Du 25 juin au 3 juillet, l’équipe de France féminine sera rassemblée à Capbreton pour un stage de préparation estival. Seules deux championnes d’Europe, Pauletta Foppa et Orlane Kanor, figurent parmi les 26 joueuses convoquées par Olivier Krumbholz qui effectue une large revue d’effectif.
« Si elles vont toutes ensemble au Mondial, ce sera pour performer. Les filles se téléphonent entre elles, alors ce sera un peu tout le monde ou personne, il n’y a pas de certitude absolue. »
Olivier KRUMBHOLZ
« La prochaine saison sera très dense et très complexe. Le plus important, c’est la santé morale et physique des joueuses. Au programme, nous aurons deux compétitions au Japon, deux longs voyages avec un décalage horaire et des préparations terminales sur place, argumente Olivier Krumbholz. Cela ne fait pas partie de nos habitudes, car contrairement à certains sports, nous avons une grande activité en Europe. » Championnes du monde puis d’Europe, les taulières bénéficient de vacances à rallonge cet été, à un an des Jeux olympiques et de leur préparation si exigeante. Leur capacité à parfaitement se préparer pour les événements majeurs et leur expérience justifient ce « deal » inhabituel avec le coach lorrain. Le rapport de confiance et le rythme auquel sont soumises les internationales, ont fait le reste. Du coup, c’est une liste très rajeunie dont Coralie Lassource, 26 ans, fera figure d’ancienne. Parmi les médaillées d’or du dernier Euro, figurent seulement deux joueuses, Pauletta Foppa et Orlane Kanor. Cette dernière avait aussi remporté le titre mondial un an plus tôt. Si Catherine Gabriel et Jannela Blonbou sont des habituées au sein du groupe France, elles ne figurent pas parmi les lauréates de ces deux épreuves remportées par les Bleues. « Plusieurs filles sont au repos car on peut sentir, chez celles qui ont beaucoup enchaîné depuis les J.O. de Rio 2016, de la lassitude mentale, morale et physique. Nous tirons profit de nos bons résultats qui nous qualifient quasiment pour toutes les compétitions, pour régénérer les joueuses cet été, indique Olivier Krumbholz. Nous espérons que ce pari sera gagnant si les filles en profitent pour bien se soigner, s’aérer, se générer et travailler physiquement. On se bat là-dessus depuis des années car la condition physique, c’est le cœur de la performance. Cet aspect est parfaitement démontré par Metz qui domine ses adversaires, certes pas seulement, sur la condition physique. »
La perspective du Mondial 2019 au Japon (30 novembre au 15 décembre) est dans toutes les têtes à Capbreton : car si ce stage est essentiellement à dimension physique, le staff évalue les prétendantes aux prochains rendez-vous internationaux : les qualifications à l’EHF EURO 2020 dès le mois de septembre puis le Mondial et les J.O., deux épreuves pour lesquelles les Bleues sont d’ores et déjà qualifiées. « J’espère que celles qui seront présentes à Capbreton joueront leurs cartes à fond pour le Mondial et les JO de 2020, confie Olivier Krumbholz avant de rejoindre les Landes. Si l’été prochain, avant les J.O., nous aurons à peu de choses près le même programme que les autres équipes, nous bénéficierons d’une période cruciale de travail au moment où nos adversaires disputeront le TQO. Cette saison, lors de la 3e étape de la Golden League, nous avions des absentes et des joueuses étaient blessées, ce qui a rendu le travail compliqué. Cette période est toujours mal placée par rapport à la vie des clubs avec lesquels il faudra travailler en collaboration afin que les joueuses arrivent cette fois dans un bon état de fraîcheur. » Des clubs qui auront vu les championnes du monde en titre s’envoler pour le Pays du Soleil Levant, dès la 3e semaine de novembre. « Si elles vont toutes ensemble au Mondial, ce sera pour performer. Les filles se téléphonent entre elles, alors ce sera un peu tout le monde ou personne, il n’y a pas de certitude absolue. Il faudra voir aussi ce qu’il se passera à l’automne et si les filles peuvent tenir leur engagement. Car tout le monde est d’accord sur l’idée que la compétition la plus importante ce sont les JO. »
HGu

LE GROUPE DE 26 JOUEUSES :
Gardiennes : Roxanne FRANK (ES Besançon) – Catherine GABRIEL (Nantes AHB) – Léna LE BORGNE (JDA Dijon) – Ophélie TONDS (HB Plan-de-Cuques) / Ailières gauches : Marion MAUBON (Metz HB) – Chloé BOUQUET (ES Besançon) – Coralie LASSOURCE (ERD, Hon) / Arrières gauches : Charlotte KIEFFER (Metz HB) – Claire VAUTIER (Saint-Amand-les-Eaux HB) – Orlane KANOR (Metz HB) – Ilona KIEFFER (ES Besançon) / Demi-centres : Alizée FRÉCON (ES Besançon) – Tamara HORACEK (Paris 92) Déborah LASSOURCE (Paris 92) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Soukeina SAGNA (Celles-sur-Belle HB) / Pivots : Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB) – Oriane ONDONO (Fleury-Loiret HB) – Marie FALL (OGC Nice) / Arrières droites : Jannela BLONBOU (OGC Nice) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Paris 92) – Marie-Hélène SAJKA (Toulon Saint-Cyr Var HB) – Aïssatou KOUYATÉ (ES Besançon) / Ailières droites : Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB) – Marie PROUVENSIER (Brest Bretagne HB) – Melvine DEBA (Paris 92)
LE STAFF : Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ / Adjoints : Sébastien GARDILLOU et Christophe CAILLABET / Analyste Vidéo : David BURGUIN / Préparation physique : Pierre TERZI / Médecin : Cindy CONORT / Kinésithérapeutes : Célestin DAILLY, Pierre GILLET et Guillaume ROUSSELIN / Assistant : Philippe RAJAU / Relation Media : Diane PROUHET / Directeur Technique National : Philippe BANA.