Elle n’avait plus porté les couleurs de la France depuis le 13 décembre 2012 et le match face à la Serbie à l’Euro, encore sous l’ère Olivier Krumbholz. Entre temps, Alain Portes a pris le relais aux manettes de la sélection et Camille Ayglon a donné naissance à son fils Milo, en septembre dernier. Après avoir retrouvé le terrain sous les couleurs de Nîmes, elle a goûté aux retrouvailles en bleu. Un moment particulier qu’elle raconte en toute simplicité.


– « Camille, un an de séparation avec les Bleues… Mais vous voilà de retour. Racontez-nous ces retrouvailles.
C’est… Un grand plaisir. Même si je suis peu plus frustrée à titre personnel sur le premier match (mercredi, victoire sur l’Islande 27-21, ndlr). J’ai un peu l’impression d’être une petite novice ! Parce qu’il faut que j’intègre beaucoup de choses. Tant dans la vie du groupe que dans le jeu. C’est une vraie remise en question et un exercice intéressant. Mais j’ai envie de jouer, je suis heureuse de porter à nouveau ce maillot et pour ne rien vous cacher, la Marseillaise m’a donné quelques petits frissons…
Il y a un autre nouveau « paramètre » à négocier, c’est la distance et la séparation d’avec Milo, votre fils de six mois ?
Pour l’instant, je gère (rires) ! Puisqu’on n’est qu’à un peu plus de trois jours de séparation et que, quand je joue à l’extérieur avec Nîmes, c’est un peu le même délai. C’était un peu plus dur depuis que nous sommes arrivés en Islande parce qu’on a eu des difficultés à se contacter sur Skype. Mais je savais que ça faisait partie du jeu. C’est un choix d’être ici. Je savais que je ne pourrai pas tout avoir pendant cette semaine-là. Je présume que les prochains jours vont certainement être un peu plus difficiles affectivement, mais je profite à fond de cette semaine et surtout, surtout, des nuits de sommeils entières (rires) !
Vous vous étiez évidemment préparée à vivre cet éloignement ?
Oui. Avant même la naissance de Milo, j’avais l’ambition de relever le défi de rejouer, avec Nîmes d’abord. Puis avec l’équipe de France. D’être déjà ici avec le groupe, je ne l’avais peut-être pas prévu aussi vite. Mais c’est positif. Et puis mon compagnon Guillaume (Saurina, joueur de l’USAM Nîmes, ndlr) s’en sort comme un chef avec la famille pour le soutenir. Je crois d’ailleurs qu’il y avait toute une petite tribu de supporters à la maison devant la télévision ce soir (mercredi).