Lundi 3 septembre, lors de la conférence de presse de rentrée de la LNH, Olivier Girault s’est exprimé sur les principaux changements et les orientations futures du secteur professionnel.
Selon vous, que faut-il retenir de cette conférence ?
Ce n’est pas forcément ce qui sera retenu mais l’aménagement du calendrier du championnat est un fait important. Dès lors où la Lidl StarLigue est le premier championnat européen, la question primordiale est comment le rendre plus attractif encore ? Déjà la saison passée, nous avons tous fait des efforts afin que les équipes françaises arrivent dans le meilleur état possible dans les compétitions européennes. Nul doute que les Allemands, qui sont nos principaux concurrents, vont réagir. À nous d’anticiper.
Vous avez aussi abordé la question de l’arbitrage…
En Lidl StarLigue, nous avons des internationaux français et étrangers qui sont habitués à disputer la Ligue des Champions avec un arbitrage qui a évolué au niveau international. Il existe un décalage car nous avons mis un certain temps à réagir. Le dossier avait été pris à bras-le-corps bien avant certaines déclarations devant les caméras. Un consensus a été trouvé pour rattraper ce retard. Nous avons travaillé sur le contenu des tests physiques. Avec un groupe élite et un autre pré-élite, l’objectif est de percevoir et de former les futurs arbitres internationaux, voire aller vers la professionnalisation dans quelques années.
Vous avez présenté une nouvelle formule – Final Four – pour la Proligue en fin de saison. Doit-on s’attendre aussi à une évolution du format de la Lidl StarLigue ?
Avec la qualité et la densité de nos clubs, le format actuel du championnat de Lidl StarLigue est idéal au regard des équipes en concurrence. Chaque semaine nous avons à l’affiche une finale de Ligue des Champions.
Le marketing et la communication sont des domaines que vous évoquez aussi régulièrement…
Les clubs nous poussent à être innovants et performants. Cependant, tous ne sont pas bâtis sur le même modèle et ne disposent pas des mêmes moyens pour recruter des seniors dans ces domaines particuliers. À nous de créer des modèles utilisables par tous. La LNH doit être en capacité de développer des ressources internes afin de produire des outils de marketing et de communication. Créer un réel service pour les clubs est une priorité.
Vous n’avez pas évoqué les droits TV des compétitions de la LNH… Pouvez-vous faire le point sur l’appel d’offres ?
Concernant les droits TV, c’est simple, il faudra choisir entre la visibilité ou gagner plus d’argent. L’idéal serait d’avoir les deux mais quel choix effectuer si nous devions n’en choisir qu’un seul ? Je le répète, la LNH a une unique vocation : être au service des clubs. Et que manque t’il à nos clubs aujourd’hui ? Plus de moyens sur le terrain bien sûr mais aussi sur le plan extra-sportif car cela fait partie intégrante du sport spectacle, un mot que moi-même je n’aimais pas beaucoup il y a 10 ans. Le spectacle n’empêche pas la performance. Le choix du partenaire télévisuel sera effectué en ce sens.
Les planètes sont plutôt bien alignées actuellement…
Le Handball est l’un des sports les plus enviés et les plus demandés. Mais il y a celui que l’on pratique et celui que l’on vend. Apprendre à mieux se vendre n’est pas utopique. Avec les présidents, les entraineurs, avec la fédération, avec tous les acteurs, nous avançons avec humilité. Depuis maintenant près de 30 ans, l’équipe de France masculine est une vitrine grâce à ses résultats. C’est grâce à la fédération et au travail des clubs que le Handball a pu être médiatisé. Maintenant, il y a une mue à faire : remplir des salles de 20000 spectateurs pour les clubs. C’est la dernière étape qui nous manque.
La LNH envisage t’elle de se positionner pour accueillir des finals Four européens organisés systématiquement en Allemagne ?
C’est au cœur de nos réflexions. Jusqu’à présent, l’Allemagne possédait le meilleur système organisationnel avec ses équipements. Leur confier ces organisations relevait d’une logique implacable et incontestable. Si le système de gestion des salles est plus complexe en France, nous disposons d’équipements en capacité d’accueillir des événements équivalents et même de faire beaucoup mieux que notre voisin allemand.