Laurence, peux-tu te présenter stp ?
J’ai 51 ans et je suis bénévole au club de Carquefou Handball, dans l’agglomération nantaise. J’ai un passé lointain de joueuse en UNSS. Mes garçons (17 et 19 ans) jouent au niveau régional et officient comme arbitres nationaux sur les moins de 18 ans. Je suis également secrétaire du club de badminton de Sainte-Luce-sur-Loire.

Quel a été l’élément déclencheur de ton engagement comme volontaire sur le site de Nantes ?
Ma motivation première était de m’engager sur un événement de dimension mondiale. C’est une façon de finaliser mon cursus de bénévole lorsque j’accompagne le week-end des joueurs ou des jeunes arbitres. Aussi pour rencontrer du monde et échanger.

Comment s’est déroulée la phase de recrutement ?
J’ai fait acte de candidature à la fin de l’année 2015 puis j’ai été convoquée au printemps 2016 pour un entretien où j’ai fait part de mon souhait d’accueillir les spectateurs. J’avais demandé de ne pas être missionnée sur le parking. Nous avons eu un premier regroupement à l’automne dernier puis une formation légère début janvier qui a permis d’appréhender les lieux.

Avais-tu participé au Mondial 2001 à Nantes ?
J’ai peu de souvenirs de 2001 mais j’étais venue, avec mes jeunes garçons, voir France – Yougoslavie de 2001 à Beaulieu.

En quoi consiste précisément ta mission pendant ce Mondial ?
Je suis au service des spectateurs dans la tribune où s’effectue en bas l’entrée des équipes. Cela consiste notamment à accueillir les spectateurs puis à les diriger vers leur place. Pendant le match, nous veillons à ce que personne ne stationne dans les escaliers et que les consignes de sécurité soient bien respectées. Aussi que personne ne passe d’une tribune à une autre car des petits malins essaient parfois de changer de place. Après le match, on fait sortir les gens puis on nettoie la tribune. Nous sommes ensuite prêts à accueillir les spectateurs du match suivant.

Si tu devais décrire l’ambiance qui règne entre les volontaires à Nantes…
Il y a beaucoup de solidarité entre nous et une réelle volonté de faire plaisir aux spectateurs. Nous avons un espace dédié de convivialité mais je n’ai pas le temps d’y aller car c’est assez intense. Entre Noël et le jour de l’An, j’étais déjà bénévole pour resticker la tribune. Après Nantes – Psg en LNH, il avait fallu coller des étiquettes sur les 10 500 places en vue du Mondial. Nous étions 10 volontaires et cela nous a pris la journée. Et du coup nous avions l’avantage de nous connaître un peu avant le début du Mondial.

La tentation de regarder le match de l’équipe de France n’est-elle pas trop forte ?
Nous ne sommes pas là pour regarder le match alors je respecte les règles. Mais c’est une discipline que nous n’avons pas tous. Étonnamment, comme je suis concentrée sur ma mission, je n’ai pas la même émotion que devant ma télé.

Quels sont tes joueurs favoris ?
Bien sûr il y a les frères Karabatic et d’autres talents dans cette équipe. J’apprécie la dynamique de la relève avec des garçons comme Valentin Porte et Kentin Mahé. C’est dommage que Cyril Dumoulin ne soit pas là.

As-tu échangé avec l’un d’entre-eux ?
Non mais j’ai un autre souvenir. Il y a deux ans, au moment du premier match de Hand dans la Hall XXL, il y avait eu un petit couac et le PSG n’avait pas pu s’entraîner ici. Alors les Parisiens étaient venus en catimini s’entraîner dans mon club de Carquefou. J’avais été appelé pour prendre des photos de l’entraînement. Puis avec mes garçons nous avions discuté quelques minutes avec Mikkel Hansen.

Quel moment retiens-tu depuis le début du Mondial à Nantes ?
La journée de samedi. L’équipe de France ne jouait pas mais justement j’ai été surprise par l’engouement exceptionnel. C’était une belle ambiance spontanée. Sur les matches de l’équipe de France, je n’apprécie pas les sifflets d’autant que la majorité des supporters ne connaissent pas les subtilités du règlement. Je trouve que sur les autres matches, le public est fair-play.

Dès vendredi, tu enlèveras tes habits de volontaire…
Je retrouverai mon activité professionnelle. Je me suis arrangée avec mon directeur pour cette mission exceptionnelle et j’ai bénéficié d’une dérogation. Je suis psychomotricienne spécialisée dans la formation et l’accompagnement auprès des personnes atteintes de handicap et de déficience visuelle.