d’historique pour le club, on ne va pas s’en priver. Sur un Final 4, il n’y a ni favori, ni outsider. Mais publiquement, c’est clair que face à une équipe qui joue quasiment chez elle et qui a déjà gagné plusieurs fois cette compétition, on est perçus comme les challengers. Et ça nous va très bien, poursuit Karl Konan qui s’attend à un énorme combat. Il ne faudra pas tomber dans la provocation. Ces joueurs ont de l’expérience, ils savent faire la petite faute qui peut te sortir de ton match. À nous de rester concentrés de la première à la dernière minute. On en a déjà fait les frais au match retour chez eux. Donc on sait à quoi s’attendre. Et ça va être 60 minutes de feu. Et on est prêts pour ce combat. »
Entre les mains du staff médical du club héraultais depuis dimanche soir, Karl Konan ne peut donc pas fouler le terrain avec ses partenaires. « Pendant que les autres s’entraînent, on optimise la récupération. Je reste actif dans la prépa en essayant de préparer au mieux le match d’un point de vue tactique. C’est primordial pour aborder au mieux ces 60 minutes. » Les blessures n’ont pas épargné le club le plus titré de l’hexagone qui a su, malgré un sort qui a semblé s’acharner, se bagarrer avec ses armes. « Ça fait trois ans qu’on ne peut jamais vraiment aligner toute l’équipe. Du coup, d’autres ont dû prendre des responsabilités. On a tous dû se dépasser pour combler les absences. Ça nous a fait mûrir, individuellement et collectivement. Et je pense que c’est une des grandes forces de ce groupe aujourd’hui. »
Du côté des internationaux français, Yanis Lenne et Kyllian Villeminot (tendon d’Achille) seront au soutien de leurs partenaires tandis que Benjamin Richert n’est pas qualifié pour la compétition européenne. La paire de gardiens, Rémi Desbonnet et Charles Bolzinger, sera en première ligne pour faire douter les hommes de Filip Jicha soutenus par leurs supporters qui auront moins d’une heure de route pour investir la Barclays Arena. Les quelques montpelliérains qui effectueront le déplacement au Nord de l’Allemagne espèrent revivre les émotions intenses de dimanche passé à Paris. Un ascenseur émotionnel que les hommes d’Erick Mathé ont dû dompter. « Il y a eu des festivités, mais elles ont été assez brèves. On était très contents d’avoir rapporté ce titre, mais on savait aussi qu’on avait une opportunité énorme une semaine plus tard. Alors on a vite basculé vers le week-end à venir. On a repris la récup, la muscu, la vidéo… Tout le monde a déjà basculé sur l’objectif Final Four. » Rendez-vous samedi à 18h00 avec l’espoir d’atteindre la finale face à un autre club allemand : Mesulgen ou Flensburg…
LE PROGRAMME – FINAL 4 LIGUE EUROPÉENNE EHF – HAMBOURG – BARCLAYS ARENA
Samedi 25 mai – Demi-finales :
15h00 : MT Mesulgen – MG Flensburg-Handewitt
18h00 : THW Kiel – Montpellier HB
Dimanche 26 mai – Finales :
15h00 – Places 3-4
18h00 – Places 1-2