Depuis 2010 la Fédération française de Handball organise les six finales de Coupe de France sur une même journée. Une initiative qui a suscité l’engouement des clubs qui jouent le jeu à tous les niveaux. Cette saison 2014-2015 va être l’occasion de vivre la sixième édition de la Coupe de France avec ses six finales masculines et féminines (nationale, régionale et départementale) organisées sur une unité de lieu et de temps. Un succès qui ne se dément pas au fil des années, « même pour les clubs de l’élite pour lesquels la Coupe n’est pas la priorité au départ par rapport au championnat, mais qui se prennent au jeu et qui veulent tous la gagner car c’est une épreuve qui reste magique », observe Pascal BAUDE. Le président de la Commission Organisation des Compétitions rappelle l’esprit de cette Coupe de France dont il a la charge. « C’était surtout de créer une compétition où les clubs départementaux et régionaux pouvaient se retrouver pour avoir un objectif différent que le championnat, avec moins de pression et la possibilité de jouer pour le plaisir. Sachant que pour un club départemental, arriver au bout et être celui qui l’emporte, on peut dire que cela tient du miracle. Là aussi, personne ne pense la gagner au départ et quand on joue le premier tour, on considère plutôt que c’est un match de préparation de début de saison. » Et Pascal BAUDE de faire néanmoins une mise en garde : « on voit maintenant arriver des équipes qui se montent pour la Coupe de France. Quand on voit les finales de Coupe régionale, on est facilement au niveau de la Nationale 2. Ce n’est pas tout à fait pour cela que nous avons organisé cette formule. » Une certaine rançon de la réussite de cette Coupe de France… « Mais j’attache autant d’intérêt pour les finales de secteurs et de zones que sur la finale à Bercy, à Carpentier ou Coubertin. Il y a beaucoup de plaisir dans ces moments-là et pour de nombreux clubs, l’objectif est de parvenir jusqu’à ce niveau. »
Après Bercy lors des quatre premières années (2010, 2011, 2012, 2013), la halle Carpentier en 2014, le rendez-vous des finales 2015 a été fixé cette fois à Coubertin les 25 et 26 avril prochains. « On reviendra à Bercy après les travaux et c’est d’ailleurs déjà réservé pour 2016 », lâche Pascal BAUDE. Pour cette saison 2014-2015, 2770 équipes – qui représentent environ 1700 clubs – se sont engagées sur les différentes Coupes de France. « Cela fait près de 90% de taux de participation », se félicite le président de la COC qui rappelle qu’après avoir procédé à quelques ajustements, il n’est plus question d’apporter d’autres modifications majeures. « Il faut du temps aux clubs départementaux et régionaux pour assimiler la formule et c’est pourquoi nous essayons de ne pas trop la modifier. » Pascal BAUDE revient néanmoins sur « l’interdiction l’an dernier des licences C, ceux qui mutent au mois de mars pour aller dans un club qui va jouer les quarts de finale, quand nous avons vu que des joueurs avaient disputé deux finales départementales de suite dans deux clubs différents. » Et d’ajouter : « il n’y a donc pas de changements importants cette année, plutôt des aménagements, hormis chez les filles, comme la catégorie d’âge a changé au niveau du règlement fédéral, c’est maintenant ouvert aux plus de 16 ans au lieu des plus de 15 ans. »
Cette saison, les finales de zones auront lieu en Auvergne et en Picardie. « On veut passer un peu partout et faire tourner, après le Languedoc, le Poitou, l’Aquitaine, le Dauphiné-Savoie. Je pense que l’année suivante, ce sera dans le sud de la région Centre et la Champagne. » Pour le président de la COC, il est essentiel de valoriser l’ensemble des Ligues, lui qui conserve des images fortes de cette Coupe de France qui l’ont marqué jusqu’ici. « Je me souviens d’une joueuse en départemental qui avait pris un carton rouge mérité après seulement 35 secondes de jeu et qui a été consolée par Olivier KRUMBHOLZ qui était alors l’entraîneur national de l’équipe de France féminine et qui était descendu des tribunes. Elle a ensuite suivi le match à ses côtés. » L’intéressé revient également sur l’engouement suscité par cette épreuve. « C’est aussi de voir des clubs départementaux ou régionaux qui parviennent à faire déplacer autant de supporters, comme l’an dernier par exemple ceux des équipes de Dauphiné-Savoie qui étaient plus nombreux à Carpentier que ceux des équipes parisiennes. Ce sont souvent les petits clubs qui se mobilisent le plus. » Et Pascal BAUDE d’enfoncer le clou sur l’état d’esprit de cette Coupe de France : « Le jour de la finale, l’amateur bénéficie de la même chose que le champion du monde. Il suffit de voir l’an dernier un joueur comme Michaël GUIGOU être présent dès 9 heures du matin avec ses copains pour supporter le HBC Grabellois le club de son village qui était managé par Laurent PUIGSÉGUR et où jouait Franck JUNILLON. C’est fantastique. Mais je n’oublie pas que les clubs de N1, N2 et N3 espèrent toujours rencontrer en 16e de finale une équipe professionnelle qui ne galvaude d’ailleurs jamais ces matches. C’est leur finale à eux. » La Coupe de France va donc encore procurer cette saison bien des émotions !