« On est à notre niveau de compétences »


A quelques heures du quart de finale du championnat du Monde contre l’Allemagne, Guy Petitgirard dresse un premier bilan des résultats de l’équipe de France junior. Il livre quelques-uns des problèmes que son équipe doit régler pour battre l’Allemagne et se qualifier en demi-finale.

Vous terminez 3ème de la première phase. Ce résultat est-il conforme à votre tableau de marche ?

Guy Petitgirard : On savait que ce serait difficile de battre la Norvège, la Slovénie, la Tunisie et la Serbie. L’entame contre la Norvège était compliquée. C’est une équipe à ne pas prendre à la légère. Après un chassé-croisé, on a fait match nul. Puis la rencontre face à la Tunisie, qui dispose d’un collectif de bon niveau avec un gardien performant, nous a posé des problèmes. Cette sélection devrait aller loin dans la compétition. Ensuite, un match couperet contre la Serbie. Si on perdait, on aurait joué les places de 18 à 24. Cela n’aurait pas été très glorieux. Cette victoire nous a donc boostés avant d’affronter le Chili dans une confrontation facile. A peu près tous les joueurs ont eu du temps de jeu pour préserver nos forces.
On a ainsi évité la 4ème place qui nous aurait opposés en huitième au Danemark, le champion d’Europe.
Les résultats sont donc conformes à ce qu’on attendait.

Vous dominez ensuite l’Algérie en huitième.

G.P. : On a préparé très bien ce match face à la défense algérienne qui avait posé de nombreux problèmes à ses adversaires du premier tour. Tout s’est passé selon nos prévisions, les joueurs ont respecté ce qui avait été décidé. Voilà donc l’équipe de France qualifiée pour les quarts de finale. C’est l’objectif minimum pour ce groupe. Même si les sept ou huit équipes du haut de tableau se valent, la France est un peu en dessous. L’équipe manque de profondeur de banc. Dans une compétition qui se joue en neuf matchs sur 13 ou 14 jours, c’est pénalisant. Les équipes qui auront gardé de la fraîcheur termineront en haut du classement. Comme l’Espagne ou l’Allemagne.

Justement, vous jouez l’Allemagne ce soir… Comment préparez-vous ce match ?
G.P.
: Hier, nous avons fait une séance vidéo pour définir les caractéristiques offensives des Allemands et proposer des options défensives. Mais à l’entraînement, elles n’ont pas fonctionné. On est devant un vrai problème. Toute la soirée, on a échangé entre les gens du staff. Les joueurs se sont rassemblés pour visionner le match Allemagne-Russie. Nous devons trouver les solutions pour gérer l’entrée du demi-centre allemand. Leurs mouvements sont très adaptés à l’attaque de notre défense 1-5 homme à homme.
Nous avons l’entraînement de ce matin et la séance vidéo de l’après-midi pour ajuster nos options. Il nous faudra jouer juste pour battre les Allemands qui disposent de moyens physiques et morphologiques supérieurs aux nôtres. Ça nous fait deux problèmes à résoudre en même temps.
On est à notre niveau de compétence, à nous d’aller chercher mieux.