Claude, félicitations! L’équipe de France a remporté une finale que l’on peut qualifier de match à sens unique ?
On a suivi le plan aussi bien qu’on l’avait espéré. C’est vrai qu’à partir de là, ça ne ressemblait presque pas à une finale. C’était posé, en place. On était fort mentalement. Tout s’est déroulé tel qu’on l’avait imaginé et identifié. La différence entre les deux équipes existait. Ils ont assez vite abandonné l’idée d’une victoire.
Comme depuis le début, ce résultat est celui d’une équipe toujours capable de se remobiliser et de travailler, toujours ?
Oui. C’est vraiment une équipe tournée vers le très haut niveau. On fait abstraction de tous les egos, de toutes les envies individuelles pour se fondre dans la dimension collective. Mais pas celle où personne ne vit, au contraire, c’est l’auberge espagnole. Tout le monde vient, apporte son histoire, la raconte aux autres… La relation entre le staff et l’équipe est également particulière. Nous sommes constamment dans l’échange. Il n’y a pas ceux qui obéissent et ceux qui décident. La vraie maturité c’est peut-être ça. Que les gens s’approprient le projet, le jeu. Le jeu appartient au joueur.
Tout a parfaitement fonctionné. Aujourd’hui, mais aussi au fil du tournoi ?
Oui. L’équipe est arrivée à une certaine autonomie. Mais ce n’est pas toujours facile pour l’entraîneur. D’accepter de passer derrière, de flotter un peu dans le flou. C’est tellement plus simple d’imposer quelque chose. Mais quand vous avez habitué les ouvriers très qualifiés qu’ils sont à être maîtres de leurs outils. et bien parfois ils ont des solutions que vous n’auriez pas pu apporter.
Qu’est ce que tu as ressenti aujourd’hui ?
Je ne dis pas qu’on était en paix, pas avant le match, parce que la paix ne vient que quand tu as obtenu ce que tu voulais. Mais on avait la sensation du travail bien fait et de ne pas avoir triché. Après, je vais commencer à profiter un peu dans les jours qui viennent, parce que je vais aller le partager.