La Capitaine tricolore ne cache pas son appréhension à la veille de jouer la qualification pour les quarts face à la Chine. Mais confie – à nouveau – avoir un pressentiment au sujet de cette équipe de France.


Elle le dit. Depuis le tournoi préolympique d’Albertville. Elle l’a répété quatre jours avant le début de la compétition. Puis samedi, encore une fois. Stéphanie Cano a un feeling, une sensation inexplicable.  » Je suis persuadée qu’il va se passer quelque chose « . Mais Quoi ?  » Je ne sais pas de quel côté ça va tomber, mais…  » Au lendemain de la lourde défaite face à la Norvège (34-24), la capitaine des Bleues revenait sur l’affaire.  » Nous avons regardé la vidéo de la première mi-temps ce matin. Et il n’y a pas photo, l’équipe a réellement montré un autre visage que face à la Roumanie. C’est vrai que nous avons jeté des ballons un peu trop vite, que nous sommes encore un peu fragiles. Mais ce sont des « un peu ». Les mauvais choix techniques sont une chose. L’état d’esprit, les attitudes, c’est ça qui m’intéresse « .

« Bien sûr il y a de l’inquiétude »

La Béglaise reconnaît, comme Olivier, que les Françaises sont  » à leur place « . Mais garde la foi.  » Il va falloir qu’on se transcende pour réaliser l’exceptionnel. Les dix buts de différence, je m’en moque. S’être cachées va peut-être nous servir. « 

Et pourquoi pas dès dimanche, face à la Chine. Match capital au possible. Bien sûr, une victoire qualifierait les Bleues pour la suite, et leur offrirait même la troisième place. Mais ce sera la Chine, chez elle. Un contexte qui s’annonce hostile, donc.  » Bien sûr, il y a de l’inquiétude, confie Steph’. On peut passer à la trappe. Alors forcément, il y aura de la peur. Mais il faut la transformer en énergie positive « . Pour accompagner son équipe dans ce processus essentiel, l’ailière des Bleues a fait passer un message.  » Ce matin, on s’est parlé, je leur ai dit que c’était facile de basculer du côté obscure de la force. Et qu’il fallait choisir : soit on se serre les coudes, soit on fait ce qui est facile – se chercher des excuses « .

Malgré les deux déconvenues face à la Norvège et la Roumanie, les Bleues n’ont pas choisi la facilité. Elles ont toujours reconnu la supériorité de l’adversaire. Et leurs propres manques.  » Je crois que cette équipe est à la limite de tout « , conclut Cano. Aux confins du catastrophique. Et de l’exceptionnel.