Les Bleues ont fini de la plus belle des façons le tournoi préolympique à Albertville. Car, même si elles se sont inclinées face aux Russes, elles ont joué à armes égales avec les championnes du monde.


Le bilan comptable n’est pas en leur faveur. Deux défaites et une victoire en trois matches. Paradoxalement, ces deux revers auront été la source de grandes satisfactions. Celui de dimanche, sans doute encore plus que le premier face aux Roumaines.

Après un match inégal remporté dans la douleur face aux Brésiliennes, les Françaises ont, comme souvent, rebondi. Est-ce l’orgueil, est-ce l’envie de dire au monde qu’elles seraient bien là, dans deux semaines, qui les a ainsi poussées à retrouver la totalité de leurs qualités défensives ? Cette homogénéité, « cette belle complémentarité », selon Olivier Krumbholz. Cela même qui a empêché, pendant une mi-temps, leur terrible arrière gauche Liudmila Postnova de punir les Bleues. Qui a neutralisé la diablesse Bodnieva en pivot. Il fallait être culottées. « On a vu une équipe de France entreprenante, confirme le sélectionneur tricolore. Qui a fait preuve de courage. La défense étagée en 2-4 a été performante. Même si on a fini par piocher en seconde période et quon a traversé un gros trou qui leur a permis de revenir ».

Mais, là encore, les Bleues n’ont pas lâché. Privées de Valérie Nicolas mise au repos en raison d’une petite douleur au genou, Amandine Leynaud a réédité une prestation de qualité égale à celle du Brésil. Paule Baudouin a retrouvé des sensations qui lui avaient fait défaut lors des deux premiers rendez-vous en Savoie. Tout comme Christine VanParys. L’ensemble est plus quencourageant. Il a juste manqué un peu de calme quand les ballons se sont faits précieux. « Il faut savoir rester stable au niveau des émotions dans les fins de matches. Parce qu’aux Jeux, il y en aura beaucoup », reprend Krumbholz. C’est vrai, les Bleues ont eu les cartouches pour valider une partie rythmée et savoureuse. « Mais en face, c’est quand même du solide. Double championnes du monde, rappelle Véronique Pecqueux-Rolland. On a redressé la tête aujourd’hui. On a tenu la dragée haute aux meilleures équipes. Il y a de bonnes choses à tirer de tout ça ».

FRANCE – RUSSIE : 21-22 (13-11)

FRANCE : gardiennes : Leynaud (60 min., 17 arrêts dt 2 pen.), Obein ; buteuses : Kanto (0/1), Ayglon (0/3), Pineau, Pecqueux-Rolland (3/4), Baudouin 4/6 dt 2/3 pen.), Herbrecht (5/12 dt 2/3 pen.), Cano (2/3), Wendling, VanParys (2/7), Tervel (2/2), Tounkara (2/4), Lacrabère (0/6), Signaté (1/5).

RUSSIE : gardiennes : Suslina (30 min., 11 arrêts dt 1 pen.), Saidova (30 min. 9 arrêts dt 1 pen.) ; buteuses : Poltoratskaya (3/5), Romenskaya, Postnova (2/5), Kareeva (0/3), Bodnieva (2/3), Andriuschina (0/1), Uskova (2/3), Polenova (4/8 dt 3/4 pen.), Turey (1/4 dt 0/1 pen.), Schipilova (1/1), Marennikova (2/2), Dmitrieva (1/2 dt 1/1 pen.), Smirnova (0/1), Bliznova (4/7).