Cédric Sorhaindo a quitté la Serbie le c?ur gros. Attristé par la désillusion née d?un Euro décevant, le pivot tricolore a retrouvé son cocon barcelonais…


Cédric Sorhaindo a quitté la Serbie le c?ur gros. Attristé par la désillusion née d?un Euro décevant, le pivot tricolore a retrouvé son cocon barcelonais. Au sein d?une atmosphère chaleureuse où chacun est venu lui témoigner son soutien, il est désormais enclin à tourner la page. Assurément prêt à bomber le torse au sein d?une équipe intransigeante en Ligue des Champions, bourreau de Chambéry, dimanche en Savoie.Il est rentré de Serbie très affecté. Fragilisé par un Euro à l’issue duquel l’équipe de France a échoué à la onzième place. Cédric Sorhaindo, sevré du premier tour en raison d?une blessure à l?ischio-jambier droit, n?est pas enclin à s?épancher. A livrer aisément le fond de sa pensée. Au sortir de sa quatrième participation consécutive à une compétition internationale, le Martiniquais a toutefois ressenti le besoin d?évacuer l?affront. Le pivot tricolore, sous ses airs nonchalants, a pansé ses plaies sur les terres espagnoles. Entouré et épaulé par ses partenaires barcelonais désireux d?être à son chevet pour balayer cette cuisante désillusion. Il aime à se sentir couvé. L?apanage d?un être chaleureux et attachant. « J?ai vraiment ressenti le contre-coup de notre échec à l?Euro, consent l?ancien Parisien. A mon retour, j?ai été accueilli comme dans une famille avec des coéquipiers solidaires et soudés. Ils avaient autant de peine que moi. Ce soutien commun de la part des joueurs et du staff m?a fait chaud au c?ur. Ils se sont montrés indulgents, prêts à faire l?impasse sur certaines choses afin que je puisse rapidement me relancer. » Là est la marque de fabrique de la maison catalane où chacun est au diapason, guidé par un objectif commun. Le leitmotiv d?une mécanique bien huilée, lancée à plein régime sur les scènes internationales. Arrivé en Catalogne en 2010 en provenance de Toulouse, le natif de la Trinité se délecte d?une vie en communauté qui entretient la renommée d?un club légendaire. « Je pense que notre force, c?est cette vie humaine où chacun est au service de l?autre » apprécie le double champion du monde.

« On va tous dans la même direction »
Champion d?Espagne et tenant de la Ligue des Champions, le Barcelonais de 27 ans se délecte « d?un état d?esprit exemplaire. Beaucoup de joueurs évoluent aussi à leur meilleur niveau et travaillent sans relâche pour progresser. On va tous dans la même direction et c?est pour cela que l?on affiche une telle dynamique. » Leaders indéboulonnables en Liga Asobal, les Blaugrana peuvent s?enorgueillir d?avoir réalisé un carton plein avec dix-sept succès de rang. Une hégémonie sans précédent enjolivé par un dernier tour de force face à Helvetia Anaitasuna (32-18), mercredi dernier, marqué par les deux buts (2/2) de « Tchouf ». A l?occasion de la huitième journée de Ligue des Champions, l?octuple récipiendaire, protagoniste patenté dans le groupe A, a croisé le fer avec Chambéry en terre savoyarde. Au fil de la rencontre, les coéquipiers de Xavier Barachet ont baissé pavillon pour finalement essuyer un revers cinglant 19-30. « Chambéry a beaucoup travaillé et progresse constamment. Cela me ferait plaisir de les voir briller dans cette compétition », saluait pourtant un Cédric Sorhaindo épris d?humilité.
On peut dire que le mastard a plutôt bien récupéré de sa blessure contractée face à la Norvège à Bercy lors du Trophée FDJ. Et semble plus que jamais enclin à cornaquer les siens vers un horizon éclairé. « Il est évident que l?on mettra tout en ?uvre pour conserver notre titre mais l?important déjà est de perpétuer cet état d?esprit irréprochable. » Une osmose qui risque de faire encore de nombreux dégâts dans cette Ligue des Champions.