Grand artisan du parcours réussi de Dunkerque sur la scène européenne, Vincent Gérard ne masque pas son dépit après la finale de Coupe EHF perdue face à Göppingen.


Grand artisan du parcours réussi de Dunkerque sur la scène européenne, Vincent Gérard ne masque pas son dépit après la finale de Coupe EHF perdue face à Göppingen. En outre, le gardien de 25 ans évoque une saison mitigée mais loue l’état d’esprit de son équipe.Vincent, quatre jours après votre échec en finale de la Coupe EHF face à Göppingen, est-ce que vous parvenez à tirer les leçons de ce revers ?
« La déception est encore toute fraîche et c’est un souvenir assez terrible. Je lisais récemment un article sur Gilles Simon (tennisman français, 12e mondial) qui revenait sur ses performances et affirmait que ses pires souvenirs étaient sa finale à Madrid et sa demie au Masters en 2008. Effectivement, une défaite en finale, si proche de soulever la Coupe, est très dure à avaler. Surtout, lorsque vous revoyez les images de liesse de Göppingen, célébrant le sacre.

Quels sont vos regrets ?
Le match nul à l’aller nous a donné beaucoup de satisfaction. Mais, en y regardant de plus près, nous avons commis beaucoup d’erreurs et des pertes de balles. Sans ces approximations, nous aurions pu creuser un petit écart. On a dépensé beaucoup d’énergie lors du match retour et ainsi manqué de lucidité dans les moments cruciaux. Sur l’ensemble de cette finale, je retiens que nous avons été dans le coup pendant trois mi-temps et nous avons explosé dans la dernière dans tous les secteurs de jeu.

Malgré ce manque de fraîcheur, Dunkerque a fait montre de beaucoup d’abnégation et de solidarité. On a senti un groupe très uni même dans les moments difficiles…
Si nous avons atteint la finale de la Coupe EHF et redressé la barre en championnat c’est parce que l’état d’esprit et l’ambiance ont toujours été bons. Face à Magdebourg en demi-finale retour, nous aurions pu totalement perdre pied lorsque notre retard était de cinq buts. Personne n’a tiré la couverture à lui et tous ensemble nous avons fait l’effort pour tenir l’avantage de cinq longueurs acquis en Allemagne.

Au-delà de ce sentiment amer, quelle est votre analyse sur cette saison qui touchera à sa fin vendredi après le duel face à Nantes ?
Nous avons fait preuve de trop d’inconstance cette saison. Nous avons peut-être payé le prix d’importants efforts consentis en Coupe d’Europe. Nous avons aussi perdu deux joueurs importants en début de saison. Nous ne pouvions pas nous permettre autant de contre-performances. Sauf le respect que j’ai pour Cesson, Istres et Toulouse, nous nous devions de l’emporter et, qui plus est, à domicile. C’est un parcours mi-figue, mi-raisin. »