Ils forment un duo inébranlable depuis plusieurs années. Ils ont tout gagné avec les Experts… Véritables forteresses, caractères hors-normes, personnalité riche… Partez à la rencontre de Thierry Omeyer et Daouda Karaboué, les gardiens de but de l’équipe de France.Thierry OMEYER, LA FORTERESSE
Il y a forcément goûté avec beaucoup de plaisir. Mais, également, avec la retenue qu’on lui connaît. Thierry Omeyer n’est pas homme à se répandre, à s’épancher. Alors, quand il a appris qu’il avait été élu meilleur joueur de l’année par la Fédération Internationale, il a savouré, forcément. Touché, ravi, surtout, que la récompense revienne à un gardien de but. L’honneur, « Titi » ne le doit qu’à son talent. Pointu, méticuleux, voilà des qualificatifs qui ne s’harmonisent pas toujours avec la personnalité du joueur épris d’indépendance et de liberté dans le jeu. Les deux adjectifs, cependant, sont entrés dans le langage courant de Thierry Omeyer.
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Daouda KARABOUE, LE COEUR D’OR
Aujourd’hui, il milite pour le handball d’Afrique, fournit des équipements, dispense des conseils et produit même de l’information sur la discipline pour «ces gosses qui ont un potentiel et une envie formidables». Hier, il était un gamin solitaire, livré à lui-même, déraciné et mélancolique. L’histoire de Daouda Karaboué est tout à fait singulière. Avant de devenir le gardien numéro un de Montpellier, le lieutenant de Thierry Omeyer en équipe de France, il s’est hasardé sur des pentes incertaines, des chemins de traverse. A dix ans, son père, diplomate, chauffeur de Madame Houphouët-Boigny, l’épouse du président de la République de Côte d’Ivoire, l’inscrit dans une institution cannoise, la Sainte-Famille. Le football y est interdit, alors le gaillard se penche vers le handball. Et comme personne ne voulait aller dans les buts, il se retrouve grand défenseur de la noble cause… Au foyer toute la semaine, loin de sa famille, d’un père qu’il ne voit que tous les deux ans, l’ancien de Cocody trouve dans la discipline matière à se construire. Il défend les couleurs de Mandelieu-La Napoule, tape vite dans l’?il des recruteurs. A dix-sept ans, son père lui propose de retourner au pays. Il privilégie l’aventure et répond à l’aguichante invitation du Montpellier Handball.
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