Sublimes, les Femmes de Défis ont ouvert leur tournoi olympique hier par un retentissant succès contre les favorites norvégiennes, sous les yeux de Julie Goïorani, assise en tribune. La Nîmoise est entrée cette semaine dans l’aventure olympique de manière assez rocambolesque, en remplacement de Marie-Paule Gnabouyou en tant que remplaçante des Bleues. Impressions.


« Julie, tu as vécu une semaine assez folle?
Oui, elle a commencé avec une période d?incertitude et d?attente. Je ne savais pas trop si j?étais vraiment en vacances ou si j?allais partir aux JO. Olivier m?a ensuite demandé de me tenir prête, avant de me convoquer mercredi. Je suis triste pour Marie-Paule, car c?est une copine et elle méritait de vivre cette expérience. J?espère qu?elle va se rétablir rapidement. D?un autre côté, j?étais également contente d?être appelée, bien entendu. Cela a été une belle surprise pour moi, je n?étais pas très sure que ce serait moi qui ferais le voyage en cas de problème. C?est une satisfaction pour l?avenir, ça prouve que l?entraîneur a envie de m?intégrer au collectif.

Dans quelles conditions es-tu installée ?
J?ai été surprise de ne pas pouvoir entrer au village olympique avant samedi. Pour le moment, je dispose d?une accréditation spéciale et c?est un peu compliqué. Je n?ai pas le droit de dormir au village, je suis hébergée à la cité universitaire à côté, avec d?autres athlètes ‘sparring-partners’ ou remplaçants comme moi, et des membres des staffs qui ne sont pas accrédités pour le village, comme notre préparateur mental Christian Ramos. Sur les deux premiers jours, je n?ai vu les filles qu?une seule fois, pour m?entraîner avec elles vendredi matin dans une salle à l?extérieur du village. Cela va sans doute prendre un peu de temps pour que je puisse obtenir la même accréditation que celle que Marie-Paule devait avoir, et qui me permettra alors de vivre au village avec les filles.

« Là pour aider les filles à travailler à l?entraînement »

Comment vis-tu cette situation pour le moins particulière ?
Pour le moment, je le vis bien. Je ne m?attendais pas à être ainsi à l?écart des filles, mais ce n?est pas la fin du monde non plus. Je suis bien installée, les gens autour de moi sont très sympas. Je peux me promener dans les alentours, je vais aller visiter un peu le centre-ville. Je suis déjà allée manger au club France, c?était très sympa.

Quelle est ta première impression sur tout cet environnement olympique ?
Dès que je suis arrivée, je me suis dit que c?était quand même une sacrée organisation ! C?est vraiment un évènement immense, tout est très encadré. Cela bouge beaucoup autour de moi, je ressens bien le fait d?être aux JO, dans quelque chose de très grand.

Comment conçois-tu ton rôle de 15e joueuse auquel tu n?as pas pu réellement te préparer ?
D?abord, j?ai fait toute la préparation avec les filles, chaque entraînement et quelques apparitions en match. Donc j?ai tous les enclenchements en tête, je n?ai pas d?appréhension sur le jeu, si jamais je devais intégrer l?équipe durant la compétition. Compte tenu de ma situation actuelle à l?écart du groupe, il m?est difficile de jouer un vrai rôle de soutien. Je serais contente de pouvoir discuter avec elles, de savoir ce qu?elles ressentent, mais je ne pense pas avoir de véritable rôle à jouer en ce sens. Je suis surtout là pour les aider à travailler à l?entraînement. »