Depuis ce matin, les messages affluent sur les réseaux sociaux pour saluer la mémoire de Philippe Médard. Pionnier du Handball français, Mémé était un incroyable compétiteur et un homme attachant qui plonge dans une immense peine tous ses anciens coéquipiers et tous ceux qui l’ont côtoyé. « Sa disparition est terrible. Il était peut-être la plus doué de sa génération. Il est aussi celui qui a le plus brûlé la chandelle par les deux bouts ; et ce n’est pas seulement une formule. Il était malade depuis un certain temps et son organisme était fatigué », regrette Daniel Costantini. Sept fois sacré champion de France (avec la Stella Saint-Maur, l’USM Gagny et l’USAM Nîmes), Philippe Médard était un gardien doté de qualités remarquables. « Il était en équipe de France depuis 1983 et il a poursuivi avec moi de 1985 à 1992. Mémé avait un talent naturel. Il a été un gardien exceptionnel qui nous a souvent sorti de situations périlleuses. » Parmi lesquelles ce fameux France-Islande de 1990 disputé à 09h30 à Prague, un match décisif pour la qualification aux J.O. de Barcelone. « Ce n’était pas un horaire pour lui. J’avais décidé de le piquer un peu et je l’ai fait rentrer au bout de 20’. À partir de là, il a fermé la boutique et a tué les tireurs islandais, raconte Daniel Costantini. Aux J.O. de Barcelone, c’est son entrée à 20’ de la fin, face à l’Espagne au premier tour, qui nous permet de nous imposer. Si la médaille ne s’est pas gagnée sur ce match là, elle aurait pu se perdre. »
La FFHandball présente ses condoléances très émues à ses proches et à ses amis.
Les obsèques se tiendront ce vendredi 6 octobre à 15h00 au cimetière de Montigny le Bretonneux, rue Jacques Brugnon. Les prises de parole se feront au cimetière. Pas de cérémonie religieuse. Fleurs et couronnes bienvenues.
Une salle permettra, à ceux qui le souhaitent, de se retrouver Salle Brugnon, rue de la Mare aux Canards, à partir de 14h15.