La finale du championnat féminin de La Réunion s’est achevée par le succès du HBF Saint-Denis par 21 à 17 aux dépens de la Tamponnaise HBF. Les Dyonisiennes remportent ainsi leur premier titre réunionnais. Pour Leïla Lejeune, ce dimanche 22 avril sonne la fin d’une magnifique carrière marquée notamment par le titre de championne du monde avec l’équipe de France.

Tandis que les congressistes de la 90e AG de la FFHandball prenaient place dans le Petit Stade de l’Est, la mascotte de la Ville de Saint-Denis symbolisée par l’oiseau paille-en-queue, rivalisait avec Rok et Koolette venus jusque dans l’hémisphère sud assurer la promotion de l’EHF EURO 2018. Cette entame sympathique ne déteignait pas sur les deux formations insulaires extrêmement tendues par l’enjeu. Depuis 2016, les clubs du Le HBF Saint-Denis et de la Tamponnaise HBF se donnent rendez-vous en finale et à chaque fois, ce sont les Tamponnaises qui triomphent dans la capitale réunionnaise. Ces dernières visaient un huitième titre à inscrire à leur palmarès ouvert le siècle dernier (1999). La finale démarrait ainsi doucement car le ballon échappait des mains de joueuses paralysées par l’enjeu. Ainsi, après 7 minutes et les buts de Valérie Mussard (St Denis) et d’Anaïs Simon (Tamponnaise), le score était seulement de 1 partout. Après 15 minutes, il n’avait guère évolué : 2-2. Leïla Lejeune (du haut de ses 763 buts sous le maillot bleu) signait un triplé pour donner le premier écart significatif de la partie : 6-4 (19e). Audrey Sababadi régalait aussi le public de chabalas privant la Tamponnaise d’un retour. La défense dyonisyenne bloquait les initiatives des tenantes du titre ou bien Laurence Maho, qui fut aussi internationale, était infranchissable dans les bois. Les joueuses de Vincent Hoarau regagnaient ainsi les vestiaires avec 3 buts d’avance (11-8).

Leïla Lejeune raccroche
La seconde période n’allait pas contrarier l’impression du premier acte : les Dyonysiennes allaient creuser l’écart avec notamment une partie d’exception de Laurence Maho forte d’un total de 16 arrêts. Avec une large avance (21-15, 57e), les Dyonisiennes pouvaient savourer les derniers instants de cette finale 2018 : Leïla Lejeune levait les bras comme une cadette avant de distribuer des baisers dans les travées. Le HBF Saint-Denis décrochait enfin le graal. « Je suis heureuse et soulagée car l’année a été difficile au sein du club. Les filles ont bien répondu et je suis fière d’elle. Cela fait trois saisons que nous jouons avec le même maillot et nous avons enfin gagné avec celui-là, confiait la Réunionnaise qui annonçait dans la foulée son désir de remiser définitivement sa tunique. Avec l’âge, on apprend à apprécier les choses. Je suis arrivée au bout maintenant et je suis contente de terminer ma carrière comme cela avec un groupe en or. » Vincent Hoarau, le technicien dyonisien, ne boudait pas son plaisir. « Vous avez vu comment les joueuses étaient paralysées en début de match ? Il y a eu peu de spectacle pour le public mais peu importe, on voulait tellement gagner. Il y a du talent dans cette équipe. Les filles avaient vraiment la gnac cet après-midi, à l’image de Leïla Lejeune qui a 42 ans. » À l’autre bout du terrain, une autre championne du monde 2003 séchait ses larmes. Mélinda Jacques-Szabo félicitait « Saint-Denis qui dispose d’une meilleure équipe et qui mérite sa victoire. Nous étions en difficultés et nous n’avions pas beaucoup de solutions de changements. Et la grande arrière droite d’annoncer aussi son départ : je suis très émue car les filles voulaient gagner pour moi. Je vais en effet bientôt quitter La Réunion après plus de dix années ici. Je vais refaire ma vie à Lille. »

Finale féminine :
HBF Saint-Denis – Tamponnaise HBF : 21-17 (11-8)

Finale masculine :
Saint-Pierre HBC – Case Cressonnière :
Résultat et article à venir.