Rémi DEMANGEL et Loïc ESPINASSE

Troisième chapitre d’une série d’interviews des Arbitres ayant officié sur les finales de Coupes de France à l’Arena Accor Arena Bercy Paris.

Rémi DEMANGEL et Loïc ESPINASSE

1. AVANT LA COUPE

Comment avez-vous été informés que vous étiez convoqués pour arbitrer une finale de COUPE DE FRANCE ? (Lieu, date, circonstance, votre sentiment à ce moment là)

Nous avons appris notre convocation par email. C’est notre responsable de secteur qui nous l’a annoncé. Comment dire que c’était un rêve depuis des années de pouvoir participer aux finales de la Coupe de France. Certains de nos amis arbitres y étaient déjà passés et les entendre raconter cette expérience nous donne encore plus envie de se battre pour être éligible… Quand on a appris la désignation on était comme des gosses, je pense qu’on n’y croyait pas non plus mais ça fait extrêmement plaisir d’être récompensés et d’avoir la confiance et le soutien du Secteur Sud-Est.

Vous êtes-vous préparés spécifiquement pour cette rencontre de COUPE DE FRANCE ? Si Oui, de quelle manière ?

Nous nous sommes pas vraiment spécifiquement préparé ou du moins pas différemment des matchs que nous avons l’habitude d’arbitrer le week-end. Nous travaillons à l’amélioration de notre arbitrage toute la saison, nous faisons en sorte d’être prêt et d’attaquer chaque match avec la même envie et la même détermination. Pour la coupe de France, Nous avons donc pris les renseignements nécessaires sur les deux équipes que nous allions arbitré sur les finales et puis nous l’avons abordé du mieux possible malgré un peu de stress.

2. PENDANT LA COUPE

Comment s’est effectuée votre « prise en charge » le jour de la finale ? Racontez-nous les coulisses (avant match) ?

On se retrouve vraiment dans un autre monde, tout est pris en charge, nous avons des personnes qui s’occupent de nous et nous accompagnent toute la journée, parce que Bercy c’est quand même immense !! Tout est fait pour que nous nous concentrions sur notre seul objectif, bien aborder la rencontre et faire la meilleure prestation possible. Nous n’avons rien à gérer et c’est vraiment plaisant.

Comment vous êtes-vous senti sur la rencontre que vous avez arbitrés ? Avez-vous eu des difficultés ?

Nous étions stressés on ne va pas se mentir. Arbitrer dans une salle comme Bercy met quand même bien la pression. Le plus impressionnant c’est vraiment l’annonce d’avant match, mais une fois le match engagé, nous avons toujours la pression et à coeur de faire bien mais on ne pense pas au reste, on se concentre sur ce que l’on doit faire. Le sentiment d’arbitrer une finale tel que la coupe de France nous donne envie de nous surpasser mais surtout de prendre du plaisir sur la rencontre… Tout ce qui se passe pendant cette journée sont des souvenirs qui resteront gravé toute notre vie.

Nous n’avons pas eu un match facile, nous avions d’un côté une équipe très jeune (Rouen) et de l’autre une équipe avec beaucoup d’expérience qui compte dans son effectif des anciennes joueuses bien connu du monde du handball comme Véronique Pecqueux-Rolland… Le score est resté serré tout le long de la rencontre, les deux équipes nous ont proposé deux jeux complètement différent, nous avons donc du nous adapter rapidement.. Il a fallu nous adapter en particulier sur les rapports de force, c’était un match bien engagé avec deux équipes qui voulait vraiment gagner cette finale. Nous nous devions d’être encore plus vigilant sur les dernière minutes et le match s’est terminé à 1 but d’écart dans les dernières secondes.

Selon vous, l’apport de l’arbitrage vidéo a-t-il été bénéfique pour votre arbitrage ? Quels retours vous ont été faits sur votre prestation ? Coulisses après-match

Le stress ressenti sur ces finales est positif mais il peut nous faire faire des petites erreurs que nous n’avons pourtant pas l’habitude de faire… Nous avons fait un bon match avec quelques imperfections que nous devons approfondir et travailler pour ne pas les réitérer la saison prochaine.

3. APRES LA COUPE

Aujourd’hui, avez-vous revu le match que vous avez arbitré ? Qu’avez-vous appris de cette expérience ? Quels conseils pourriez-vous donner
à ceux qui rêvent d’arbitrer un jour une finale de COUPE DE FRANCE ?

Oui nous l’avons même revu plusieurs fois. Ça fait bizarre de se voir à la télé, nous n’avons pas du tout l’habitude et surtout nous nous en rendons pas compte sur le terrain. Nous avons une vision complètement différente quand nous sommes sur le terrain par rapport à la télé et puis nous vivons le match. Beaucoup de choses ne se voit pas à la caméra ou alors se voit une fois que le ralenti est mis en place et puis on ne voit pas tellement parler avec les joueuses alors que nous l’avons beaucoup fait pendant la rencontre.

Nous avons beaucoup appris sur cette journée. Être au contact d’arbitre G1 en activité ou encore d’ancien arbitre internationaux, observateurs et délégués permet d’avoir des discussions constructives sur l’ensemble du travail que nous devons fournir pour espérer arriver un jour à leur place. Nous avons appris beaucoup sur nous même, comment aborder les rencontres plus sereinement, échanger avec nos collègues etc… sont d’autant de choses qui nous servirons pour les saisons prochaines.

Nous n’avons pas vraiment de conseil à donner, mise à part qu’il faut y croire et que rien n’est impossible. Nous rêvions d’y aller tous les deux, nous en parlions en début de saison, tout faire pour progresser et essayer d’être éligible pour la coupe de France. Avec de la patience, du travail et de l’envie nous avons réussi à décrocher notre nomination. Il faut travailler, il n’y a pas de secret … Mais à l’arrivée, c’est un cadeau que personne ne peut oublier.

4. VOS REMARQUES

N’hésitez pas à noter ici vos remarques et commentaires complémentaires concernant ces finales de COUPE DE FRANCE.

Pas de remarques particulières. Juste de grands remerciements à la CCA qui nous a fait confiance ainsi que l’ensemble des personnes qui nous ont pris en charge lors de cette journée.