Cinq semaines durant, la Maison du Handball a accueilli des soignants venus de province pour renforcer les équipes médicales des hôpitaux cristoliens. Une contribution du monde du handball à l’effort national pour lutter contre le Covid-19 et soutenir celles et ceux qui étaient en première ligne.
« Sous l’impulsion de Joël Delplanque, la FFHandball a proposé ses services à la Préfecture du Val-de-Marne, rapporte Delphino Isidoro, le Directeur commercial et exploitation de la Maison du Handball. Nous avons mis en place une action solidaire afin d’accueillir les personnels soignants œuvrant sur les hôpitaux Henri Mondor et Intercommunal de Créteil. » Michel Jacquet, le directeur général de de la fédération, a coordonné, avec la Préfecture, cette opération d’ampleur. Du 14 avril et jusqu’au 11 mai, soit pendant cinq semaines, les soignants venus principalement de l’Ouest du territoire (Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire), se sont succédés à la Maison du Handball. « 83 soignants ont été hébergés, pour un total de 951 nuitées », détaille Stéphanie Santerre, Assistante Direction Commerciale et Exploitation. Il a naturellement fallu adapter les locaux de la Maison du Handball pour respecter scrupuleusement les mesures barrières. « Nous avons scindé les espaces utilisés sur la partie de l’Établissement Recevant du Public (ERP) », explique Delphino Isidoro. L’Atrium, le self, l’auditorium, les gymnases, les espaces musculation et récupération, les salles de réunion, le centre de documentation et toute la partie dédiée aux bureaux (Ligue Île-de-France et FFHandball) étaient inaccessibles. Les flux d’entrée et de sortie s’effectuaient par l’accueil dédié à l’hôtellerie et seuls les espaces du 1er étage, le salon des Barjots, le restaurant des Experts et la terrasse étaient ouverts aux soignants. « Nous avions affaire à une population très bien organisée. Il était important de leur offrir l’accès à des espaces conviviaux et à des espaces où ils pouvaient se rassembler en petits groupes. Avec l’accès à la bibliothèque du salon des Barjots, des jeux, le baby-foot, le billard et la table de ping-pong, ils disposaient d’activités diversifiées, raconte Delphino Isidoro. Nous avions aussi installé, au rez-de-chaussée, deux rameurs et deux vélos. »
Des prestations adaptées aux soignants
Toujours dans l’optique d’appliquer les gestes barrières, la restauration a fait l’objet d’une attention toute particulière. Le cuisinier débutait sa journée autour de 06h00 du matin pour préparer les petits-déjeuners et installer les plats livrés par le fournisseur habituel, le traiteur Compass. « Nous avons installé des réfrigérateurs et des micro-ondes car nous avions opté pour une restauration en libre- service, sous la forme de barquettes. Cela convenait aux soignants qui ainsi étaient autonomes, en fonction de leur emploi du temps. » Si parmi ces soignants, aucun cas de Covid-19 n’a été détecté, le plus grand soin a été porté à l’entretien des locaux. « À chaque étage, les draps de bain et les serviettes étaient à disposition dans le couloir pour tous les soignants qui, après usage, les déposaient dans des paniers, rapporte Delphino Isidoro. Avec deux lits simples par chambre individuelle, le soignant utilisait au cours de son séjour les deux lits en alternance, ce qui évitait de changer les draps. Tout ceci afin que le personnel du nettoyage ne soit pas en contact avec les soignants. »