L?équipe de France s?est qualifiée pour les huitièmes de finale en gagnant face à Cuba avec vingt buts d?écart. Une large victoire qui fait du bien au moral, deux jours après la défaite traumatisante contre le Brésil.


L?équipe de France s?est qualifiée pour les huitièmes de finale en gagnant face à Cuba avec vingt buts d?écart. Une large victoire qui fait du bien au moral, deux jours après la défaite traumatisante contre le Brésil. Laissée au repos une bonne partie du match, puis touchée à la gorge en seconde période, Allison Pineau revient sur les 48 heures qui ont suivi le match du Brésil, et se projette vers la rencontre de ce soir face à la Roumanie.



« Allison, cette large victoire contre Cuba (38-18) doit vous redonner le sourire après la défaite amère contre les Brésiliennes?

Oui, c?était important de réagir comme ça, car mercredi matin au réveil, c?était la soupe à la grimace. Une défaite comme celle-là installe le doute. Notre début de match contre Cuba a donc été difficile, mais ensuite on a pu dérouler. Les Cubaines ont une défense assez atypique, haute, presque en homme à homme, mais nos individualités ont fait la différence. C?est toujours mieux de gagner de vingt buts que de deux, le goal-average est important. Après, je ne sais pas s?il faut tirer des conclusions de cet écart.



Comment avez-vous digéré la défaite contre le Brésil, depuis mardi soir ?

D?abord, on a beaucoup reparlé de notre deuxième mi-temps. On a eu une première réunion mardi soir, à chaud, juste pour se donner notre sentiment, sans rentrer dans les détails car on avait besoin de recul. On s?est réunies à nouveau mercredi, pour se dire qu?il fallait maintenant aller de l?avant. C?est une défaite qu?on a très mal vécue, car on avait les clés en main et on a complètement subi en deuxième période.


« La balade dans le parc a remis de la vie dans le groupe »


Cette défaite est-elle oubliée aujourd?hui ?

Non. Elle reste dans un coin de notre tête, car c?est encore frais. Je ne suis pas prête de l?oublier. Elle ne sera oubliée que quand le Mondial se sera terminé sur une note positive?
 


Peut-elle vous servir pour la suite de la compétition ?

Oui, je le pense. C?est à nous de faire en sorte qu?elle nous serve. Elle a miné le moral de tout le monde. Il a fallu du temps pour que les esprits refassent surface. Moi j?étais encore agressive le lendemain matin jusqu?à l?entraînement, et je me suis libérée ensuite. La balade dans le parc près de l?hôtel, mercredi après-midi, nous a fait beaucoup de bien. C?était la première fois qu?on sortait de l?hôtel ou des salles d?entraînement. L?ambiance était bon enfant, on a terminé par un foot où on s?est bien défoulé et où on a bien ri? Cela a remis de la vie dans le groupe. J?espère que ce n?est qu?une erreur de parcours. Ce match me fait penser à la Norvège, qui avait perdu contre la Suède l?an dernier en phase de poules de l?Euro?



Comment voyez-vous le match de ce soir contre la Roumanie ?

Cela va dépendre de beaucoup de choses. C?est un match de toute façon important car on doit continuer à bosser notre défense. Après, je ne pense pas que ce soit dans notre culture de faire exprès de perdre. Et c?est tellement incertain dans le groupe D qu?il n?y a pas de calcul à faire pour le huitième de finale, on peut tomber sur les trois (Suède, Danemark ou Croatie).



Et la perspective d?affronter les Russes en quart de finale ?

Cela fait partie du jeu. On s?est mises dans cette situation toutes seules, maintenant il faut assumer jusqu?au bout. On avait la possibilité de les éviter, on ne l?a pas saisie. Il faut assumer et se servir de cette erreur pour nous booster. Mais avant de parler des quarts de finale, il y a un huitième à gagner. »