Pour la première fois de son histoire, le HBC Nantes a remporté la Coupe de France, le deuxième trophée de sa jeune existence au plus haut-niveau. Au bout d’une heure pleine, le « H » a torpillé Montpellier 37-32 (19-18), qui n’avait plus perdu une finale de Coupe de France depuis 1998.

La finale tant attendue, par l’ensemble du POPB, entre Montpellier, le multirécidiviste et tenant du titre, et le HBC Nantes, nouvelle place forte du handball hexagonal. Entre deux écoles, portées sur l’offensive, la dizaine de milliers de spectateurs venus pour l’occasion ont assisté à une véritable orgie de buts (37 en trente minutes). De part et d’autre du terrain, les gardiens ont effectué le même nombre d’arrêts (4).
Amoindri par les nombreux absents notoires (Gérard, Guigou, Kavticnik, Grébille), le collectif de Patrice Canayer n’était pas rentré de la meilleure des manières dans cette finale. Intenable sur son côté gauche, Olivier Nyokas faisait étalage de sa classe aérienne, quand Nicolas Claire se démultipliait. Tantôt à la marque, tantôt à la passe. Et c’est tout le H, qui s’envolait (11-8, 19e).

Mais les Héraultais, grands habitués des finales de la Coupe de France (la 15e de son histoire) ne se laissait pas mourir. Bien au contraire. Dans le sillage de Baptiste Bonnefond, le MHB, plus appliqué, faisait plier la défense ligérienne. Et restait au contact avant de prendre le chemin des vestiaires (19-18, 30e). La température pouvait alors descendre de quelques degrés à l’AccorHotel Aréna.
Conscient de la chance qui lui est offerte, le H n’a pas changé sa philosophie offensive. En revanche, contrairement à leurs adversaires du soir, les hommes de Thierry Anti ont pu compter sur l’apport non-négligeable d’Arnaud Siffert (8 arrêts sur 24 à 30 %), encore Héraultais, il y a deux ans. En manque d’arguments offensifs sur sa base arrière, le MHB s’est vite retrouvé dépourvu de solution. Et l’exclusion définitive de Ludovic Fabregas à la 54e n’a rien arrangé (34-27). Pour le plus grand bonheur des partenaires de Rock Feliho, qui ont déroulé et des supporters nantais. Car « ici, ici, ici, c’est Nantes ! »

DÉCLARATIONS :
Diego Simonet (demi-centre de Montpellier) : On est tous tristes de cette défaite. Nous étions parés au combat, et il nous a manqué beaucoup de choses. On ne peut pas l’emporter avec une défense, qui prend 37 buts ! En attaque on n’a pas été mieux…

Patrice Canayer (entraineur de Montpellier) : On a perdu contre une équipe, qui a été meilleure que nous. Et de manière très claire. Sur la physionomie du match, la défaite de Montpellier est logique. Il y a de la déception. J’ai trouvé que l’on a été fébrile, émotif et tendre dans des moments donnés. Que ce soit dans le secteur défensif, offensif sur certaines situations de jeu. Le manque de joueurs d’expérience dans ces situations s’est fait ressentir, plus que je ne le pensais.

Nicolas Claire (demi-centre de Nantes) : C’est magique. On est tous fiers de nous, car c’est la récompense du travail de toute une année. Depuis un mois on était focalisé sur deux rencontres : celle contre Chambéry et celle-là. Le contrat est rempli. On s’est donné les moyens de réaliser tout cela. La saison était déjà historique avec les 41 points et la 2e place en championnat. On avait notre carte à jouer et on a tiré le maximum de chacun des joueurs qui composent cette équipe.

Thierry Anti (entraîneur de Nantes) : Le club est toujours en recherche de progression. C’est un grand bonheur aujourd’hui de ramener un titre au club. Pour moi, c’est un soulagement. Je suis content parce que j’ai gagné la Coupe de France avec Créteil, Paris et là Nantes. Cette Coupe a une haute valeur.

Rock Feliho (capitaine de Nantes) : Ça a été un gros combat et on a mérité cette victoire. C’est une vraie fierté et un beau succès. Gagner une finale de Coupe de France dans Bercy, ça fait rêver. C’est ce à quoi on aspirait ! En gagnant ce titre, on valide la saison qui est exceptionnelle.

Samedi 27 mai à 20H30 : Montpellier HB (34) – HBC Nantes (44) : 32-37 (18-19) – Arbitres : Charlotte et Julie BONAVENTURA – Spectateurs : 10000

STATISTIQUES :
MONTPELLIER HB :
Gardiens : Nikola PORTNER (43′, 3 arrêts) et Samir Bellahcene (17′, 1 arrêt) – Joueurs : Arthur ANQUETIL – Diego SIMONET (4/5) – Théophile CAUSSE (4/4) – Jonas TRUCHANOVICIUS (1/2) – Aymen TOUMI (4/7) – Jure DOLENEC (3/4) – Michaël GUIGOU – Julien BOS – Miha ZVIZEJ (1/1) – Baptiste BONNEFOND (5/7) – Jean-Loup FAUSTIN – Ludovic FABREGAS (3/4) – Valentin PORTE (3/4) – Arnaud BINGO (4/7) – LE STAFF : Patrice CANAYER (entraîneur), Erick MATHÉ (entraîneur-adjoint), Nicolas SEVE (intendant) et Alain CARMAND (kiné).

HBC NANTES :
Gardiens : Cyril DUMOULIN (28′, 3 arrêts) – Arnaud SIFFERT (32′, 8 arrêts) – Joueurs : Olivier NYOKAS (6/7) – Nicolas CLAIRE (7/9) – O’Brian NYATEU (3/3) – Dominik KLEIN (2/4) – Senjamin BURIC (1/1) – Nicolas TOURNAT (7/8) – Rock FELIHO – Théo DEROT (1/2) – Florian DELECROIX (0/1) – Eduardo GURBINDO (4/4) – David BALAGUER (6/6) – Lucien AUFRET – Dragan PECHMALBEC – LE STAFF : Thierry ANTI (entraîneur) et Alberto ENTRERRIOS (entraîneur adjoint).