Nanti d?un quadruplé historique cette saison sous les couleurs de Montpellier, Michaël Guigou rejoint Laurent Puigségur au rang de décuple champion de France. Une juste et légitime récompense pour l?ailier gauche international, homme dévoué et droit, qui consacre une saison emprunte de désagréments sur le plan physique. « L?un de mes meilleurs souvenirs reste la finale de la Coupe de la Ligue face à Paris en 2006. Je souffre d?une déchirure aux adducteurs mais je joue et finalement aggrave ma blessure. On remporte le titre dans la douleur (31-30) au terme d?un match très accroché et on fête ainsi le départ en retraite de Laurent Puigségur. » L?anecdote dévoilée par Michaël Guigou n?est pas anodine mais plutôt emprunte d?une sincérité manifeste et d?une profonde considération envers l?ancien pivot de Montpellier. « J?ai beaucoup de respect et d?admiration pour ce grand joueur. » L?hommage n?est pas feint. Si l?actuel ailier gauche du club héraultais est aussi dithyrambique à l?égard de l?ex-capitaine du navire héraultais, c?est notamment en raison d?un fait d?arme commun. Un record de dix titres de champion de France qui vient enjoliver le palmarès fleuri des deux esthètes. L?ancien coach de Nîmes a acquis ses premières lettres de noblesse en 1990 en glanant son premier trophée sous les couleurs gardoises avant de prendre la direction du voisin montpelliérain pour enrichir sa formidable collection. Le natif d?Apt s?est, lui, vu gratifier de son premier accessit en 2002. Et peut a fortiori se targuer d?être le recordman des distinctions en Coupe de France. Dix dont la dernière en date à Bercy, le 15 avril dernier face à l’US Ivry. « Très fier de mon parcours »Depuis ses premiers succès, le club omnipotent a tracé son sillon. Un chemin qui l?a conduit à vivre une saison épique agrémentée d?un quadruplé inédit. Une performance inégalée pour le club piloté par Rémy Lévy qui a pris corps jeudi avec l?obtention de sa quatorzième couronne nationale. Chambéry, défait à Nantes (27-22) est venu servir sur un plateau son indéboulonnable rival. « Je suis vraiment très fier de mon parcours depuis mes débuts à Montpellier en 1999. Chaque année, remporter des titres, signer des doublés ou des triplés est un privilège pour un joueur professionnel qui vit pour savourer de tels instants. Je suis très heureux d?avoir décroché avec le club dix des onze derniers sacres », savoure le double champion du monde. Mika apporte aussi quelques nuances à ce tableau coloré. « En 2007, le succès d?Ivry nous a permis de nous remettre en question et a réenclenché une nouvelle dynamique. J?émets une réserve en Europe avec cette contre-performance en Ligue des Champions. » C?est seulement sur ce terrain que le bât blesse. « La compétitivité est de plus en plus forte et les prétendants plus nombreux. Il va falloir redoubler d?efforts la saison prochaine. » Le bourreau et tenant du titre barcelonais est venu anéantir tout espoir d?un deuxième sacre continental après celui de 2003 en demi-finale. Après un concluant succès inaugural dans l?Hérault (30-28), Montpellier a pris l?eau en Catalogne (36-20). Nonobstant, s?est prestement mis en ordre de marche pour conclure en beauté cette mirifique campagne. « Entre ombre et lumière »Et les succès réitérés n?ont pas blasé un mastodonte qui se délecte à souhait des lauriers tous les ans. « Chaque titre procure toujours des émotions différentes. Malgré notre amour pour le collectif, il y a toujours une part d?égoïsme. Le ressenti dépend vraiment du vécu de chacun pendant la saison. » Dans cet horizon étoilé, la vie n?a pourtant pas toujours été rose pour « Mika ». Opéré le 5 novembre dernier d?une double hernie inguinale, il est ensuite victime d?une inflammation aux adducteurs. Un Euro en Serbie abrégé vient lui porter un nouveau et douloureux coup d?arrêt. L?ancien pensionnaire d?Avignon s?accroche, fait feu de tout bois pour remonter la pente. Il fait son come-back lors de la réception de Toulouse en championnat le 21 mars (succès 34-32) et signe un réconfortant 4/5 aux tirs. « Personnellement, j?ai vécu une saison très dure. J?ai aidé l?équipe du mieux que j?ai pu. Trop rarement sur le terrain mais humainement et dans un rôle de soutien, j?ai été présent sans trop en faire pour ne pas devenir un poids. J?ai été entre ombre et lumière. » Là est vraiment le trait de caractère d?un homme bienveillant, nullement enclin à satisfaire son ego. « Dans mon rôle de demi-centre, je prends beaucoup de plaisir à jouer pour mes coéquipiers. Mon credo est de procurer du bonheur aux autres et au public. Je retrouve de bonnes sensations sur le terrain et c?est l?essentiel. »Celui qui aspirait au début se son aventure montpelliéraine porter un jour les couleurs de Barcelone en 1999 avoue avoir déjà été tenté par une expérience à l?étranger. « Kiel s?est positionné au moment du départ de Nikola Karabatic en 2005. Ciudad Real m?avait aussi tenté au moment de la formation de sa dream team. Mais, en homme raisonnable et fidèle à sa ligne de conduite, il n?a pas franchi le pas. Pour des raisons humaines et affectives, la balance a toujours penché en faveur de Montpellier. » Michaël Guigou a signé l?an passé une prolongation de contrat de cinq ans qui le lie à son club de c?ur jusqu?en 2016. Il reste tant de belles pages à écrire.
Nanti d?un quadruplé historique cette saison sous les couleurs de Montpellier, Michaël Guigou rejoint Laurent Puigségur au rang de décuple champion de France. Une juste et légitime récompense pour l?ailier gauche international, homme dévoué et droit, qui consacre une saison emprunte de désagréments sur le plan physique. « L?un de mes meilleurs souvenirs reste la finale de la Coupe de la Ligue face à Paris en 2006. Je souffre d?une déchirure aux adducteurs mais je joue et finalement aggrave ma blessure. On remporte le titre dans la douleur (31-30) au terme d?un match très accroché et on fête ainsi le départ en retraite de Laurent Puigségur. » L?anecdote dévoilée par Michaël Guigou n?est pas anodine mais plutôt emprunte d?une sincérité manifeste et d?une profonde considération envers l?ancien pivot de Montpellier. « J?ai beaucoup de respect et d?admiration pour ce grand joueur. » L?hommage n?est pas feint. Si l?actuel ailier gauche du club héraultais est aussi dithyrambique à l?égard de l?ex-capitaine du navire héraultais, c?est notamment en raison d?un fait d?arme commun. Un record de dix titres de champion de France qui vient enjoliver le palmarès fleuri des deux esthètes. L?ancien coach de Nîmes a acquis ses premières lettres de noblesse en 1990 en glanant son premier trophée sous les couleurs gardoises avant de prendre la direction du voisin montpelliérain pour enrichir sa formidable collection. Le natif d?Apt s?est, lui, vu gratifier de son premier accessit en 2002. Et peut a fortiori se targuer d?être le recordman des distinctions en Coupe de France. Dix dont la dernière en date à Bercy, le 15 avril dernier face à l’US Ivry. « Très fier de mon parcours »Depuis ses premiers succès, le club omnipotent a tracé son sillon. Un chemin qui l?a conduit à vivre une saison épique agrémentée d?un quadruplé inédit. Une performance inégalée pour le club piloté par Rémy Lévy qui a pris corps jeudi avec l?obtention de sa quatorzième couronne nationale. Chambéry, défait à Nantes (27-22) est venu servir sur un plateau son indéboulonnable rival. « Je suis vraiment très fier de mon parcours depuis mes débuts à Montpellier en 1999. Chaque année, remporter des titres, signer des doublés ou des triplés est un privilège pour un joueur professionnel qui vit pour savourer de tels instants. Je suis très heureux d?avoir décroché avec le club dix des onze derniers sacres », savoure le double champion du monde. Mika apporte aussi quelques nuances à ce tableau coloré. « En 2007, le succès d?Ivry nous a permis de nous remettre en question et a réenclenché une nouvelle dynamique. J?émets une réserve en Europe avec cette contre-performance en Ligue des Champions. » C?est seulement sur ce terrain que le bât blesse. « La compétitivité est de plus en plus forte et les prétendants plus nombreux. Il va falloir redoubler d?efforts la saison prochaine. » Le bourreau et tenant du titre barcelonais est venu anéantir tout espoir d?un deuxième sacre continental après celui de 2003 en demi-finale. Après un concluant succès inaugural dans l?Hérault (30-28), Montpellier a pris l?eau en Catalogne (36-20). Nonobstant, s?est prestement mis en ordre de marche pour conclure en beauté cette mirifique campagne. « Entre ombre et lumière »Et les succès réitérés n?ont pas blasé un mastodonte qui se délecte à souhait des lauriers tous les ans. « Chaque titre procure toujours des émotions différentes. Malgré notre amour pour le collectif, il y a toujours une part d?égoïsme. Le ressenti dépend vraiment du vécu de chacun pendant la saison. » Dans cet horizon étoilé, la vie n?a pourtant pas toujours été rose pour « Mika ». Opéré le 5 novembre dernier d?une double hernie inguinale, il est ensuite victime d?une inflammation aux adducteurs. Un Euro en Serbie abrégé vient lui porter un nouveau et douloureux coup d?arrêt. L?ancien pensionnaire d?Avignon s?accroche, fait feu de tout bois pour remonter la pente. Il fait son come-back lors de la réception de Toulouse en championnat le 21 mars (succès 34-32) et signe un réconfortant 4/5 aux tirs. « Personnellement, j?ai vécu une saison très dure. J?ai aidé l?équipe du mieux que j?ai pu. Trop rarement sur le terrain mais humainement et dans un rôle de soutien, j?ai été présent sans trop en faire pour ne pas devenir un poids. J?ai été entre ombre et lumière. » Là est vraiment le trait de caractère d?un homme bienveillant, nullement enclin à satisfaire son ego. « Dans mon rôle de demi-centre, je prends beaucoup de plaisir à jouer pour mes coéquipiers. Mon credo est de procurer du bonheur aux autres et au public. Je retrouve de bonnes sensations sur le terrain et c?est l?essentiel. »Celui qui aspirait au début se son aventure montpelliéraine porter un jour les couleurs de Barcelone en 1999 avoue avoir déjà été tenté par une expérience à l?étranger. « Kiel s?est positionné au moment du départ de Nikola Karabatic en 2005. Ciudad Real m?avait aussi tenté au moment de la formation de sa dream team. Mais, en homme raisonnable et fidèle à sa ligne de conduite, il n?a pas franchi le pas. Pour des raisons humaines et affectives, la balance a toujours penché en faveur de Montpellier. » Michaël Guigou a signé l?an passé une prolongation de contrat de cinq ans qui le lie à son club de c?ur jusqu?en 2016. Il reste tant de belles pages à écrire.