Nous avons 40 ans et nous arbitrons ensemble depuis une quinzaine d’années. Nous sommes venues à l’arbitrage par notre pratique en tant que joueuses. L’arbitrage a été comme une continuité naturelle dans notre domaine sportif.
Yael et Lahila, arbitre
Sans arbitre, il n’y a pas de match. Enchaîner les allers-retours, appliquer des décisions, faire vivre le ballon, être toujours dans l’esprit du jeu n’est pas seulement une vocation, c’est aussi une chance de pouvoir faire de belle rencontres humaines, vivre des instants palpitants et de conjuguer au féminin.
Il y a encore quelques semaines, un joueur nous disait que « l’arbitrage féminin permet de temporiser le jeu et surtout de faire baisser le taux de testostérone sur le terrain. Aussi, nous leur apportons un peu de douceur dans un monde animal ».
Pour les filles, nous représentons une véritable force, nous connaissons aussi le jeu et nous leur permettons de les laisser jouer jusqu’au bout de leur action. L’arbitrage c’est aussi un véritable exercice d’équilibriste. « Il faut du savoir-faire mais surtout faire savoir ce que l’on ne veut pas voir sur un terrain. Notre savoir être c’est être à la fois rigoureuse, pédagogue et ferme dans nos décisions.
Véritable école de vie, l’arbitrage sous-entend aussi des notions de plaisir et de respect que nous aimons à vivre passionnément !
Yael et Lahila, à la table de marque
Bien que « cela reste quand même un milieu bien masculin » et que cela demande quelques sacrifices car nous sommes sur les routes tous les weekends, ces dernières années l’arbitrage féminin monte en puissance. Une tendance qu’il faut encourager, les arbitres féminins ont en effet prouvé leur capacité à prendre en charge des matches de niveau national et international « .
Dans une période où l’arbitrage peine à recruter de nouveaux sifflets, le sexe féminin pourrait se révéler précieux dans l’optique de renouveler les effectifs et recruter de nouvelles « femmes arbitres » et prenez-garde car la jeunesse arrive et elle est motivée.
Yaël Marc-Nabet et Lahila Prime