Philippe Bernat-Salles, évoque l’actualité de la LNH et de toutes ses compétitions avant d’investir la nouvelle Accor Hôtel Arena avec le Hand Star Game Konica Minolta le 16 décembre prochain.

Quel bilan tirez-vous après deux mois de compétition ?

Je souhaiterai d’abord revenir sur les formidables performances réalisées l’été dernier par les équipes de France jeunes toutes sacrées quelques mois après le titre mondial des Experts. Le travail réalisé par les clubs et les centres de formation présage d’un avenir radieux pour le handball français car certains de ces jeunes évoluent déjà dans les clubs de LNH. Aussi, avec plus de 90 % d’internationaux français qui jouent dans notre championnat aux cotés de joueurs étrangers de grande qualité, tout cela tend à faire de la LNH un championnat d’élite.

La saison de la LNH a débuté avec la délocalisation du Trophée des Champions suite aux événements dramatiques survenus en Tunisie…

Malheureusement cette actualité nous a obligé à changer notre stratégie. Nous avons été accueillis magnifiquement par la Tunisie et jusqu’ou bout nous avons espéré organiser l’édition 2015 dans le golfe du Sahel. Les conditions de sécurité n’étaient, aux yeux du comité directeur et au moment où il fallait prendre une décision en juillet 2015, pas réunies pour emmener dans de bonnes conditions une délégation de 200 personnes. Nous avons eu la chance d’avoir la candidature du HBCN avec une implication extraordinaire de Gaël Pelletier et de son équipe. La ville de Nantes et la Métropole ont aussi contribué à faire de cet événement une grande réussite.

Quelle sera la ville hôte du prochain Trophée des Champions ?

Pour tous nos événements, nous procédons à des appels à candidatures. Une ville française ou un pays peut donc se porter candidat à l’organisation qui sera soumise à étude du comité directeur. Celui-ci prendra une décision en décembre prochain.


Quels sont les atouts qui ont permis l’arrivée de nouveaux partenaires auprès de la LNH ?

Nous travaillons naturellement sur les aspects incontournables du sport professionnel. Le marketing, la communication et le partenariat sont fondamentaux afin de poursuivre le développement sportif, administratif et structurel. La LNH est au service des clubs et plusieurs agences sont missionnées pour nous épauler. L’attractivité de notre championnat et de nos événements ainsi que la bonne santé de nos clubs nous permettent de poursuivre ce travail et d’en récolter les fruits.

La médiatisation symbolisée par l’arrivée de beIN SPORTS est-elle un élément décisif ?

Nous étions satisfaits de la visibilité avec nos partenaires précédents, Eurosport et Canal +, en passant par Orange. Il fallait que l’exposition de notre championnat soit à la hauteur de nos ambitions. Il est certain que la visibilité est aujourd’hui exceptionnelle avec deux matches diffusés en prime-time à 20h45 le mercredi et le jeudi. Avec également la captation de tous les matches qui permettent de réaliser un magazine de qualité, ce partenariat avec le groupe beIN SPORTS permet une réelle avancée.

Une autre avancée pourrait bientôt concerner l’arbitrage professionnel. Cela démontre la capacité à la LNH et à la FFHB d’avancer main dans la main sur un tel dossier ?

Dans le sport professionnel, il y a une Fédération et une Ligue. Je dois dire que les rapports avec Joël Delplanque sont excellents. Il est clair que certains dossiers sont plus sensibles et si parfois il peut y avoir des désaccords, c’est à chaque fois l’intérêt du handball qui prime. Les joueurs s’entraînent, les staffs travaillent, les supporters s’organisent… Il est donc naturel que les arbitres puissent aussi évoluer. La mise en place de l’arbitrage professionnel ne se fait pas du jour au lendemain. Nous avons beaucoup échangé et étudié. Aujourd’hui nous sommes sur la bonne voie de la professionnalisation. Il reste un petit tour de clef à donner pour que la porte soit ouverte à l’arbitrage professionnel.

Comment la LNH se prépare t-elle à l’intégration de la Handball ProD2 en 2017 ?

C’est aussi un dossier ouvert à la discussion avec la FFHB et ce depuis plusieurs années. Le travail de la Fédération et le développement de ces clubs qui sont de mieux en mieux structurés rendent possible l’intégration dans quelques mois de 14 clubs supplémentaires.

Justement, comment comptez-vous gérer ce doublement de l’activité ?

J’ai la chance d’avoir autour de moi une équipe extraordinaire, certes avec un effectif limité, mais qui réalise un travail remarquable. L’arrivée de la Handball ProD2 nécessitera de se relever plus encore les manches mais naturellement l’apport de ressources humaines supplémentaires est indispensable afin que tout soir prêt le jour J.


Peut-on imaginer un nouveau naming ?

Il ne faut pas brûler les étapes. Nous travaillons beaucoup sur l’intégration de la Handball ProD2. C’est prématuré pour l’évoquer précisément mais une réflexion est engagée pour le logo, la charte graphique…

Le Hand Star Game Konika Minolta sera le premier événement de handball à investir la toute nouvelle Accor Hôtel Arena…

Bercy est une salle emblématique et sa rénovation est une excellente nouvelle car nous attendions un outil de qualité. Cette arène est désormais un bijou exceptionnel. C’est à la fois une chance et un honneur d’offrir ce magnifique événement aux handballeurs qui découvriront cette enceinte.