Marc Pons, quel est votre parcours dans le Handball ?
Je suis issu d’une famille de handballeurs et j’ai donc toujours baigné dans le hand. Mon père a joué à Bordeaux jusqu’au haut niveau et lorsque nous sommes arrivés à Orléans, il a créé l’US Orléans Handball (USO). En 2005, je lui ai succédé à la présidence du club. Parallèlement depuis la rentrée 2017, je suis également président du club de l’Argonne Orléans Handball (AOHB).
C’est pour le moins atypique de présider deux clubs voisins…
En fait depuis plusieurs années, US Orléans Handball (USO) réalisait des interventions scolaires et périscolaires sur le quartier Argonne. Les jeunes étaient aussi nombreux à participer à l’école de Handball. En revanche, ils ne nous rejoignaient pas car l’USO est située à l’opposé de la ville. En somme, nous perdions les fruits de notre travail de développement.
Quel a été le déclencheur qui a conduit à la création du club de l’Argonne Orléans Handball ?
Depuis un moment, nous recherchions à implanter un club de proximité dans ce quartier. L’opportunité est venue par l’inauguration d’un vaste complexe sportif, l’Argonaute, situé au cœur du quartier. Avec la municipalité d’Orléans, nous avons alors réfléchi à développer une activité Handball pérenne, soit au travers d’une antenne de l’USO, soit avec la création d’un club à part entière. Une convention a été mise en place avec la Ligue du centre Val de loire et la municipalité d’Orléans afin de créer un nouveau club.
Quand le club a t-il été créé et quelles sont ses atouts ?
À la rentrée de septembre 2017. Et en à peine deux mois, l’AOHB compte déjà environ 80 licenciés. Ce sont les éducateurs de l’USO qui interviennent sur les créneaux mis à notre disposition par la municipalité au sein du complexe de l’Argonaute. Le club accueille une école de Hand et deux sections, -12 ans et -14 filles. Le club dispose de 4 créneaux, de 17h à 19h, les lundi, mardi, jeudi et vendredi.
Combien de temps allez-vous cumuler les 2 fonctions de président ?
Ce n’est évidemment pas l’objectif en soi : à terme, notre souhait est que le club dispose de son administration propre et de ses entraîneurs. En fait, nous allons former des dirigeants et dirigeantes afin d’intégrer progressivement un ou une président-e-, un ou une secrétaire et un ou une trésorier-e-. Si nous trouvons un ou une président-e-, et bien je serai ravi de céder la position afin que le club devienne autonome. Déjà en quelques semaines, des parents se sont rapprochés du club et commencent à s’impliquer.
Comment la Ligue Centre Val de Loire présidée par Michel Barbot s’est-elle positionnée ?
La création de nouveaux clubs est le cheval de bataille de Michel Barbot. La Ligue nous accompagne dans cette démarche comme elle soutient la création et le développement des clubs sur tout le territoire. L’un des éducateurs de l’USO est agent de développement à La Ligue. Il a aussi été mis à disposition par la ligue de l’AOHB sur trois créneaux scolaires.
Comment expliquez-vous un tel engouement, notamment des jeunes filles ?
En garçons, il y a la concurrence des autres sports implantés dans le quartier. Côté féminin en revanche, le Handball est l’unique sport collectif présent au sein du quartier. La plupart des jeunes filles qui ont rejoint le club avaient participé à nos actions dans le quartier.
À terme, il pourrait exister une forme de concurrence avec l’USO ?
L’USO est un club régional et à vocation à le rester. Avec les dirigeants du Territoire, nous avons la volonté de travailler ensemble, pas de nous tirer dans les pattes. Notre objectif est de mutualiser les moyens au service du développement du Handball. Ainsi, l’USO a mis en place des ententes (-18 ans) avec les deux clubs professionnels du secteur, Fleury-Les-Aubray pour les filles, Saran HB pour les garçons. Pour les jeunes les plus performants de l’USO et bientôt de l’AOHB, ces ententes constituent des opportunités de rejoindre les centres de formations.