Après le titre mondial en 2023 et la médaille d’argent olympique en 2024, Sarah Bouktit rapporte une troisième médaille internationale du Mondial IHF 2025 : la médaille de bronze. Meilleure buteuse de la petite finale, elle revient sur sa compétition.

Sarah, tous ces maux de gorge et de tête valent le coup, non ?

Vous avez écouté ce que je disais à côté ! J’ai mal à la gorge parce que j’ai déjà trop crié, et je pense que ce n’est pas fini. Et j’ai mal à la tête parce que c’était un match fou. Ca a duré 70 minutes, il y avait beaucoup de bruit, beaucoup de pression et là, tout retombe. C’est beaucoup d’émotions, en particulier pour les nouvelles, c’est énorme. Dès le début, on a entendu que ça allait être compliqué, qu’il manquait plein de cadres. Mais on avait confiance en nous, on a très bien travaillé. C’est magnifique, on a vécu ce match comme une finale et on est heureuses de l’avoir gagné.

A quoi se joue une petite finale ?

Dans une fin de compétition, tout le monde est fatigué. Je pense qu’elles l’étaient plus que nous parce qu’on a appris de l’année dernière et on a beaucoup mieux géré. Aussi car on a plus de rotations qu’elles. On les voyait en fin de match, avec la tête un peu basse, les filles qui prenaient plus trop le shoot. Quand nous, on montre ces choses, on nous marche dessus, donc ce soir, il fallait que ça se passe dans l’autre sens. Dans les prolongations, on a super bien géré, Hatadou a fait les arrêts qu’il fallait.

Tu finis à neuf buts, presque à 100%. Qu’est-ce qui t’a poussé pour faire une telle prestation ?

C’est mon rôle, mon métier. On travaille toujours pour ça. Je sais que le duel tireur-gardien, c’est là où je suis la plus performante. Je n’avais pas le droit de rater aujourd’hui, les gens comptent sur moi pour marquer des buts. Je tire les sept-mètres parce que j’aime ce moment, mais si je le rate, ça ne sert à rien de les tirer. Je suis contente d’avoir pu assumer mon rôle dans ces moments-là.