Nathalie, responsable de l’école d’arbitrage

Nathalie Doumayrou avec Bertrand et Guillaume Gilles

Bonjour Nathalie. Vous êtes responsable de l’école d’arbitrage du club de Charmes Saint Georges situé dans l’Ardèche. Vous êtes également arbitre départemental. Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?

Effectivement, je suis Responsable de l’école d’arbitrage du club de l’AS Charmes St Georges situé en Ardèche.

Mon parcours : Ma sœur m’a fait quitter les bassins de natation à l’âge de 15 ans pour me faire découvrir le Handball et depuis cela ne m’a plus quitté. J’ai joué jusqu’à l’âge de 41 ans.

Entraîneur depuis 2008, j’ai obtenu le niveau 2 animateur l’année dernière. Cette année, j’ai souhaité passer le niveau 3 d’entraîneur régional. Membre de la commission sportive du comité 26-07, je suis très investie dans la formation du jeune joueur. J’entraîne une équipe de -18 ans départementale masculine de mon club, avec laquelle nous avons un beau projet d’avenir. Je m’occupe de la CMCD et suis responsable de l’école d’arbitrage depuis 3 ans.

Pour l’arbitrage, j’ai participé à la formation organisée par la ligue à Albertville en début de saison et depuis je suis accompagnateur de jeunes arbitres régionaux bien que je n’aie jamais été arbitre, du moins pas pour l’instant.

Les jeunes en compagnie du binôme Clapson-Fieschi

Votre club compte 136 licenciés et reçoit pour la première fois un label or pour son école d’arbitrage. Comment motiver les jeunes de votre club à s’orienter vers l’arbitrage ?

Après avoir été récompensés du label argent la saison dernière, beaucoup s’en seraient contentés, moi non. Notre projet était de tout mettre en œuvre pour obtenir ce label or cette année. C’est une distinction très importante qui valorise le travail de nos arbitres, les heures passées en formation et à arbitrer.

Les JA en formation sur le tournoi de Noël

Comment motiver un jeune à arbitrer ?

Nous les sensibilisons dès la catégorie -12ans en leur demandant qui veut siffler durant le tournoi de Noël. Vous seriez surpris de voir le nombre d’enfants intéressés à cet âge. Ce tournoi est très important pour l’école, c’est un formidable support de travail.

Par la suite, il faut continuer à les faire siffler, c’est avant tout un jeu. Il faut que le jeune se sente épaulé, en confiance. Son parcours n’est pas différent du joueur, il faut qu’il prenne du plaisir en sifflant et progresse dans son apprentissage, sinon nous le perdons.

Vous avez cinq jeunes arbitres régionaux, quatre jeunes arbitres départementaux et dix jeunes arbitres clubs. Apres un label argent l’année dernière, la formation est performante et en progression. Quels sont vos axes de développement ?

Notre rôle est de détecter les jeunes arbitres, les former, puis les diriger vers notre comité pour les faire évoluer vers du régional. Le calendrier du club est établi dans la mesure du possible en fonction des JA, car les arbitres jouent et le jeu reste une priorité à cet âge.

Une tenue leur est fournie et ils sont indemnisés en fin de saison sur leurs prestations. Un budget est prévu chaque année pour les dédommager et c’est entièrement normal. Un tuteur est présent sur chaque arbitrage, j’en profite d’ailleurs pour remercier Jérôme Chapus, arbitre régional, pour son aide auprès des jeunes arbitres.

L’arbitrage ne doit pas être un sujet que l’on aborde au moment de remplir nos obligations CMCD, mais un travail au quotidien. Etre responsable d’une école arbitrage n’est pas différent de celui d’un entraîneur. Tu dois les coacher et obtenir des résultats. Lorsque tu t’engages comme joueur, l’entraîneur doit te faire jouer, lorsque tu t’engages comme arbitre, on doit te faire siffler. Sans compter le tournoi de Noël, les JA ont sifflé 110 matchs au club et les JA départementaux et régionaux treize matchs à l’extérieur.

Vos CDA et CRA vous attribuent 16 points de bonus sur un maximum de 17 possibles. C’est une magnifique reconnaissance de votre travail !

Oui c’est sûr, cela nous laisse sans voix. Je les en remercie d’ailleurs. Cette reconnaissance nous va droit au cœur. Se sentir soutenu, par son comité et par sa ligue est une double distinction et un honneur pour notre école. Tout le mérite revient aux arbitres, nous ne sommes que le chef d’orchestre.

Quels sont vos objectifs pour l’année prochaine ? Quels seraient selon-vous les points à améliorer pour les labels école d’arbitrage ?

Continuer à travailler pour conserver le label or. Poursuivre la détection afin de maintenir un certain nombre de JA, les former et les diriger vers notre comité. Donner envie d’arbitrer à haut niveau. Tout le monde rêve d’être Mickaël Guigou, pourquoi ne pas rêver également d’être Laurent Reveret !

Tout à l’heure, vous me demandiez comment je motivais mes jeunes à arbitrer ?
Je pense que d’être invités à assister à un match de D1 en tant que jeune arbitre et leur permettre d’échanger après le match avec les arbitres serait un excellent moyen de motivation, valorisant et enrichissant pour tous.

L’école d’arbitrage de l’ASCSG
De g à d debout : Jérôme Chapus (arbitre régional) – Quentin Chaumette- Gwenaël Bizard (JAR3) – Axel Debourgogne (JAR3) – Matthias Fayat (JAR3) – Nicolas Durand (arbitre départemental)
De g à d devant : Louis Grillère (JA club) – Melvin Farnier (JA en formation Comité) – Jimmy Chapus (JA en formation Comité) – Cédric Avon (JAR3′) – Baptiste Chomel (JAR3′).

Article transmis par Laurent Barada
Référent écoles d’arbitrage secteur Sud-est
CCA-FFHB