Après la défaite face à l’Espagne, les Femmes de défis ont été tenues en échec (28-28) par d’étonnantes Portugaises. Malgré une belle réaction dans les dix dernières minutes de la partie, les Bleues pêchent encore dans les relations et dans l’engagement en attaque.


Il est vrai que le Portugal avait posé quelques soucis aux Suédoises, vendredi, lors de la première journée du TIPIFF. Mais, dès la reprise, les Scandinaves avaient allongé le pas pour s’imposer aisément. On se disait que les Françaises, piquées au vif par leur défaite contre l’Espagne, ne laisseraient pas le Portugal prendre ses aises. Qu’elles auraient à coeur de s’afficher plus vaillantes. Mais très vite, le scénario a montré d’inquiétantes ressemblances avec celui de la veille face aux Ibériques.

Ana Sousa, l’arrière droite portugaise se permet même l’affront d’inscrire trois perles d’affilée sur son côté. Relayée dans le poste d’artificière par l’étonnante Alexandrina Barbosa, la ligne arrière du Portugal punit la défense tricolore. Pas toujours très mobile. Heureusement, quelques signes d’amélioration sont à noter du côté de l’attaque placée, et de la base arrière.

Si les courses ne sont pas toujours suffisamment incisives, Camille Ayglon et Alexandra Lacrabère font l’effort. Après être revenues au score à la 23ème minute, les Bleues sombrent de nouveau et encaissent un cinglant 6-1 qui les contraint à rejoindre les vestiaires sur le score inattendu de 12 à 17.

Dès la reprise, Siraba Dembelé, gaillarde, inscrit deux buts pour relancer les siennes. On aurait pu imaginer que les Portugaises allaient payer leur engagement de la première période. Il n’en est rien.

Ana Sousa poursuit son festival. Et redonne de l’air à son équipe. Comme face à l’Espagne, les Tricolores peinent à se trouver. Ne se comprennent pas toujours bien. Il reste à peine douze minutes à jouer, et la troupe de Krumbholz est menée de cinq longueurs. Poussées par le public, les Femmes de défis, à l’image d’Amandine Leynaud, auteure de trois arrêts consécutifs en toute fin de partie, semble retrouver de l’allant. Les passes sont plus précises, les tirs moins approximatifs. Lors du dernier tiers de cette seconde période, la Portugal inscrit trois buts, la France sept. Une belle réaction d’orgueil qui aurait sans doute abouti sur une petite victoire sans quelques hésitations.

Tenues en échec par le Portugal, les Françaises affrontent la Suède, demain, dimanche à 16 heures.

Olivier Krumbholz : « Le côté positif, c’est qu’elles ont réussi à accrocher quelque chose dans un match où on a été en grandes difficultés. La défense en deuxième mi-temps a été nettement meilleure qu’en première période. Par contre, en attaque, on a presque bafouillé tout le temps face à une défense très haute qui ne nous convient pas parce qu’on n’arrive pas à se lâcher dans les savoir-faire. Il y a eu beaucoup de maladresses aujourd’hui. Ce sont des jeunes joueuses, dès que ça démarre à l’envers, ca crise un peu. Parce qu’elles ont encore du mal à gérer la pression. Elles se noient un peu dans un verre d’eau. Il va falloir apprendre très vite à gérer le stress. »

FRANCE – PORTUGAL : 28-28 (12-17)
2500 spectateurs

FRANCE : gardiennes : Obein (30 min.,5 arrêts), Leynaud (30 min.,8 arrêts) ; joueuses : Kanto (2/3), Ayglon (4/6), Spincer (2/3 dt 2/3 pen.), Pineau (2/5), Goïorani (3/3), Baudouin (4/5), Limal (0/2), Tounkara (3/4), Ntsama Akoa (0/2), Deroin, Dembélé (6/8), Tervel (cap., 0/3), Piejos, Lacrabère (2/5).

PORTUGAL : gardiennes : Ganau (44 min., 11 arrêts), Silva (16 min., 4 arrêts dt 1 pen.), Pereira ; joueuses : Barbosa (5/13), Sousa (9/16 dt 1/1 pen.), Pinheiro, Andrade, Ferreira L., Carvalho, Fernandes, Ferreira P. (3/8), Correia, Tavares (1/2), Lopes (0/1), Seabra (7/9 dt 1/1 pen.), Sousa (3/6).