La capitaine des Bleues tire la sonnette d’alarme après la lourde défaite des siennes devant la Roumanie. Si elle n’est pas réellement inquiète, elle souhaite que chaque joueuse se lâche davantage et que l’équipe retrouve ses fondamentaux.


Steph’, comment expliques-tu cette déroute ?
On a complêtement déjoué. Completement dévissé. Je pense à Frédérique Jossinet, la judoka. Elle n’a pas eu l’occasion d’avoir une deuxième chance. Nous si. Mais si on veut faire une médaille, on n’a pas le droit de descendre aussi bas dans le niveau de performance. J’ai vraiment la sentiment qu’individuellement, certaines n’arrivent pas à se lâcher. Il faut que chaque joueuse trouve les clés de sa propre maison.

En deuxième mi-temps, vous revenez à cinq buts, mais rien ne se passe…
C’est vrai que quand on a essayé un peu tous les systèmes et qu’on se fait quand même transpercer de tous les côtés, on réalise que ce n’est pas un problème tactique mais psychologique. Il n’y a pas eu de réaction, de révolte. Mais pour ça, il faut réussir à réinstaller les bases du jeu. Et aujourd’hui, à aucun moment, nous ne sommes parvenues à le faire. Il y a eu des coups d’éclat par moment, mais il n’y a pas de socle, pas de base. Il faut que tout le monde se mette dans un état d’esprit qui permette d’assurer les fondamentaux du jeu de l’équipe de France pour que l’on puisse exploiter les talents. Aujourd’hui on a fait l’inverse, et c’est dommage.

Es-tu inquiète ?
Oui, parce que je trouve grave de descendre à ce niveau. Et non, parce qu’on est encore en poule. Heureusement que ça arrive maintenant, que ça serve de leçon. Et surtout qu’on comprenne comment on en est arrivé là.