Avec sept victoires de rang, la France et le Danemark ont bien l’intention de poursuivre leur superbe série qui leur vaudrait d’atteindre la finale du championnat du monde. Cette demi-finale mondiale ne sera pas tout à fait une opposition de style puisque les Danoises présentent aussi une redoutable défense qui complète une attaque performante. Une demi-finale à suivre vendredi 17 décembre, à 17h30, sur beIN SPORTS et sur TMC.
« Les Danoises jouent bien et vite, avec de vrais atouts. On les voit venir depuis un bon moment et elles veulent concrétiser leurs progrès. Le potentiel humain est très riche. Le Danemark est une grande nation du handball, champion olympique en 1996, 2000 et 2004. C’est exceptionnel, rappelle Olivier Krumbholz à la veille de la demi-finale face aux Scandinaves. Nous n’avons pas beaucoup de temps pour travailler et nous préparer. Il faudra être au moins aussi brave que face à la Suède. Nous avons l’intention de minorer la compétence adverse avec notre point le plus fort : notre défense. » Car l’attaque danoise pointe à 32 buts de moyenne après 7 matches tandis que les Bleues oscillent à 27,8 buts. Du côté de la défense, le Danemark est aussi très solide. Avec une moyenne de 18,7 buts encaissés contre les 20,8 pour les Bleues, les Danoises affichent une défense plus hermétique. Pour autant ce n’est pas forcément sur l’aspect technique que se décidera l’issue de la demi-finale.
6 demi-finales : 3 titres : deux médailles d’argent et deux de bronze
La France est championne olympique et accède pour la 7e fois en huit compétitions depuis 2016, au dernier carré. L’expérience des matches KO et une forme morale avec son cocktail de rage et de sérénité conduisent systématiquement les Bleues sur les marches du podium. Une constance impressionnante qui rappelle le parcours des handballeurs de 2008 à 2012. « Le groupe est très ambitieux et très convaincu qu’il peut y arriver, il est jusqu’au-boutiste dans l’effort. Et les efforts sont très importants avec une forme de lassitude. Le handball est très répétitif avec une longue compétition chaque année, loin de nos familles, et cela demande des efforts énormes, confie Olivier Krumbholz. Mais les joueuses aiment vraiment bien la breloque. Elles ont tout compris. Elles savent très bien que la demi-finale est capitale pour accéder à un moment exceptionnel dans leur vie et se garantir la médaille. » Grace Zaadi Deuna, exceptionnelle dans la conduite du jeu, n’est pas rassasié. Pertinente à tous les coins du terrain, la demi-centre assume son ambition. « Pour ma part, quand je suis arrivée en équipe de France, je me suis toujours dit que j’aimerais marquer l’histoire du handball français. Et là du coup, bah, en termes de sport-co, c’est plutôt pas mal. On a envie d’avoir la troisième étoile-là (elle montre sa veste) parce qu’être championne du monde, c’est le monde, c’est quelque chose aussi d’extraordinaire, c’est peut-être quelque chose qu’on n’aura peut-être pas la chance de revivre. »

Louise Burgaard : « un match équilibré et serré »
Outre Sandra Toft, la précieuse gardienne du Brest Bretagne Handball, la sociétaire de Metz HB, Louise Burgaard, sera aussi de la partie : « J’ai beaucoup de respect pour l’équipe de France qui est championne olympique. Je sais combien les joueuses sont fortes et je connais beaucoup d’entre elles dans le championnat français et bien sûr mes coéquipières à Metz HB. Ce sera un match équilibré et serré. » Seule équipe de ce dernier carré mondial à ne pas avoir participé aux J.O., le Danemark vise une grande performance après sa 4e place de l’Euro 2020 et une défaite cuisante face à la Croatie dans une Jyske Bank Boxen déserte. « Mentalement et techniquement, nous avons progressé depuis l’an passé, assure l’arrière droite danoise. J’espère que nous pourrons montrer nos progrès vendredi. C’est à notre tour de briller. » Jesper Jensen, le fringant coach danois s’est aussi gentiment prêt au jeu de l’interview devant la presse française. « Nous n’avons pas remporté de titres depuis une quinzaine d’années, c’est trop long surtout au regard de l’histoire de l’équipe nationale féminine dans les années 90. Maintenant je pense que nous avons une équipe avec un grand potentiel pour les 5-10 prochaines années et c’est le moment pour nous de remporter une médaille. » L’ancien demi-centre de l’équipe danoise sacrée championne d’Europe en 2008, livre son avis sur l’équipe de France. « L’équipe est très forte. J’ai un grand respect pour l’une des meilleures équipes du monde depuis tant d’années maintenant avec des individualités remarquables. Pour moi c’est une source d’inspiration de voir évoluer Nze Minko, Zaadi, Kanor, Foppa, et la façon dont l’équipe de France défend avec des qualités individuelles exceptionnelles. Nos deux équipes possèdent les meilleures défenses, en particulier dans ce Mondial, mais dans un style différent. Notre défense est plus basse tandis que la France propose une défense plus explosive, plus en mouvement. Je le répète, j’ai beaucoup de respect pour l’équipe de France mais je pense qu’il est temps de le prouver que nous avons plus ou moins le niveau. » Rendez-vous est pris vendredi à 17h30, dans le Palau d’Esports de Granollers.
Hubert Guériau
LE GROUPE : 18 JOUEUSES
Gardiennes : Cléopatre DARLEUX (Brest Bretagne HB) – Laura GLAUSER (Györ)
Ailières gauches : Coralie LASSOURCE (cap – Brest Bretagne HB) – Chloé VALENTINI (Metz HB)
Arrières gauches : Orlane KANOR (Metz HB) – Estelle NZE MINKO (Györ) – Allison PINEAU (Buducnost)
Pivots : Béatrice EDWIGE (Rostov) – Pauletta FOPPA (Brest Bretagne HB)
Demi-centres : Tamara HORACEK (Metz HB) – Méline NOCANDY (Metz HB) – Grace ZAADI DEUNA (Rostov)
Arrières droites : Laura FLIPPES (Paris 92) – Océane SERCIEN-UGOLIN (Krim Ljubljana)
Ailières droites : Lucie GRANIER (ES Besançon) – Alicia TOUBLANC (Brest Bretagne HB)
À disposition du groupe : Orlane AHANDA (Neptunes de Nantes) – Catherine GABRIEL (Paris 92)
LE STAFF :
Entraîneur : Olivier KRUMBHOLZ
Adjoints : Sébastien GARDILLOU
Préparation physique : Pierre TERZI
Médecin : Cindy CONORT
Kinésithérapeutes : Cezare COCUZZA, Célestin DAILLY, Pierre GILLET
Analyste vidéo : Christophe CAILLABET et David BURGUIN
Préparateur mental : Pascal NIGGEL
Relation médias : Diane PROUHET
Directeur Technique National : Pascal BOURGEAIS
Chef de délégation : Rémy LÉVY
Mondial IHF 2021 en Espagne : 3 au 19 décembre
Demi-finales à Granollers
Vendredi 17 décembre à 17h30 : Danemark – France et à 20h30 : Espagne – Norvège
Quarts de finale à Granollers
Mercredi 15 décembre : France – Suède : / Russie – Norvège : 28-33 (15-19)
Mardi 14 décembre : Danemark – Brésil : 30-25 (14-13) / Espagne – Allemagne : 26-21 (14-10)
Tour principal à Granollers : France – Monténégro – Slovénie – Russie – Serbie – Pologne
Classement groupe I : 1/ France 10 pts 2/ Russie 7 pts 3/ Serbie 6 pts 4/ Pologne 4 pts 5/ Slovénie 3 pts 6/ Monténégro 0 pt
Jeudi 9 décembre : France – Pologne : 26-16 (14-9) / Russie – Slovénie : 26-26 (14-15) / Monténégro – Serbie : 25-27 (18-14)
Samedi 11 décembre : Serbie – France : 19-22 (12-9) / Monténégro – Russie : 25-31 (10-18) / Slovénie – Pologne : 26-27 (13-12)
Lundi 13 décembre : Russie – France : 28-33 (12-17) / Pologne – Monténégro : 33-27 (16-9) / Serbie – Slovénie : 31-25 (16-9)
Tour préliminaire à Granollers : France – Monténégro – Angola – Slovénie
Vendredi 3 décembre : France – Angola : 30-20 (13-9) / Monténégro – Slovénie : 18-28 (8-16)
Dimanche 5 décembre : Slovénie – France : 18-29 (8-13) / Monténégro – Angola : 30-20 (11-9)
Mardi 7 décembre : Angola – Slovénie : 25-25 (14-13) / France – Monténégro : 24-19 (12-12)
Classement : 1/ France 6 pts 2/ Slovénie 3 pts 3/ Monténégro 2 pts 4/ Angola 1 pt