Raconte-nous votre visite à la Philharmonie de Paris ?
Je connaissais le bâtiment car j’étais passé plusieurs fois devant mais sans jamais y entrer. Franchement, c’est hyper impressionnant, l’enceinte est superbe. L’arène est magnifique avec une jolie scène. C’est aussi super étonnant de constater comment nos deux univers se rapprochent. Il y a beaucoup d’aspects similaires, notamment les loges, cette zone isolée où on se retrouve avec soi-même, comme les vestiaires. Pour la plupart d’entre nous, la musique classique est un univers méconnu et cette visite ainsi que ce partenariat doivent nous nous ouvrir l’esprit sur la musique. L’équipe de France sera dans son ensemble invitée à un concert et Olivier (Krumbholz) rencontrera un chef d’orchestre.
Avec quel objectif ?
De mettre en place la musique officielle de l’EURO, « Dans l’antre du roi des montagnes », un extrait de Peer Gynt, l’œuvre la plus célèbre du compositeur norvégien Edvard Grieg. Cette musique sera reprise lors des 47 rencontres de l’Euro et à chacun des grands moments de la compétition comme le tirage au sort, en juin 2018. Je trouve ce morceau de musique classique hyper énergique avec sa montée en puissance. Il sera joué en live par une centaine d’enfants sur un match de chacun des sites de la compétition, environ 20 minutes avant le coup d’envoi.
Le partenariat avec la Philharmonie a t-il d’autres développements ?
Les différents projets mis en œuvre impliqueront 950 enfants de 7 à 16 ans (475 handballeurs et 475 musiciens Démos). Une journée de partage et de découverte sera organisée (une matinée Handball, un après-midi musique) entre les jeunes des deux formations, sur chacun des cinq territoires hôtes de la compétition (Brest, Montbéliard, Nancy, Nantes, Paris) entre avril et juin 2018.
En tant que musicienne, ce partenariat doit te tenir à cœur…
On ne peut pas dire que je sois musicienne, simplement j’aime chanter. Avant de faire du sport, j’ai débuté dans une chorale et j’ai pris des cours de chant. J’ai toujours aimé chanter et mon objectif a toujours été de pouvoir reproduire les morceaux que j’aime bien. Chanter a capella n’est pas le plus simple alors je me suis toujours débrouillée pour apprendre les accords à la guitare ou au piano de ces morceaux. Je connais quelques accords et je peux les enchaîner, c’est ainsi plus facile de m’accompagner au chant.
Il y a quelques années, tu avais produit un morceau et mis en images, « Ma Liberté chérie »…
J’avais toujours un petit carnet à cette époque où j’écrivais des choses. Avec Chloé (Bulleux), c’est parti d’un pari à Nîmes et lorsque j’ai débuté mes études de communication à Nantes, j’ai enregistré en studio une chanson. Puis, par une connaissance, un clip a été tourné. C’était rigolo de se créer un souvenir, sans autre ambition. En même temps, je n’ai pas trop assumé et je n’avais pas envie de m’afficher dans ce registre.
Tu baignes dans l’univers musical avec quelques-uns de tes amis qui ont de la notoriété. Quel est ton univers musical privilégié ?
Oh c’est difficile d’indiquer un style musical précis. J’aime la musique en général. Ce sont surtout les textes dans lesquels je me retrouve. C’est parfois incroyable de découvrir comment les mots ont été alignés. C’est fou aussi d’entendre quelque chose qui est chanté et sur lequel je n’arrivais pas à poser de mots.
Il existe des points communs entre les domaines sportifs et artistiques, répéter, s’entraîner, se produire devant un public…
Oui carrément, ce sont des univers exigeants où il faut avoir une très grande envie de percer, de s’imposer. Certes il n’y pas d’adversaires pour les artistes mais ils ont tout de même envie de performer, de toujours séduire leur public.
La performance, c’est ce que nous avons en commun.
La musique fait-elle part partie de ta routine d’avant match ?
J’écoute toujours de la musique avant les matches. Depuis chez moi jusqu’au moment où je m’isole pour faire mes premiers mouvements d’échauffement, généralement dans le couloir des vestiaires, il y a de la musique. J’ai des morceaux fétiches que je me passe avant les matches, souvent au rythme de mes découvertes. En ce moment, celui qui me motive bien c’est « Time to dance » de The Shoes. Ensuite, pour l’échauffement collectif, comme dans les vestiaires, c’est la musique d’ambiance.
Mémorises-tu les musiques pendant les échauffements et les matches ?
Surtout pendant l’échauffement. Je suis capable de me souvenir quel morceau a été diffusé, à quel moment et dans quelle salle.
Tu ne seras pas éternellement sportive de haut niveau, comptes-tu te consacrer à la musique ensuite ?
Oui c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire. J’y reviendrai, c’est sûr. Ce qui me ferait plaisir, c’est de jouer avec un groupe de copines. J’ai le plein de choses à exprimer mais je ne me sens pas légitime.
Ta musique du moment ?
Le titre « devenir immortel » de Loud, un rappeur canadien.