Après 7 journées, le classement de la LFH est quasiment conforme à celui de la saison régulière 2014-2015. Le quatuor de tête est identique avec Fleury-Loiret, Metz, Issy-Paris et Nîmes et une queue de classement commune avec Dijon et l’Union Mios-Biganos-Bègles qui ferment la marche. Quatre équipes forment le « ventre mou » avec un total de points identiques.

Elle avait quitté l?élite féminine au terme de la saison 2006 à Besançon. Raphaëlle Tervel est revenue dans le club Franc-Comtois pour prendre la direction de l?équipe première avec à ses côtés Sandrine Mariot-Delerce. « Je suis partie pendant neuf ans et je vois la différence. Franchement le niveau général a beaucoup augmenté, remarque la jeune coach. La qualité des joueuses étrangères de tout premier choix permet d?élever le niveau du championnat. » L?époque du duel entre l?ESBF, Metz et parfois Dijon est bien révolue. Fleury-Loiret, caracole en tête de la LFH malgré une défaite concédée sur le terrain d?Issy-Paris et rien n?indique que le champion de France en titre prendra aisément ses distances sur la concurrence. « Même s?il y a une tendance, il y a une homogénéisation et tout le monde peut battre tout le monde. Le Top 4 est installé et on retrouve Dijon et Mios-Biganos-Bègles un peu derrière. » À ce titre, les résultats de l?équipe bisontine sont significatifs. Avec trois victoires en sept rencontres, les protégées des championnes du monde 2003 ont perdu face aux Girondines mais se sont offertes le scalp des Nîmoises. Elles pointent à la 5e place avec 13 points, soit le même total que Nantes à la 8e place. « Le classement ne veut rien dire aujourd?hui et je le regarderai à la fin des matches aller. On pourra alors tirer des enseignements », projette Raphaëlle Tervel. La semaine internationale va permettre aux joueuses non sélectionnées de s?entraîner et de souffler. « Cette période arrive à point nommé après la grosse semaine passée. Nous allons travailler jusqu?à jeudi et leur offrir un week-end de trois jours. »

Une équipe en apprentissage

L?ex-internationale a été mise à l?épreuve du stress sur le banc. « Sept matches et autant de money-times ! J?aimerais prendre un peu de recul mais avec Sandrine, on n?aime pas perdre. Nous sommes à fond dedans. » Le promu franc-Comtois réussit son retour dans l?élite en tenant ses adversaires jusque dans les ultimes secondes. « L?équipe est jeune, en apprentissage, et nous aussi qui débutons sur le banc. On fait bien tourner pour ne pas trop tirer sur les mêmes. Mais on fait aussi quelques bêtises, par exemple sur la gestion des temps morts que l?on pose soit trop tôt, soit trop tard? ou pas du tout, rigole la Franc-Comtoise. Mais on progresse et je trouve que le groupe vit bien. » Alors comment celle qui a connu les plus grandes émotions sur le terrain se sent-elle dans son nouveau costume ? « À part les finales de la Ligue des champions, les matches de championnat étaient plutôt tranquilles. J?avais donc un peu perdu cette pression et cette adrénaline mais depuis que je suis sur le banc, j?ai retrouvé ces sensations. »