Tous ceux qui ont eu le bonheur de croiser Denis Lathoud, ont ce dimanche le coeur brisé. « Le Grand » s’est éteint la nuit passée, des suites d’une longue maladie qu’il a combattue avec une énergie incommensurable. Joueur emblématique, il était bien plus qu’un esthète ballon en main : un homme charismatique, un garçon généreux, fidèle en amitié, une personnalité rare que le handball français tout entier pleure ce matin.

30 ans après le premier titre mondial décroché par les Barjots, l’une des grandes figures de ce succès légendaire vient de rejoindre le Panthéon du handball français. Denis Lathoud, 59 ans, est décédé lors d’une nuit d’été lumineuse et enchantée qu’il a profondément assombrie. Joueur puis entraîneur, Denis fait partie des garçons qui ont bouleversé l’histoire du handball tricolore. Son talent n’avait d’égal que son humilité : ses anciens partenaires et ses amis loueront d’abord ses qualités humaines et son sens du collectif. Beaucoup aussi se souviendront des fulgurances de cet arrière : ses ballons délicieux qu’il glissait à ses partenaires, ses feintes, ses tirs fins distillés tout au long de ses 164 sélections (463 buts) marquées par une médaille olympique (bronze à Barcelone, 1992), une médaille d’argent mondiale (1993) et la première étoile mondiale (1995).

Philippe Bana : « Toutes nos condoléances à la famille de Denis et à ses proches. Il nous a souvent montré la voie. Un rassembleur, une personnalité forte qui unissait tous ceux qu’il approchait comme un symbole. Il a été l’étincelle du hand français et il est une légende de notre sport. »