Retrouvez une présentation de toutes les équipes du Mondial avec notre estimation de leurs chances de réussite sur cette compétition. Qui est en mesure de venir bousculer les grands favoris de cette 23ème édition ? Éléments de réponse !


GROUPE A (Celui de la France)
Allemagne
Considérablement rajeunie depuis le départ de son emblématique entraîneur Heiner Brand, l’Allemagne n’a, depuis 2007 et le titre mondial conquis à domicile, plus jamais brillé dans les compétitions internationales. Martin Heuberger, nouveau sélectionneur, n’a eu de cesse de construire un collectif nouveau qui fait la part belle aux jeunes talents. L’expérience des indéboulonnables Oliver Roggisch, Michaël Hass ou Dominik Klein conjuguée à la fraîcheur de la nouvelle garde suffira-t-elle pour atteindre les sommets ? Aucune garantie. En revanche, la Mannschaft devrait jouer à la perfection un rôle de solide outsider et se révéler être l’adversaire principal des Experts au tour préliminaire.
La cote : 7/10

Argentine
Après avoir réalisé leur meilleur résultat dans un championnat du Monde en 2011 en Suède, les Argentins ont goûté pour la première fois au bonheur d’un tournoi olympique à Londres. Champion panaméricain en titre, l’ensemble d’Eduardo Gallardo s’impose comme un des chef de file des nations non-européennes. Après deux sorties délicates face à la France en amont du Mondial, les Latins possèdent une véritable chance de disputer les huitièmes de finale. Il leur faudra pour cela dominer le Brésil, qu’ils connaissent bien, et écarter le Monténégro ou la Tunisie. Dans le sillage des frères Simonet et forte de l’expérience acquise ces dernières années, l’Argentine a vraisemblablement un coup à jouer pour bien figurer. Sans doute pas pour se mêler à la lutte finale.
La cote : 4/10

Brésil
Entraînée par un Espagnol, la sélection nationale brésilienne n’a pas encore l’envergure de son homologue féminine. Mais un objectif bien précis en tête : construire une équipe compétitive dans l’optique des JO de Rio en 2016. Battus par l’Argentine lors du dernier championnat panaméricain, les Brésiliens s’exportent de plus en plus vers le vieux continent. Cependant, le collectif présent à Granollers est encore en majorité composé de joueurs évoluant au sein de leur pays natal. L’accession aux huitièmes de finale est envisageable pour le Brésil, mais exigera de réaliser une paire d’exploits.
La cote : 3/10

Monténégro
Alors que la sélection nationale féminine vient d’être sacrée championne d’Europe après avoir décroché l’argent à Londres, les Monténégrins aimeraient connaître un rayonnement équivalent. Forte d’une véritable culture handballistique, la formation des Balkans a surtout obtenu son billet pour le Mondial en sortant la Suède lors des matchs de qualification. Elle devrait tenir un rôle dans la perspective des huitièmes de finale à l’occasion de sa toute première participation à un championnat du Monde.
La cote : 4/10

Tunisie
Ils veulent faire mieux que lors des deux derniers Mondiaux et intégrer le top 16 international. Les Tunisiens, désormais orphelins de Hmam, Mgannem et Ayed, afficheront un visage rajeuni mais pourront compter sur l’expérience de Touati, Tej ou Magaiez, tous trois pensionnaires du championnat de France depuis de longues années. Entraînée, comme à Londres, par l’ex-Barjot bronzé en 1992 avec l’équipe de France Alain Portes, la Tunisie a les armes pour atteindre son objectif.
La cote : 5/10


GROUPE B
Chili
Pour sa deuxième participation à un championnat du Monde après celui de 2011 (22ème place), le Chili aura certainement des difficultés à exister dans un groupe homogène où la lutte va être rude pour accéder à une des quatre premières places. D’autant que la star du collectif, le pivot Marco Oneto qui a longtemps joué à Barcelone avant de rejoindre la Hongrie et Veszprem, est aux abonnés absents en raison d’une blessure.
La cote : 3/10

Danemark
Ce sont eux qui, en 2011, en Suède, avaient pour la première fois bousculé l’hégémonie de l’équipe de France en poussant les Experts dans la période de prolongation lors d’une finale épique. Depuis, les Danois, dans le sillage du génial arrière pensionnaire du PSG Handball Mikkel Hansen, ont décroché le titre européen en Serbie, alors que les Bleus prenaient l’eau. A Londres, les promesses formulées lors des deux dernières échéances n’ont pas trouvé d’écho. Une déception que le Danemark voudra sans aucun doute oublier alors qu’il s’annonce comme l’un des principaux favoris au titre et donc l’un des grands adversaires des Français.
La cote : 8/10

Islande
Les choses ont changé depuis les JO de Londres et l’élimination en quart de finale par la Hongrie du côté de l’Islande. Deux personnages emblématiques du handball islandais ont fait leurs adieux à la sélection. L’entraîneur Gudmundsson, qui se consacre désormais au club allemand de Rhein Neckar Löwen, et le meilleur sportif islandais de tous les temps, l’ailier magique Olafur Stefansson. Un virage que l’Islande a cependant les moyens de négocier, forte d’un ensemble jeune et aguerri à l’image du brillant Aron Palmarsson, partenaire de Thierry Omeyer et Daniel Narcisse à Kiel.
La cote : 6/10

Macédoine
Absents des Jeux Olympiques de Pékin malgré la cinquième place acquise lors du Championnat d’Europe en Serbie, les Macédoniens s’appuieront, une fois de plus, sur leur principal atout : le serial-buteur Kiril Lazarov, partenaire de Xavier Barachet à Ciudad Real. La Macédoine possède une réelle chance de qualification pour les huitièmes de finale où elle pourrait d’ailleurs retrouver l’équipe de France?
La cote : 5/10

Qatar
Le Qatar est devenu, ces derniers mois, un acteur majeur du handball. Tant par ses investissements que par la progression de la discipline au sein d’un pays qui accueillera la prochaine édition du Mondial. L’organisation du SuperGlobe porte également ses fruits et plusieurs stars planétaires en fin de carrière ont fait le choix de signer au sein du championnat national. Vice-champions d’Asie en titre, les Qataris savent que leur prestation en Espagne jouera un rôle important avant 2015. Mais leur chance de passer le cap du tour préliminaire semble cependant minime.
La cote : 4/10

Russie
Au creux de la vague depuis sa non-qualification pour le Mondial suédois en 2011, la Russie n’avait pas pu faire mieux qu’une quinzième place à l’Euro. Une nouvelle contre-performance qui priva les Russes des JO de Londres et poussa l’emblématique entraîneur Vladimir Maximov à se retirer. C’est donc un collectif rajeuni qui se présente en Espagne avec pour ambition de renouer avec les sommets.
La cote : 6/10

GROUPE C
Arabie Saoudite
Très assidue aux grands rendez-vous internationaux (9 participations), l’Arabie Saoudite n’a pourtant jamais fait mieux qu’une 19ème place (2003). Si le pays du Golfe est un moteur en terme de développement dans la région, il peine toujours à exister au milieu du gotha mondial. Entraînés par Nenad Kljiaic, champion olympique avec la Croatie en 1996, les Saoudiens profiteront une nouvelle fois de l’événement pour apprendre et obtenir un meilleur résultat que lors de leurs dernières apparitions.
La cote : 3/10

Belarus
Deuxième participation au championnat du Monde pour le Belarus après celle de 1995 (9ème). Si cette nation à forte tradition handballistique souffre de vivre dans l’ombre de son voisin russe, elle dispose cependant d’une arme de choix en la personne de Siarhei Rutenka. Après avoir évolué pour la Slovénie et l’Espagne, le pensionnaire de Barcelone a choisi de porter le maillot de son pays natal aux cotés de son frère Dziannis. Le potentiel existe, mais les chances de franchir le tour préliminaire sont minces dans un groupe dense.
La cote : 4/10

Corée du Sud
Dominateurs sur le continent asiatique depuis de longues années, les Coréens du Sud ont pour tradition de se préparer plus particulièrement pour les Jeux Olympiques. Orphelins de leur buteur d’exception Kyung Shin Yoon au lendemain des JO de Londres, ils possèdent néanmoins un jeu si atypique qu’il est en mesure de poser de sérieux problèmes aux nations du Vieux Continent.
La cote : 5/10

Slovénie
L’équipe nationale slovène ne cesse de progresser récoltant les fruits d’une véritable politique de détection et de développement initiée par les deux principaux clubs du pays, Celje et Velenje, tous deux pensionnaires de la prestigieuse Ligue des Champions. Si la réussite n’a jamais été véritablement au rendez-vous lors de ses cinq dernières participations aux Mondiaux, la Sovénie possède des joueurs de grand talent à l’image de l’ailier de Montpellier Dragan Gajic et devrait logiquement sortir du tour préliminaire pour disputer les huitièmes de finale.
La cote : 6/10

Pologne
La non qualification de la Pologne pour les JO de Londres a marqué la fin d’une ère en provoquant le départ de Bogdan Wenta, à la tête de la sélection depuis huit ans. Après une période d’intérim, c’est l’entraîneur allemand Michael Biegler qui a pris la suite. Le Mondial en Espagne devrait donc avant tout servir de laboratoire pour la nouvelle équipe encadrante d’autant plus que Karol Bielecki a pris sa retraite internationale. Malgré tout, les Polonais s’appuieront sur une culture forte et ont les moyens de se hisser en huitièmes de finale.
La cote : 6/10

Serbie
Forte de son titre de vice-champion d’Europe conquis à Belgrade il y a un an et de sa toute première expérience olympique, la Serbie peut afficher de belles prétentions à l’orée de ce 23ème championnat du Monde. L’objectif : poursuivre la progression initiée en janvier 2012. Franchir le cap du tour préliminaire ne devrait pas être problématique. Pour la suite, qui sait ! Les Serbes, dans le sillage des deux joueurs de Kiel Ilic et Vujin, ont bien renversé la Croatie en demi-finale du dernier Euro…
La cote : 6/10

GROUPE D
Algérie
L’Algérie est de ces nations africaines qui – comme la Tunisie ou l’Egypte – assurent une belle longévité dans les grands rendez-vous internationaux. Alors qu’ils s’apprêtent à disputer leur 13ème Mondial, les Algériens voudront faire mieux que la 13ème place obtenue en 2001. Il faudra, pour cela, dominer l’Australie et l’Egypte?
La cote : 4/10

Australie
Les Australiens n’ont pas manqué un championnat du Monde depuis celui de 2005. Meilleur résultat : 21ème place en 2003. C’est aussi l’année où ils ont obtenu leur premier succès dans un Mondial face au Groënland (26-21). La seule et unique. La discipline dans cet immense pays de l’hémisphère sud est globalement pratiquée par des amateurs. Certains des joueurs de l’équipe nationale se sont exilés en Europe, mais les résultats tardent à venir. Et il parait inconcevable d’envisager une présence des Australiens en huitième de finale.
La cote : 2/10

Croatie
Si les Croates traversent une période de mutation, ils n’en demeurent pas moins toujours autant compétitifs. Sortis des demi-finales de l’Euro il y a un an par la Serbie, éliminés au même stade de la compétition à Londres, aux JO par la France, ils avaient su décrocher le bronze. Ils se présenteront, pour la première fois depuis de longues années, sans Ivano Balic, la star mondiale. Et s’annoncent comme un très solide prétendant au podium.
La cote : 8/10

Egypte
Les années glorieuses de 1999 et 2001 font désormais partie du passé pour les Egyptiens. Longtemps dominateurs sans partage sur le continent africain, ils ont perdu de leur superbe lors de la dernière édition de la Coupe d’Afrique, battus par l’Algérie en demi-finale. La jeune génération semble en mesure de redonner de l’entrain au handball égyptien qui aura tout de même, en Espagne, une opportunité de se hisser en huitième de finale.
La cote : 4/10

Espagne
Il y a l’avantage du terrain. Mais s’il n’y avait que cela. Les Espagnols, comme les Croates, subissent depuis plusieurs années l’écrasante domination de l’équipe de France sur le handball mondial, à l’image de ce quart de finale à Londres où la lutte fût âpre avant de tourner à l’avantage des Bleus. Le championnat espagnol a perdu de sa superbe, plombé par des problèmes financiers. Mais les joueurs qui composent l’équipe nationale font toujours partie des meilleurs au Monde.
La cote : 9/10

Hongrie
La Hongrie a encore manqué de peu une médaille olympique à Londres. Dans ce Mondial nouvelle formule, elle dispose cependant de l’expérience et des joueurs nécessaires pour réaliser un parcours à la hauteur de ses ambitions. D’autant que Laszlo Nagy, joueur historique de Barcelone qui avait – un temps – imaginé prendre la nationalité espagnole, est désormais de retour au pays et à la tête d’un collectif qui compte dans ses rangs un autre diamant en la personne de l’ex-chambérien Gabor Csaszar.
La cote : 7/10