Vendredi 11 avril, les Cristoliens ont honoré, par une victoire à Bordeaux, leur tout nouveau titre de champion de ProD2. Le moment de faire le point sur la fin de saison des futurs pensionnaires de l’élite.

Quand on est champion de France si tôt dans la saison (à cinq journées de la fin), que l’objectif de départ est d’ores et déjà atteint, que peut-on faire de ces dernières heures de jeu ? La réponse est claire. Jouer. Et gagner encore, histoire de relever un dernier challenge, rester invaincu. Cette soif de victoire s’accompagne d’une éthique qui se veut irréprochable. « Le groupe veut rester invaincu et nous allons tout faire pour » annonce Benjamin Pavoni sur le site du club (uschb.fr). Avant d’ajouter « ne serait-ce que pour l’équité du championnat, il est hors de question de balancer les matches ».


Facile ? Pas tant que ça
Cette remontée immédiate à l’étage supérieur, l’USC l’a acquise à l’issue d’une saison quasi parfaite. Seize victoires, trois matches nuls, le bilan est éloquent. Mais pour autant, la saison n’a pas été un long fleuve tranquille. Pas mal de blessés et de pépins physiques, notamment parmi les jeunes internationaux – la génération 92-93, Hugo Descat, Jérémy Toto, Adrien Ballet, Quentin Minel ou Antoine Ferrandier – qui, très sollicités, « n’ont pratiquement pas eu de vacances. À un moment, le corps dit stop. »

La cible : Créteil
En plus de devoir composer avec un effectif amoindri, il a fallu s’adapter à la ProD2 et son univers impitoyable. D’autant plus compliqué que les bons résultats se succédant, Créteil est très vite devenue l’équipe à battre. Aussi « fallait-il se remettre en question chaque week-end pour affronter des équipes qui voulaient nous faire chuter » reconnaît le coach cristolien. Prendre les matches les uns après les autres, cette tactique s’est avérée payante. Les concurrents les plus en vue n’ont pas tenu la distance – « Je pensais que nos adversaires allaient tenir plus longtemps. Je ne m’attendais pas à ce que cela arrive aussi vite. » – et la qualité du collectif a fait le reste.


Jeunesse et expérience, le bon mélange
Avec des jeunes bénéficiant d’un temps de jeu qu’ils n’auraient pas eu en première division – « Nous avons vu l’évolution de joueurs comme Boyba Sissoko, Youenn Cardinal, Jérémy Toto mais aussi Thibaut Minel et d’autres. C’est positif qu’ils aient eu du temps de jeu » – et l’apport de joueurs expérimentés, Validotas Grosas en défense « a donné pleine satisfaction », le meneur de jeu Sergio De-la-Salud « présent sur tous les matches au couteau, un joueur qui joue juste, notamment dans les moments chauds » et « sans doute la meilleure paire de gardiens – Mate Sunjic et Dragan Pocuca – du championnat », l’US Créteil a construit sa remontée presque facilement.


Le meilleur pour la fin ?
Avant de s’envoler vers les hautes sphères du handball hexagonal, il y a une saison à terminer. « En apothéose » dixit Benjamin Pavoni. « Nous allons prendre chaque match qui arrive comme une finale ». Qu’on se le dise. Les Cristoliens ne lâcheront rien. Et leurs futurs adversaires (Valence, Billère, Pontault, Besançon) qui ont tous quelque chose à jouer ne doivent pas s’attendre à une quelconque complaisance. Les Girondins de Bordeaux peuvent en témoigner après leur défaite (29-31) lors du match en retard de la 22e journée de championnat. Créteil est champion. Et entend bien le démontrer. Jusqu’au bout.