France – Espagne voilà une bien belle affiche pour une finale. Mais jusqu’à présent les deux équipes n’ont jamais eu à s’affronter en finale. Ce vendredi à 19h (en direct sur TMC et BeIN Sports 3), Français et Espagnols se feront à nouveau face dans une demi-finale qui attise toutes les convoitises. L’enjeu dépasse l’accès à la finale : beaucoup imagine que le vainqueur sera sacré dimanche dans la magnifique enceinte de Lusail et ses 15000 places. Pour l’Espagne il s’agit de conserver son titre et pour les Experts d’ajouter une 5e étoile à leur tunique dont ils défendront ardemment les couleurs.

Le moins que l?on puisse dire, c?est que la France et l?Espagne se connaissent bien. Au Qatar, ce sera leur cinquième confrontation en quatre ans. Léger avantage aux Tricolores qui l?ont emporté à deux reprises [30-27 en demi-finale de l?Euro 2014 ; 23-22 en quart de finale des JO de Londres] pour un nul [28-28 au premier tour du Mondial 2011] et une défaite [29-26 au premier tour de l?Euro 2012]. « Les derniers bras de fer ont tourné à notre avantage mais l?Espagne se situe au même niveau avec des joueurs qui ont autant d?expérience, tempère Claude ONESTA. Bien malin qui pourrait dire qui est le favori. Nous sommes bien en place, sans blessé. On va aborder cette demie avec délectation. »

Jérôme FERNANDEZ a passé de longues années de l?autre côté des Pyrénées, au Barça puis à Ciudad Real. Le risque d?un complexe de supériorité est écarté. « L?Espagne est la meilleure équipe à part nous », affirme le capitaine. Avant un rival d?un tel calibre, impossible de penser trop tôt à la finale. « C?est une grande équipe qui est en forme, commente Nikola KARABATIC. Je connais bien les joueurs dont certains sont des amis à Barcelone. » Même constat pour son partenaire Cédric SORHAINDO, qui évolue sous le maillot blaugrana depuis 2010 et remet les compteurs à zéro malgré les succès récents : « Le temps a passé depuis notre dernier match contre eux. Nous n?aurons pas un ascendant psychologique. »

« Les Espagnols sont des guerriers qui n?abandonnent jamais, comme nous en fait. La demi-finale va se jouer sur pas grand-chose »,
prévient Valentin PORTE, qui se méfie particulièrement du gardien Gonzalo PEREZ DE VARGAS, côtoyé pendant une saison à Toulouse et qui affiche le troisième pourcentage de parades depuis le début du Championnat du monde (39% contre 36% pour Thierry OMEYER).

Au-delà de son gardien, qui remplace avantageusement Arpad STERBIK, forfait, les forces de l?ensemble espagnol sont bien connues : l?ailier gauche Valero RIVERA, équipier d?Igor ANIC au HBC Nantes et septième marqueur de la compétition (39 buts à 83% de réussite) est la première menace offensive, sans oublier les joueurs de la base arrière, Jorge MAQUEDA, lui aussi Nantais, et JOAN CANELLAS, capables de tirer de loin, à l?inverse des Argentins en huitièmes et des Slovènes en quarts de finale.

Deux autres joueurs passés par la LNH figurent dans l?effectif espagnol : le gardien José Manuel SIERRA et le puissant arrière Antonio GARCIA, qui ont évolué deux saisons (2012-2014) au Paris SG Handball avant de signer ensemble à Szeged (Hongrie). Les bonnes relations entre joueurs ne comptent pas d?après Thierry OMEYER, qui dit avec gourmandise : « Atteindre les demi-finales c?est une étape de plus mais nous voulons aller en finale. »

« Ça sera difficile mais nous avons l?habitude de ces rencontres qui sont toujours très compliquées et qui se jouent sur rien du tout », rassure Claude ONESTA, qui croisera sur le banc Manolo CADENAS, passé le FC Barcelone et qui a pris la suite de Valero RIVERA, parti entraîner le Qatar après le titre mondial remporté à domicile il y a deux ans. Pour sa première compétition à la tête de la sélection, il avait rapporté la médaille de bronze du Championnat d?Europe 2014.